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The Painted Bird

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 14 août 2020

SUCCINCTEMENT
Le périple d’un jeune garçon juif, dans les années 1940, dans une Europe de l’Est partagé entre les armées allemandes et soviétiques.

COUP DE CŒUR
de la semaine.

texte
Élie Castiel

★★★★ ½ 

 

Notre titre d’article est un hommage voulu au film d’Andreï Tarkovski, L’enfance d’Ivan / Ivanovo detstvo, sorti en 1962, mettant en évidence un adolescent.

Deuxième adaptation à l’écran d’un roman, après La bataille de Tobrouk / Tobruk (2008), d’après l’écrit de Stephen Crane, The Painted Bird va encore plus loin dans sa transcription cinématographique d’un écrit littéraire, cette fois-ci de l’Américain d’origine polonaise Jerzy Konsinski, Juif de surcroît.

L’enfance de Joska

Important de le mentionner car le film déconstruit admirablement bien les nombreuses productions sur le thème de l’antisémitisme et de la Shoah en remettant en perspective une époque traversée par des zones grises, remplie de sentiments populistes, des perceptions émanant d’une classe rurale médiévale qui s’inscrivent entre la fausse croyance en la foi chrétienne, une tradition qui se perd dans la nuit des temps et plus que tout, nourrie par un esprit de vengeance, de refus de l’autre, de tout ce qui ne ressemble pas.

Film-fleuve par sa durée, filmé en un noir et blanc souverain, un choix chromatique qui assume sa différence car elle n’est que l’hommage à des grands maîtres d’une autre époque – les Béla Tarr pour la rigueur, Theo Angelopoulos pour son côté contemplatif et pourquoi pas l’esprit du controversé Andreï Tarkovski, comme déjà mentionné.

… une mise en scène saccadée, faisant fi de tout code temporel, jouant autour de zones grises, de rapports étranges avec la nature, les bruits, les silences, la sauvagerie de notre monde.

Un personnage, Joska (magnifiquement interprété par le jeune Petr Kotlár), omniprésent, mais absent dans le même temps, comme si son physique devenait âme, conscience en errance, vivant une enfance dans une sorte de voyage perpétuel d’un endroit à l’autre, d’une rencontre à l’autre, manifestant les plus terrifiantes expériences humaines avec une docilité éprouvante, mais aussi force de caractère, ne sentant rien, mais lorsque les oiseaux sauvages le terrorisent.

The Painted Bird est une œuvre dérangeante par sa violence esthétisée, sa grandeur picturale évoquant des tableaux de grands peintres sans nécessairement y faire référence. Puisque le film respire en soi, procurant un souffle primitif comme si la chronologie s’était arrêtée.

D’où une mise en scène saccadée, faisant fi de tout code temporel, jouant autour de zones grises, de rapports étranges avec la nature, les bruits, les silences, la sauvagerie de notre monde.

Narrativement, la séquence pédophile à laquelle on s’attend tôt ou tard est traitée avec une subtilité éloquente ; d’une part brisant avec la teneur de ces nombreuses scènes de violence inouïe ou encore celle du quasi-dépucelage (hétéro) de l’adolescent, montrée en de termes plus que convaincants. Bon !

En outre, de grands noms comme Udo Kier, Stellan Skarsgård, Harvey Keitel, ou encore Julian Sands et Barry Pepper se joignent à une distribution Est-européenne impeccable pour transformer le film en œuvre d’anthologie.

On s’exprime dans plusieurs langues slaves, moyen pour Václav Marhoul de situer cette région du monde dans une même continuité, un même esprit dans les comportements, les coutumes. Mais plus tout, pourvoyant à la défense d’une œuvre cinématographique dans un pan culturel, par les temps qui courent, de plus en plus défavorisé, d’où la controverse entourant sa sortie.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Václav Marhoul

Genre(s)
Drame de guerre

Origine(s)
République tchèque

Slovaquie / Ukraine

Année : 2019 – Durée : 2 h 49 min

Langue(s)
V.o. : multilingue ; s.-t.a. ou s.-t.f.

L’oiseau bariolé
Nabarvené ptáce
Pomalované vtáca

Dist. @
[ Cinéma du Parc ]
@ IFC

Classement (suggéré)
Interdit aux moins de 16 ans
[ Scènes d’extrême violence ]

En salle(s) @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

The SpongeBob Movie: Sponge on the Run

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 14 août 2020

SUCCINCTEMENT
Premier long métrage de Bob l’Éponge entièrement créé en images de synthèse (CGI). Après l’enlèvement de son compagnon Gary l’escargot, Bob l’Éponge et Patrick s’embarquent dans une aventure épique qui les mènera jusqu’à la cité perdue d’Atlantic City pour ramener Gary à la maison.

SANS
COMMENTAIRES.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Paul Tibbitt

Des McAnuff

Genre(s)
Animation

Origine(s)
États-Unis

Corée du Sud

Année : 2020 – Durée : 1 h 31 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Bob l’éponge le film : Éponge en fuite
SpongeBob Square Pants 3

Dist. @
Paramount Pictures Canada

Classement
En attente

En salle(s) @
Cineplex

Unhinged

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 14 août 2020

SUCCINCTEMENT
Un homme récemment divorcé se rend à la maison de son ex-femme avec la ferme intention de venger sa rupture. Après son délit…

BRÈVE.

texte
Élie Castiel

★★

Amok, folie meurtrière

D’une violence extrême, repoussante, grand-guignolesque le plus souvent, n’hésitant pas une seconde à émoustiller nos sens les plus perfides, introvertis, repoussés par notre pouvoir inné (grâce à Dieu) de la socialisation. Une caméra semblant jouir de ces moments de pure folie dévastatrice – plans serrés des visages, cascades gratuites au service du cinéma sensationnaliste – déshumanisante, intentionnellement prise par un excès d’aliénation.

Et Russell Crowe, physiquement transformé pour la circonstance, prisonnier d’un jeu dramatique qui n’en est pas un ; plutôt un rendez-vous avec un personnage atypique, qui ne varie pas tout au cours du film. C’est voulu, volontairement assumé.

Il est évident qu’avec moins d’opportunisme, Borte est certainement en mesure de construire quelque chose de plus solide. On ne peut que le lui souhaiter, car il y aura une prochaine fois.

Mais de la part de Derrick Borte – The Joneses / La famille Jones (2009) – un je-m’en-foutisme hallucinant, un risque avec la liberté d’expression visuelle, même si celle-ci est vouée aux extrêmes les plus pervers.

Ça dérape, ça sautille. Va dans tous les sens avec une finale qui remet les choses à sa place, les pendules presqu’à l’heure. Il est évident qu’avec moins d’opportunisme, Borte est certainement en mesure de construire quelque chose de plus solide. On ne peut que le lui souhaiter, car il y aura une prochaine fois.

 

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Derrick Borte

Genre(s)
Suspense

Origine(s)
États-Unis

Année : 2020 – Durée : 1 h 30 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Enragé

Dist. @
V V S Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Langage vulgaire / Violence ]

En salle(s) @
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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