Avatar:
The Way of Water

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 16 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
L‘histoire des membres de la famille Sully, les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu’ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu’ils endurent.

 

Le FILM
de la semaine.

Savoir

jouer

dans

la

profondeur

des

abysses

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Pascal Grenier

Il y a 13 ans, Avatar pulvérisait tous les records au box-office mondial avec près de trois milliards de dollars de recettes battant ainsi Titanic qui, pendant 11 ans, était resté au sommet des recettes planétaires. Suite à ce succès phénoménal, James Cameron avait d’abord annoncé qu’une trilogie allait naître puis une pentalogie sous forme de saga grecque. Mais suite à une longue attente et après de nombreuses réécritures et des délais de productions divers, le roi du box-office revient avec cette suite tant attendu des habitants de la planète géante gazeuse de Pandora.

On connait le goût du réalisateur canadien, installé aux États-Unis, comme explorateur de fonds marins. Que ce soit sa propre plongée au plus profond de l’Océan ou à travers son cinéma comme dans The Abyss et Titanic, Cameron n’a d’yeux que pour ce qui touche à l’eau.  Et dans ce second volet de sa série Avatar, la famille de Jake Et Neytiri doit fuir les forêts de Pandora  contre une nouvelle menace des envahisseurs. C’est dans la tribu océanique Metkayina qu’elle se réfugie et doit s’adapter à leur mode de vie sous-marin. Une autre belle occasion de se mettre à l’eau et vivre pleinement son amour pour la mer et les océans dans la construction de ce monde.

Ce sont les effets révolutionnaires et le battage médiatique 3D annoncé par la production qui ont largement contribué au succès du premier Avatar en 2009. Alors qu’en est-il de ce second volet?

L’eau, comme force motrice d’un nouveau monde.

D’une part, il faut savoir que la condition préalable à la réalisation du plan ambitieux de Cameron est que cette première suite ait un attrait similaire à celui de son prédécesseur. Et que les films ultérieurs se doivent de sortir tous les deux ans. Mais comment est-ce possible de nos jours d’impressionner le public suranné par toutes ces superproductions dont la plupart passent la mesure en termes d’effets spéciaux numériques et de synthèse, jusqu’à plus soif?

Néanmoins, force est d’admettre que d’un point de vue purement technique, le film est une grande réussite. Cameron aime repousser ses limites faisant de lui un véritable game-changer dans le milieu du cinéma. Il nous montre à nouveau que la technologie peut offrir une valeur ajoutée lorsqu’on conçoit le film en conséquence. En utilisant la technologie HFR (High Frame Rate) – que l’on pouvait voir notamment dans Gemini Man d’Ang Lee – cela procure un rendement 3D très organique qui plonge littéralement le spectateur dans les mondes luxuriants des océans de Pandore. Et à cet effet, il est grandement recommandé de voir le film dans des conditions optimales, à savoir le IMAX 3D.

Mais pour ce qui est du récit, il demeure relativement simple. On pourrait même affirmer que ce n’est pas tant une suite qu’une forme de remake du premier volet car l’intrigue du prédécesseur se répète avec quelques variantes près et que le climat a été recontextualisé. La principale différence est qu’on met l’emphase sur la dynamique familiale et l’importance de celle-ci à s’unir contre des envahisseurs.

En matière de cinéma-spectacle et de jamais vu sur grand écran, le film vaut son pesant d’or. Et malgré sa durée de plus de trois heures, le rythme est relativement bien soutenu et le troisième acte, rempli d’action (où le réalisateur se permet même un clin d’oeil à son célèbre Titanic), est d’une redoutable efficacité faisant de ce second opus une réussite plus grande que son prédécesseur.

Ces envahisseurs sont les méchants humains bien entendu qui continuent d’exploiter les ressources de Pandora et la recherche de ce précieux liquide cérébral qui prolonge la vie de créatures baleines très intelligentes. Ces gros méchants sont menés à nouveau par le colonel Quatritch (Stephen Lang) réincarné sous forme d’avatar et son armée de soldats décédés dont les souvenirs et les personnalités ont été introduits dans des avatars Na’vi créés artificiellement.

Bref, pour la subtilité et la profondeur on repassera. La qualité d’écriture n’a jamais été la marque de commerce du réalisateur et ce dernier n’est pas reconnu non plus pour ses intrigues élaborées ou ses personnages très complexes. Mais toujours est-il que les protagonistes et l’intrigue trouvent leur utilité et leur fonction dans ce microcosme aquatique et que le tout fonctionne en dépit de personnages unidimensionnels.

En matière de cinéma-spectacle et de jamais vu sur grand écran, le film vaut son pesant d’or. Et malgré sa durée de plus de trois heures, le rythme est relativement bien soutenu et le troisième acte, rempli d’action (où le réalisateur se permet même un clin d’oeil à son célèbre Titanic), est d’une redoutable efficacité faisant de ce second opus une réussite plus grande que son prédécesseur.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
James Cameron

Scénario
James Cameron

Rick Jaffa
Amanda Silver
Direction photo
Russell Carpenter
Montage
David Brenner, James Cameron
John Refoua, Stephen E. Rivkin
Musique
Simon Franglen

James Cameron.
En guise de préparation.

Genre(s)
Aventures de science-fiction

Origine(s)
États-Unis

Année : 2022 – Durée : 3 h 13 min
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Avatar : La voie de l’eau

Dist. [ Contact ] @
Walt Disney Studios
Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]