Simone, le voyage du siècle

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 23 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Le destin de Simone Veil, son enfance, ses combats politiques, ses tragédies. Le portrait épique et intime d’une femme au parcours hors du commun qui a bousculé son époque en défendant un message humaniste toujours d’une brûlante actualité.

CRITIQUE.

★★★

 

L’Européenne

texte
Élie Castiel

Avec ce portrait un peu trop fragmenté de Simone Veil, une des grandes dames de la politique française de la deuxième moitié du XXe siècle, Olivier Dahan conclut sa trilogie après les évocations consacrées à la princesse de Monaco (Grace of Monaco / Grace de Monaco) et à Piaf (La Môme / La vie en rose). Résultat : une biographie politique côtoyant la hagiographie lumineuse et un parcours intime, rapidement évacué.

Pour la dame en question, un parcours inusité qui rejoint l’éducation qu’elle a reçue de ses parents, des Juifs de Lorraine, assimilés, séculiers par choix, totalement convaincus qu’il était toujours possible de vivre en France malgré les poussées intermittentes d’antisémitisme.

Et il y a une actrice, Elsa Zylberstein, toujours bonne comédienne, mais jamais aussi souveraine que dans ce rôle qu’elle endosse comme une profession de foi, un partage émotionnel, combatif, digne, qu’elle partage avec cette femme d’État, Républicaine dans la peau. Entre la vraie et la comédienne, une ressemblance aussi impressionnante que bouleversante.

En toute connaissance de cause(s).

Veil, celle des nombreux combats dans cette France post 68, alors que les revendications de toutes sortes battent le pavé, espérant obtenir des changements – elle y sera de tous ces combats – pour le droit à l’avortement, celui des femmes, la lutte contre un certain patriarcat étatique, encore la norme dans la politique française; plus tard, le quasi manque d’intérêt du gouvernement face aux malades du Sida (homophobie?), et que Dahan montre avec retenue, sans trop se mouiller – lorsque Simon Veil va rendre visite à un malade à l’hôpital, le moment est fort intense.

Viel, l’académicienne, celle par qui les voix s’élèvent pour ou contre dans cet Hexagone où le débat, quels que soient les idées qu’on défend, est affaire courante, issu fort probablement d’une culture antique, celle des Grecs et des Romains.

Le parcours, nous l’avons mentionné, étoffé, trop même puisque le réalisateur, entre autres, du sympa, mais pas plus, Les Seigneurs (2012), montrant jusqu’à quel point sa filmographie est bigarrée, veut trop inclure du cheminement d’une vie, comme si ne pas tenir compte de certains évènements eût été faire fausse route.

Le montage de Richard Marizy n’est pas toujours à l’avenant – parallélismes incongrus, flashbacks inopportuns… Il se redresse pourtant dans l’intime ou le déterminé.

Le parcours, nous l’avons mentionné, étoffé, trop même puisque le réalisateur, entre autres, du sympa, mais pas plus, Les Seigneurs (2012), montrant jusqu’à quel point sa filmographie est bigarrée, veut trop inclure du cheminement d’une vie, comme si ne pas tenir compte de certains évènements eût été faire fausse route.

Particulièrement lorsque la politique reprend ses droits. Là aussi, le réalisateur excelle autant que l’actrice, totalement dominée par un rôle imposant. Un grand poids sur les épaules de Zylberstein, une charge aussi émotive qu’intellectuellement responsable qu’elle prend sur soi, digne, prête, habitée.

Sa visite au camp d’Auschwitz, lors des commémorations du 60e anniversaire de la libération du camp (elle-même ne fut-elle pas déportée avec sa mère et sa sœur?) est un des grands moments du film, ces épisodes d’une vie lorsque le tout s’arrête et que le vécu d’hier et d’aujourd’hui s’estompent.

Beau film, sincère, touchant, malgré de légères faiblesses, des embonpoints narratifs, certainement non voulus et même si l’accueil (vu le thème, peut-être?) a été mitigé.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Olivier Dahan

Scénario
Olivier Dahan

Direction photo
Manuel Dacosse

Montage
Richard Marizy
Musique
Olvon Yacob

Olivier Dahan.
Mettre en perspective.

