Rojek

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 20 janvier 2023

SUCCINCTEMENT.
Portraits de la vie de certains groupes dans le Kurdistan syrien.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

 

Dans une région

pour

le moment apaisée

 

Des femmes surtout remplissent des sacs de grains et les mettent dans des camions. La scène a un côté bucolique vite démentie par la suite.

Nous sommes dans le Rojava, région kurde de la Syrie. Daech, aussi appelé l’État islamique, a été vaincu en 2017 mais la région est peu sure encore car la Syrie a aussi été en proie avec une très meurtrière guerre civile.

Des plans pris de drones survolent des petites localités puis arrivent au-dessus d’un immeuble. C’est une prison et des hommes surtout y sont interviewés. La caméra est fixe et cadré d’assez près. Les individus s’expriment dans plusieurs langues selon leur bon vouloir, acceptées par leur interlocutrice, la réalisatrice qui pose les questions.

Répondre aux questions dans sa propre langue.

Un ou deux portraits-types de ces prisonniers se construit selon leur point de départ, leur embrigadement, leur activités durant la montée de Daech et sa défaite subséquente. Le montage ne permet pas de dire si d’autres questions plus précises sur leurs implications ont été posées et répondues. Plusieurs parlent de cellules dormantes, de dirigeants cachés et de tractations entre des gouvernements.

Une femme dont le voile recouvre presque tout le visage apparaît la plus déterminée. Elle a joui d’un statut privilégiée par ses fonctions et donne des opinions contredites par certains des témoignages précédents ou subséquents des autres détenus.

La cinéaste montréalaise Zaynê Akyol, à la suite de plusieurs séjours dans cette partie du Moyen-Orient, nous en offre, dans ce long métrage dont le titre signifie « un jour », un portrait vivement contrasté d’une région meurtrie.

La cinéaste retourne auprès d’une unité féminine de l’armée kurde comme elle l’avait fait dans Gulîstan, terre des roses. L’entraînement semble aussi précis, le discours sur l’appui extérieur laconique et les plans pris de drone ou au ras du sol agrandissent de belle manière l’image de ces combattantes. Certaines dirigent les contrôles routiers contre la contrebande d’armes, de pétrole ou l’infiltration pouvant aider les cellules dormantes. La caméra d’Arshia Shakiba et de Nicolas Canniccioni engrange des images parlantes tant de jour comme de nuit avec ces feux dont l’origine est inconnue et qui rougissent puis noircissent ces plaines.

La cinéaste montréalaise Zaynê Akyol, à la suite de plusieurs séjours dans cette partie du Moyen-Orient, nous en offre, dans ce long métrage dont le titre signifie « un jour », un portrait vivement contrasté d’une région meurtrie.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Zaynê Akyol

Scénario
Zaynê Akyol
Images
Nicolas Cannicioni
Arshia Shakiba
Montage
Mathieu Bouchard-Malo
Musique
Roger Tellier-Craig

Zaynê Akyol.
Sur le vif du sujet.

Genre(s)
Documentaire
Origine(s)
Canada [Québec]

Année : 2022 – Durée : 2h 06 min
Langue(s)
V.o. : mixte; s.-t.f.

Rojek
[ Un jour ]

Dist. [ Contact ] @
Maison 4 :3.

Diffusion @
Cinéma Beaubien

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]