Perdrix

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 17 juillet 2020

SYNOPSIS SUCCINCT
Des nazis aux commandes de chars d’assaut tirés directement de la Seconde Guerre mondiale, une police locale en ruine et un groupe de nudistes révolutionnaires : voilà le contexte dans lequel Pierre et Juliette se rencontrent. Un étrange récit amoureux.

< CRITIQUE >
texte

Élie Castiel

★★ ½

À l’actif de ce réalisateur, jeune quarantaine, quelques courts et ce premier long métrage tourné dans la région des Vosges, comme s’il s’agissait d’un refus de filmer dans la grande ville et, dans le même temps, hommage à ses racines et surtout une façon de dire que dans cet endroit un peu perdu de l’Hexagone, tout peut arriver et rien en même temps.

Une partie

de campagne

D’où une ligne dramatique qui défie intentionnellement le cadre de la comédie sentimentale : refus de continuité codée, amours qui se perdent dans la nature,  loin des yeux curieux, personnages atypiques, va-et-vient sentimental, jeux psychologique des sentiments. Mais il y a Swann Arlaud et le cinéaste ne peut rien contre cette présence extraordinaire, ce charisme qui nous sidère et, proche de lui, une Maud Wyler magnifique qui n’hésite pas une seconde à imposer sa présence au sein d’une famille éclatée et pourtant si harmonieusement enracinée. Mais surtout une jeune femme un peu jouissivement paumée décidée à conquérir le cœur de son prince charmant. Particularité ringarde par les temps qui courent, mais entre les main de Le Duc, on y croit, comme on croit à ces nudistes qui s’intègrent au paysage sans crier gare.

 

Ce même Le Duc pèche par excès de contours surréalistes, faisant fi de la mise en scène traditionnelle, parfois se dirigeant vers des folies incongrues qui ont pour noms disputes familiales, malentendus, faux espoirs, mal de vivre et, en fin de compte, une réconciliation salvatrice.

Il y a, bien sûr, Fanny Ardant. Elle ne s’impose pas. À peine quelques séquences, mais assez pour qu’elle illumine l’écran et tire sa propre révérence à la toute fin, digne des meilleurs moments cinématographiques. Un premier film surfait peut-être, mais prometteur. Pour Erwan Le Duc, à la campagne, encore une fois, tout peut arriver. Un début parfaitement encourageant et notamment motivant.

Et comment résister à certains plans d’une beauté radieuse.

… une jeune femme un peu jouissivement paumée décidée à conquérir le cœur de son prince charmant. Particularité ringarde par les temps qui courent, mais entre les main de Le Duc, on y croit, comme on croit à ces nudistes qui s’intègrent au paysage sans crier gare.

 

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Erwan Le Duc

Genre(s)
Comédie dramatique

Origine(s)
France / Canada

Année : 2019 – Durée : 1 h 40 min
Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.
The Bare Necessity

Dist. @
FunFilm

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma Moderne
[ Horaire irrégulier ]
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]