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The Personal History of David Copperfield

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 28 août 2020

SUCCINCTEMENT
Le parcours de David Copperfield, d’une enfance pauvre jusqu’au statut d’auteur à succès dans l’Angleterre victorienne de 1840.

CRITIQUE.

texte
Luc Chaput

★★★ ½

Un conférencier arrive sur la scène d’un théâtre victorien. David commence à parler et les spectateurs du premier rang se trouvent propulsés par le discours dans une verdoyante campagne anglaise. Les personnages prennent vie et le jeune David, apprenant à écrire, résume leurs caractéristiques dans des notes volantes.

Le théâtre de la vie

Le réalisateur britannique Armando Iannucci, connu pour ses téléséries (Veep) et au cinéma récemment pour son satirique Death of Stalin, rend hommage à l’esprit de Charles Dickens plus qu’à la lettre diront certains puristes. Son scénario qu’il coécrit avec son ami Simon Blackwell, condense en deux heures ce roman d’apprentissage de plus de 600 pages au titre d’une longueur étonnante : The Personal History, Adventures, Experience and Observation of David Copperfield the Younger of Blunderstone Rookery (Which He Never Meant to Publish on Any Account).  Certains personnages reviennent épisodiquement et laissent une grande impression. Ben Wishaw rend Uriah encore plus subtilement maléfique alors que Peter Capaldi, longiligne, réussit presque à faire oublier le Micawber de W.C. Fields dans la version de Georges Cukor (1935). Les changements de perspectives sont très bien servis par les angles de caméra quelquefois bizarres que le directeur photo Zac Nicholson jettent sur la campagne et les villes britanniques de cette époque victorienne.

La direction artistique de Cristina Casali amène un supplément d’âme à certains décors urbains ou campagnards, par exemple dans la maison-bateau de Yarmouth qui change d’apparence selon les visions enfantine ou adulte de David. La verve journalistique de Dickens, magnifié par son talent d’écrivain, éclate en images dans le sombre rendu des séquences de l’entreprise d’embouteillage où travaillent alors des jeunes enfants pauvres et remarquablement mal payés.

Armando Iannucci, par ailleurs scénariste et animateur d’un documentaire télé sur cet auteur, redonnera sûrement à plusieurs l’étincelle de relire cet auteur à l’écriture foisonnante.

Dev Patel apporte plusieurs nuances à son David, écrivain en devenir, soutenu par des acteurs de haut calibre dont Tilda Swinton et Hugh Laurie jouant un couple de bourgeois campagnards excentriques. L’emprise de la théâtralité, déjà évidente dans la première séquence décrite plus haut1, est soutenue par une distribution où, comme sur scène, les personnages sont joués par des acteurs choisis pour leur talent que pour la description de certaines de leurs caractéristiques. Cet effet de surprise, dû à l’improbabilité d’un tel état dans la Grande-Bretagne dickensienne, est rapidement remplacé par un plaisir devant l’habileté démontré même dans des rôles secondaires. Armando Iannucci, par ailleurs scénariste et animateur d’un documentaire télé2 sur cet auteur, redonnera sûrement à plusieurs l’étincelle de relire cet auteur à l’écriture foisonnante.

 

1 Charles Dickens fut également acteur et joua avec son épouse Catherine à Montréal en 1842 lors d’une tournée nord-américaine dont il rendit compte dans American Notes.

2 Armando’s tale of Charles Dickens, visible sur Internet.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Armando Iannucci

Genre(s)
Conte

Origine(s)
États-Unis

Grande-Bretagne

Année : 2019 – Durée : 1 h 59 min

Langue(s)
V.o. : anglais ; s.-t.f.
L’histoire personnelle de David Copperfield
La vie de David Copperfield

Dist. @
Fox Searchlight

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma du Parc
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

 

Entwined

SUCCINCTEMENT
Pour des fins humanitaires, Panos, médecin urbain, déménage dans un petit village perdu de la Grèce, depuis longtemps, sans services médicaux. Il rencontre Danae, une étrange jeune femme qui changera à jamais sa vie. 

CRITIQUE.
[ EN LIGNE ]

texte
Élie Castiel

★★★ ½

Après cinq courts sujets entre 2003 et 2011, le Grec Minos Nikolakakis signe finalement son premier long métrage, poursuivant sa thématique autour de l’imprévisible, d’où surgit, en filigrane, le thème éternel de l’amour inconditionnel.

Car malgré les apparences, Entwined, que l’on pourrait traduire en français, dans ce contexte-ci, par « Enlacé », est un film sur l’affect, sur ces zones grises qui unissent un être à l’autre. Et lorsque le récit se transforme en quelque chose de surnaturel, le cinéaste a recours aux anciens mythes fondateurs de l’Antiquité, là où déités, sorcellerie, envoûtements, émerveillements et tout particulièrement la nature ont droit de cité, gouvernent la mouvance sociale et nul n’est protégé contre ces lois dictées.Suite

Le doublage à la Cinémathèque québécoise

TRIBUNE LIBRE.

texte
Sylvio Le Blanc

Je suis allé voir mercredi (19 août 2020) à la Cinémathèque québécoise (CQ) le film de Mikhaïl Kalatozov, Quand passent les cigognes (Letiat jouravli (1957)1, Palme d’or à Cannes, que j’avais vu il y a longtemps au petit écran. Je m’attendais à voir la version sous-titrée en français, mais quelle ne fut ma surprise de constater qu’il s’agissait de la version doublée, dans laquelle l’actrice principale y est doublée par Nadine Alari2, une voix merveilleuse.Suite

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