Ennio

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 09 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
À l’âge de 8 ans, Ennio Morricone rêve de devenir médecin. Mais son père décide qu’il sera trompettiste, comme lui. Du conservatoire de musique à l’Oscar du meilleur compositeur, l’itinéraire d’un des plus grands musiciens du 20e siècle.

 

COUP de ❤️
de la semaine.

Param pam pam!

CRITIQUE.

★★★★ ½

texte
Pascal Grenier

Quand on parle musique de films et compositeurs marquants dans l’histoire du cinéma un nom revient en tête de liste et c’est le grand Ennio Morricone. Le réalisateur de Cinema Paradiso a eu la chance de le rencontrer peu longtemps avant son décès le 6 juillet 2020 à l’âge de 91 ans. Rendu célèbre mondialement grâce à son apport musical à la Trilogie du dollar pour son ami de longue date Sergio Leone, Ennio est aussi le compositeur le plus prolifique de l’histoire du cinéma.

Avec un peu plus de 500 crédits (comme arrangeur ou compositeur) principalement pour le cinéma ainsi qu’à la télévision (en fin de carrière), ce fils d’un trompettiste de jazz est l’une des rares figures du monde de l’art qui ne peut être décrite sans utiliser les mots maître, génie et visionnaire associés à son nom. Celui pour qui le cinéma a littéralement pris une nouvelle définition au terme musique de film. Avec ses contributions musicales, la musique n’est pas seulement un complément à l’image, mais elle constitue en soi une entité distincte.

Une vie à créer.

Et on ne va pas se leurrer, ce documentaire se veut avant toute chose un hymne à la gloire de Morricone; une magnifique oeuvre élégiaque où l’on suit le parcours de vie artistique de celui qui a vendu plus de 70 millions de disques au cours de son illustre carrière.

Malgré la durée de plus de deux heures trente, ce document reste passionnant du début à la fin de telle sorte qu’on en redemande presque à la toute fin. Constitué de témoignages de ceux qui l’ont côtoyé à travers les années de même que de personnalités célèbres du milieu

du cinéma (Dario Argento, Clint Eastwood, John Williams et Hans Zimmer) et de la musique (Quincy Jones, Bruce Springsteen). On suit le parcours du début de sa carrière dans la musique classique, des chansons pour les vedettes de variétés de l’époque avant son entrée dans le monde du cinéma.

De ce portrait intime se dégage une émotion sincère et sans tromperie où la musique comme dans les compositions musicales du grand maître vient ajouter cette touche émotionnelle supplémentaire. Ainsi, Tornatore remplit son désir de rendre hommage son personnage fétiche cinématographique auquel il lui est éternellement redevable.

Une propension à diriger.

Mais la principale force et la clé narrative qui donne à l’ensemble une belle dimension humaine et humoristique est la présence gaie et conviviale (malgré son air sévère) du maître lui-même à l’écran. De ce portrait intime se dégage une émotion sincère et sans tromperie où la musique comme dans les compositions musicales du grand maître vient ajouter cette touche émotionnelle supplémentaire. Ainsi, Tornatore remplit son désir de rendre hommage son personnage fétiche cinématographique auquel il lui est éternellement redevable.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Giuseppe Tornatore

Scénario
Giuseppe Tornatore

Direction photo
Giancarlo Leggeri

Fabio Zamarion

Montage
Massimo Quaglia
Annalisa Schillaci

Musique
Ennio Morricone

Ennio Morricone et Giuseppe Tornatore.
S’aprrêter au jeu de la biographie.

Genre(s)
Documentaire biographique
Origine(s)
Italie / Belgique

Japon, Chine
Pays-Bas
Année : 2021 – Durée : 2 h 36 min
Langue(s)
V.o. : mixte; s.-t.a. ou s.-t.f.

Ennio, il maestro
Ennio, the Master
The Glance of Music

Dist. [ Contact ] @
Cinéma du Parc
[ Le Pacte ]
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Parc

Classement
Visa GÉNÉRAL

[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Spoiler Alert

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 09 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Adaptation des mémoires du journaliste Michael Ausiello, récit des onze mois passés entre le moment où son compagnon s’est vu diagnostiquer un cancer en phase terminale, et le décès de ce dernier.

 

Échanges

vaguement

dispersés

CRITIQUE.