Genre(s)
Drame biographique
Origine(s)
France

Année : 2021 – Durée : 2 h 20 min
Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.

Simone Veil, a Woman of the Century

Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

I Wanna Dance with Somebody

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 23 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
De ses débuts comme choriste dans le New Jersey à son statut d’artiste parmi les plus récompensées et renommées de tous les temps, le film retrace le périple de Whitney Houston. 

CRITIQUE.

★★★

Surnommée

« The Voice »

texte
Élie Castiel

Les biopics à l’écran sont régulièrement dénigrés par la critique dite « institutionalisée », celle constituée de noms qui se sont construits à travers le temps et dont on peut trouver certains fleurons dans la bible-IMDb.

Bien avant de les consulter, nous savions déjà que dans le cas du film de Kasi Lemmons, la plupart ne changeraient pas d’avis. Nul doute que la cinéaste née au Missouri assume ses racines afro-américaines qui la pousse à réaliser des films sur la condition des noires chez nos voisins du sud. Avant cette biographie sur la chanteuse Whitney Houston, elle signe Harriet, une autre biographie sur l’esclavagisme.

Si la musique tient lieu de quasi-personnage dans I Wanna Dance with Somebody (c’est le titre dans le générique, au début), évidemment pas chantées en entier, sauf pour quelques-unes, on constate ce choix bien intentionnel de sa part pour faire entendre l’excellente performeuse qu’était Houston et que Naomi Ackie rend sensible, même souvent totalement conquise (alors que c’est la vraie Houston qui interprète les chansons et que l’actrice britannique le fait par le biais du lyp-sync).

La volonté d’habiter un personnage mythique.

La vraie surprise du film, c’est bien la présence de Tamara Tunie (plusieurs rôles à la télé et quelques longs métrages). Intègre, entière, d’une personnalité à fleur de peau lorsqu’il le faut, et puis d’une irrésistible force de caractère lorsqu’il est question de guider sa fille. Sans compter sur son charme époustouflant.

Délibérément, Lemmons évite d’aller en profondeur dans le cheminement de chacun des protagonistes, mais donne quand même assez de renseignements pour qu’on se fasse une idée du parcours à la fois prodigieux et dramatique de cette enfant de la balle (la mère de Houston chantait dans les clubs et son père s’occupait de gérer) au destin dramatique.

La vraie surprise du film, c’est bien la présence de Tamara Tunie (plusieurs rôles à la télé et quelques longs métrages). Intègre, entière, d’une personnalité à fleur de peau lorsqu’il le faut, et puis d’une irrésistible force de caractère lorsqu’il est question de guider sa fille. Sans compter sur son charme époustouflant.

Si certaines biographies (musicales) ont traité le sujet avec une imagination formelle (et narrative) qui dépassait parfois le personnage en question, force est d’admettre que Kasi Lemmons préfère la surenchère, au détriment sans doute d’une proposition plus inventive.

La relation lesbienne, non partagée, entre Whitney et Robyn Crawford (Nafessa Williams, au jeu perméable) est montrée avec délicatesse, Lemmons soucieuse que le film s’adresse au grand public et que Hollywood est demeure toujours prudent sur cette question.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Kasi Lemmons

Scénario
Anthony McCarten
Direction photo
Barry Ackroyd
Montage
Daysha Broadway
Musique
Chanda Dancy

Kasi Lemmons.
Un devoir de conscience morale.

Genre(s)
Drame biographique
Origine(s)
États-Unis

Année : 2022 – Durée : 2 h 23 min
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Whitney Houston:
I Wanna Dance with Somebody
Je veux danser avec quelqu’un

Dist. [ Contact ] @
Columbia Pictures
Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

Avatar:
The Way of Water

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 16 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
L‘histoire des membres de la famille Sully, les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu’ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu’ils endurent.

 

Le FILM
de la semaine.

Savoir

jouer

dans

la

profondeur

des

abysses

CRITIQUE.

★★★ ½Suite

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