Sun Children

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 25 juin 2021

SUCCINCTEMENT.
À Téhéran, des enfants embrigadés dans du travail clandestin fréquentent l’école du Soleil qui leur offre une porte de sortie.

LE FILM
   |de la semaine

CRITIQUE.

★★★★

texte
Luc Chaput

Un pré-ado croise une plus jeune fille qu’il connaît et qui vend à la sauvette des colifichets dans le métro de Téhéran.

Zahra est la sœur aînée d’Abolfazi, d’une famille afghane en situation irrégulière. Ali, qui s’occupe de sa mère hospitalisée, est le chef du quatuor qui comprend également Mamad, le plus costaud, qui est en situation tendue avec son père. Ces enfants sont donc portés à commettre de menus ou grands larcins pour des organisations criminelles afin  de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs proches. Le scénario du réalisateur Majid Majidi et de son confrère Nima Javidi nous promène dans cette dense conurbation qu’est la capitale iranienne, s’immisçant par le regard et le dialogue dans certains aspects moins connus de cette ville.

Le soleil peut-être

au bout du tunnel

Roohollah Zamani dans le rôle de l’ingénieux Ali. Un jeune comédien confirmé.

Ali rencontre dans le cadre de ses activités le propriétaire d’une volière de pigeons voyageurs. Le quatuor est alors incité par un subterfuge à fréquenter l’école du Soleil, privée, irrégulière et non subventionnée où ils croisent d’autres enfants dans la même situation. Ils découvrent ainsi les devoirs, les leçons, les joies, les peines d’un lieu qui les traite comme des individualités et Reza y confirme ses qualités de footballeur.

La mise en scène de Majidi, soutenue par la caméra souvent à l’épaule de Hooman Behmanesh, oppose plusieurs séquences de poursuite dans un riche centre d’achat, dans les transports en commun et à travers les rues et ruelles de ces vieux quartiers de la métropole à celles plus posées dans l’école. Une tension certaine y sourd due en partie à la situation financière précaire de cette école au service des enfants de la rue. Le récit prend alors plusieurs venelles vers un issue étonnante.

Le cinéaste Majid Majidi confirme, bien après Les enfants du ciel (Bacheha-ye Asemān), son talent à plaider pour les droits des enfants dans un registre maintenant plus dramatique.

Rafie, un éducateur, interprété avec un aplomb ironique par Javad Ezzati, est un partenaire de jeu impeccable de ces jeunes acteurs nouveaux venus dont Roohollah Zamani dans le rôle de l’ingénieux Ali et Shamila Shirzad dans celui de la sérieuse Zahra ressortent facilement du lot. L’engagement de toute l’équipe est communicatif spécialement dans les scènes de foule. Le cinéaste Majid Majidi confirme, bien après Les enfants du ciel (Bacheha-ye Asemān), son talent à plaider pour les droits des enfants dans un registre maintenant plus dramatique.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Majid Majidi

Scénario
Majid Majidi

Nima Javidi

Direction photo
Hooman Behmanesh

Montage
Hassan Hassandoost

Musique
Ramin Kousha

Majid Majidi.

Genre(s)
Drame social

Origine(s)
Iran

Année : 2020 – Durée : 1 h 39 min

Langue(s)
V.o. : persan; s.-t.a.

Khorshid
The Sun

Dist. [ Contact ] @
Métropole Films

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]