Prey for the Devil
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 28 octobre 2022
SUCCINCTEMENT.
Selon les archives du Vatican, les cas de possession démoniaque ont considérablement augmenté ces dernières années. Pour y faire face, l’Église catholique a secrètement rouvert les écoles d’exorcisme. Sœur Ann, une jeune nonne, se distingue comme une combattante prometteuse.
Laissez-les partir
CRITIQUE.
★★
texte
Pascal Grenier
Il y a près de cinquante ans, la sortie de The Exorcist
(L’exorciste) changea la face du cinéma d’horreur
contemporain. Parce qu’on y présentait à l’écran une
petite fille possédée par un démon, le film de William
Friedkin d’après le roman de William Peter Blatty et
s’inspirant d’un véritable cas d’exorcisme deux décennies
plus tôt est encore considéré comme un classique
du genre et un des films les plus rentables de l’histoire,
particulièrement en tenant compte de l’inflation.
Importante et primordiale, son influence on la retrouve encore dans des productions d’aujourd’hui comme Prey for the Devil de Daniel Stamm marquant un retour au cinéma «démoniaque» plus de dix ans après un premier film remarqué (The Last Exorcism / Le dernier exorcisme).
Sortant plus de deux ans après le tournage terminé (Covid oblige, suivi de deux sorties repoussées), ce drame d’épouvante générique de facture moyenne profite de la saison d’automne et du mois d’octobre pour sortir dans quelques salles. Sans être un classique du genre, le premier film de Stamm jouissait de la présence d’Eli Roth au générique (à titre de producteur) et en adoptant le style du faux documentaire à sa formule horrifique de film de démon, The Last Exorcism était une semi-réussite dans le genre malgré quelques ratés et une finale expéditive et choquante sortie du champ gauche.
Cette fois-ci, Stamm cherche à mettre en corrélation les traumatismes liés à une enfance à travers une intrigue dont l’action se déroule à l’intérieur d’une école d’exorcisme à Boston au Massachusetts. Les forces démoniaques se sont emparées de quelques patients de l’institut du St. Michael The Archangel et c’est à une jeune religieuse de 25 ans (Jacqueline Byers) de venir sauver les âmes de ses pauvres individus dont notamment une fillette chez qui Ann a développé un lien spirituel très fort.
Le retournement scénaristique aux deux tiers du métrage risque de ne surprendre que les moins érudits du genre. Bref, malgré son emballage tout de même soigné, Prey for the Devil n’est qu’un banal film d’horreur démoniaque parmi tant d’autres qui n’apportent aucun sang neuf à un genre épuisé jusqu’à la moelle.
Sans être un ratage complet, Prey for the Devil offre malheureusement peu de variations sur le genre de film de possession. Parce qu’une fillette occupe une place prépondérante au sein de l’intrigue et que son corps se contorsionne à plusieurs reprises (ne manque plus que la tête qui tourne et un crucifix) la comparaison (injuste soit-elle) est inévitable. La réalisation modeste et parfois efficace repose beaucoup sur les effets de surprises et les jump scares aux effets télégraphiés. Le film se prend très au sérieux et il y a une réflexion sur les notions de honte et de culpabilité qui sont abordées même si ça demeure en surface. Le retournement scénaristique aux deux tiers du métrage risque de ne surprendre que les moins érudits du genre. Bref, malgré son emballage tout de même soigné, Prey for the Devil n’est qu’un banal film d’horreur démoniaque parmi tant d’autres qui n’apportent aucun sang neuf à un genre épuisé jusqu’à la moelle.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Daniel Stamm
Scénario
Robert Zappia
D’après une idée de
Robert Zappia & Todd R. Jones
Images
Denis Crossan
Montage
Tom Elkins
Musique
Nathan Barr
Genre(s)
Drame d’horreur
Origine(s)
États-Unis
Année : 2022 – Durée : 1 h 33 min
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
La proie du diable
Dist. [ Contact ] @
Cineplex Pictures
[ Lionsgate ]
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
Diffusion @
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]