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Lumière ! l’aventure commence

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 28 août 2020

SUCCINCTEMENT
Ce programme, assemblé par Thierry Frémaux, présente 108 œuvres réalisées par Louis Lumière et des opérateurs formés par lui, regroupées en 10 thèmes.

CRITIQUE.

texte
Élie Castiel

★★★★ 

Si un mot revient souvent des commentaires de Thierry Frémaux, partageant également le montage avec Thomas Valette, c’est bien la « mise en scène », comme s’il s’agissait en quelque sorte d’utiliser les codes de l’art dramatique du théâtre pour les transposer au cinéma. D’où ces bouts de films où les protagonistes inventent leurs propres gestes, leurs propres faciès, leurs tentatives risquées.

Onze parties et un épilogue résument ce brillant documentaire iconographique, hommage non seulement aux frères Lumière, mais ode aussi au cinéma comme art de la représentation. Des segments proposés, La France qui travaille (4) se distingue par ces lavandières d’un autre temps où le format Cinémascope brille de toute sa splendeur. Bien entendu, on pense à celles, parlantes, du French Cancan de Jean Renoir. On s’étonnera des morceaux choisis dans l’épisode 2, Lyon, ville des Lumière, escale importante dans la fabrication de leurs films.

Tours éblouissants de magie

La partie 3, Enfances, est un brillant hommage au jeune âge, à son innocence, sa candeur, son espièglerie. Le ton devient plus sérieux, documentaire lorsque ces pêcheurs de sardines italiens renvoient au néoréalisme italien dans Le monde tout proche (7). Dans ce même opus, qu’il soit question du panoramique le long du Bosphore d’où on aperçoit au loin la célèbre Sainte-Sophie ou des petits vietnamiens peu vêtus, l’effet est là, muet, serein dans sa force et sa gravité.

Ce qui, cependant, demeure surprenant, ce sont les associations que Frémaux fait avec le médium, sa technicalité, son vocabulaire, sa rigueur, ses correspondances.  Le tout dans une langue articulée, expressive et totalement accessible.

« Le cinéma amuse le monde entier. Il enrichit les gens. Que pouvions faire de mieux et qui nous donne le plus de fierté ? » – Luis Lumière

Des diverses pièces musicales tirées de l’œuvre de Camille Saint-Saëns nourrissent le film et se conjuguent adroitement à la narration – peut-être un peu trop envahissantes. Ce qui n’empêche aucunement Lumière! d’être une vraie réussite. La séquence montrant la danseuse américaine Loïe Fuller exécutant sa Danse serpentine, image coloriée pour la circonstance, demeure un morceau d’anthologie.

La restauration des films conduite par l’Institut Lumière et effectuée par Éclair Group est impeccable, nous permettant par ailleurs de découvrir des documents rares ou carrément inédits du grand public.

Un carton cite Luis Lumière : « Le cinéma amuse le monde entier. Il enrichit les gens. Que pouvions faire de mieux et qui nous donne le plus de fierté ? ». Déclaration d’autant plus souveraine que non seulement elle confirme la thèse du réalisateur, mais place le spectateur dans des sphères de découverte(s), et plus particulièrement lui fait prendre conscience que les images en mouvement ne sont que le reflet lumineux, le miroir étanche de nos vies.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Thierry Frémaux

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
France

Année : 2016 – Durée : 1 h 38 min

Langue(s)
V.o. : français ; s.-t.a.

Lumière!

Dist. @
Axia Films

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Rustic Oracle

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 28 août 2020

SUCCINCTEMENT
Ivy, 8 ans, habite avec sa mère, Susan, et sa sœur, Heather, dans une petite communauté mohawk. Un jour, elle disparaît de son école sans laisser de traces.

SANS
COMMENTAIRES.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Sonia Bonspille Boileau

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Canada

Année : 2019 – Durée : 1 h 38 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Vivaces

Dist. @
7th Screen (7e Écran)

Classement
Tous publics

En salle(s) @
[ Cinémas Guzzo ]

Cinémiracles,
l’émerveillement religieux à l’écran

Thimothée Gérardin

RECENSION
[ Essai ]

texte
Luc Chaput

Champs et contrechamps

de l’éblouissement chrétien

En juin 1990, le premier congrès de Domitor, l’Association internationale de recherche sur le cinéma des premiers temps, eut lieu au Musée de la civilisation à Québec et j’y assistai. Le titre de cette réunion savante était Une invention du diable? Cinéma des premiers temps et religion. Une bonne part des présentations étudiaient les diverses représentations des figures de Dieu, Jésus et des saints dans ces premières bobines filmées.Suite

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