★★★

texte
Élie Castiel

Qu’il soit question de cinéma indépendant LGBTQ+ ou celui produit par un major, dont c’est le cas de Spoiler Alert (Universal Pictures), la réalité homosexuelle est la plupart du temps assujettie à des codes bien précis relevant du mélodrame ou des clichés associés au vécu de cette tranche de la population. Et pourtant, force est…

Toujours est-il que le cinéaste, entre autres, du très accompli The Big Easy / Mal d’amour (2017) et plus récemment de l’incompris The Eyes of Tammy Faye / Dans les yeux de Tammy Faye (2021) cadre la dynamique gaie, du moins dans une première partie, dans des lieux communs (les inévitables séquences dans les clubs, les nombreuses dragues, cette tendances à ne s’intéresser qu’à l’immédiat). Jusqu’ici tout va plus ou moins bien (puisque ces séquences sont toujours bien reçues), jusqu’à ce que l’un des deux partenaires reçoive le diagnostic du médecin.

Ce qui aurait pu être un mélodrame (comme le pensent d’aucuns) se transforme en « drame », les paroles se retiennent, les visages expriment la douleur, la perte annoncée, les regrets d’avoir mal agi l’un envers l’autre s’exprime par bribes, les escapades inavouées se délient.  Pourtant, on convient qu’une relation homosexuelle (notamment entre deux hommes, et malgré la morale publique) ne suit pas les mêmes codes de comportement que celle entre personnes hétérosexuelles. La dynamique sexuelle, affective, l’indépendance de caractère entre chacun des deux partenaires suivent des codes de conduite totalement divergents.

Le face à face, comme soutien de tous les possibles.

Sur certains points, « une relation amoureuse entre deux hommes n’est pas la même qu’entre un homme et une femme ». Les enjeux sont différents, succomber aux tentations peut être affaire plus courante, les intérêts en termes de carrière ou de changement de lieu de résidence ne subissent pas la même trajectoire que dans une famille, comme on disait autrefois, nucléaire. Bon, il y a des couples gais et lesbiens avec des enfants et les changements de vie affectent la population dans son ensemble. On en convient.

Spoiler Alert joue sur deux pôles d’attraction : la personnalité sympathique des deux garçons (amis, amants) dont il est question, la totale disponibilité de l’un, les quelques doutes de l’autre ; et puis, la maladie, où la vie, dans les deux cas, s’arrête momentanément pour ne tenter que cette incontournable impossibilité d’espérer, de croire à la survie. Tous les miracles sont permis dans la pensée intime.

[ … ] pour une véritable percée dans le cinéma LGBTQ+, le film de Christophe Honoré, également sorti cette semaine (voir ici.) affirme autant de lyrisme que de vulnérabilité.

Sur ce point, le film de Michael Showalter fonctionne bien. L’émotion est prenante (notamment lorsqu’on s’aperçoit, intimement, que ces moments ont été vécus dans la réalité / auto-sic), la justesse de tons, les variantes du quotidien, les enjeux psychologiques du déni, et dans le même temps devoir réévaluer sa propre vie, une joute aussi injuste que difficile à éviter, particulièrement lorsque le reste de la vie continue de mener son cours. Showalter, une fois de plus, manifeste un certaine sensibilité à saisir ces moments de tristesse incontournable, ces instants où le monde semble s’arrêter avant de reprendre ses droits.

Son film aurait pu s’avérer intacte, mais demeure quand même senti malgré son côté hybride. Soulignons que les deux acteurs principaux, Jim Parsons (incarnant Michael Ausiello) et Ben Aldridge (Kit Cowan) manifestent autant de sincérité que de présence.

Mais pour une véritable percée dans le cinéma LGBTQ+, le film de Christophe Honoré, également sorti cette semaine (voir ici.) affirme autant de lyrisme que de vulnérabilité.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Michael Showalter

Scénario
David Marshall Grant
Dan Savage
D’après le livre de Michael Ausiello
Spoiler Alert : The Hero Dies

Direction photo
Brian Burgoyne

Montage
Peter Teschner

Musique
Brian H. Kim

Genre(s)
Mélodrame
Origine(s)
États-Unis
Année : 2022 – Durée : 1 h 52 min
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Divulgâcheur

Dist. [ Contact ] 
Universal Pictures
Diffusion @
Cineplex
                                         [ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

1 178 179 180 181 182 349