Souterrain

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 04 juin 2021

SUCCINCTEMENT.
Employé dans une mine de Val-d’Or, Maxime est rongé par les remords suite à un accident ayant causé des séquelles chez un de ses collègues.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

Des lumières dans la noirceur

Dans l’ascenseur d’une mine un matin, un jeune homme demande à un confrère plus vieux des questions indiscrètes sur l’adoption. Le malaise dans le groupe est palpable.

Après son sombre drame familial Chien de garde qui se déroulait entre deux frères à Montréal, la réalisatrice retourne en Abitibi dans sa ville natale Val d’Or pour explorer le milieu des travailleurs miniers. Son scénario oppose naturellement l’aspect sombre et clos des tunnels de ce lieu de richesses et la luminosité de la ville où ces hommes et ces femmes retournent pour des pauses de plusieurs jours après leurs longs quarts de travail dans un environnement exigu, symbolisé par la chambre dans laquelle Maxime, le jeune de l’ascenseur, passe ses moments de repos.

Soutenue par la minutieuse cinématographie de Mathieu Laverdière, la cinéaste dresse… un autre tableau plus complexe des manières que les hommes vivent.

La construction en flashback établit rapidement le drame. Une explosion a eu lieu et il faut sauver des collègues. La réalisatrice insère des notes documentaires à diverses étapes. L’équipe de sauvetage est dirigée par une femme et il y a une responsable de la sécurité qui morigène un membre qui n’a pas compris la consigne la plus importante. Les acteurs plus ou moins connus ont appris les gestes dans des stages préparatoires. Les équipes, comprenant de vrais mineurs, apparaissent ainsi soudées et aptes à utiliser à bon escient les divers outils mécaniques de leurs professions.

Une certaine luminosité intérieure.

Une tension est perceptible entre certains membres du groupe et celle-ci continue en ville à la surface englobant la parentèle. De courtes scènes nous en présentent des variations qui s’inscrivent souvent autour des suites d’un accident de circulation et de la responsabilité continue du dit Maxime à ce fait. Joakim Robillard apporte toute sa fougue dans cette interprétation nuancée d’un premier grand rôle au cinéma.

Théodore Pelletier retrouve la réalisatrice du précédent film de la réalisatrice et confirme l’amplitude de son talent dans son Julien aphasique et estropié qui continue de mordre quand même à la vie. Le reste de la troupe apporte une aide efficace à ces deux collègues, spécialement James Hyndman, père ébranlé de Julien. Soutenue par la minutieuse cinématographie de Mathieu Laverdière, la cinéaste dresse ainsi un autre tableau plus complexe des manières que les hommes vivent.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Sophie Dupuis

Scénario
Sophie Dupuis

Direction photo
Mathieu Laverdière

Montage
Michel Grou

Musique
Patrice Dubuc

Gaëtan Gravel

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Canada

Année : 2020 – Durée : 1 h 37 min

Langue(s)
V.o. : français, s.-t.a.

Underground

Dist. [ Contact ] @
Axia Films

Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Parc
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Spirit Untamed

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 04 juin 2021

SUCCINCTEMENT.
En allant  avec sa tante rendre visite à son père  dans un village  de l’Ouest, Lucky Prescotts, qui vit avec son grand-père depuis la mort de sa mère, se lie d’amitié avec Spirit, un étalon farouche qu’elle entreprend de dompter.

CRITIQUE.

★★ ½

texte
Luc Chaput

Des racines et des ailes amincies

Une jeune fille, voyageant dans un train vers l’Ouest américain, aperçoit de sa fenêtre du wagon un splendide étalon galopant. Elle décide de l’admirer de plus près d’un autre endroit dans le train.

Cette jeune appelée Lucky a comme prénom original Fortuna puisque sa mère est une hispanophone cavalière vedette dans un cirque disparue trop tôt. La famille paternelle anglophone est bien connue dans l’Est industriel et Lucky va donc passer chez son père un été à Miradero (Belvédère) dans une région montagneuse mal définie géographiquement. Le cheval vu au début est une variation sur celui du bien meilleur long métrage d’animation de 2002 par Dreamworks, la même société de production Spirit: Stallion of the Cimarron (Spirit : L’étalon des plaines) réalisé par Kelly Asbury et Lorna Cook. Comme il arrive souvent, l’histoire fut reprise sous une autre forme récemment dans une série télé sur Netflix Spirit Riding Free et ce Untamed est donc une troisième mouture et même une quatrième puisqu’il y eut aussi des jeux vidéo.

Un décor naturel mis en scène dans une riche palette.

Le scénario des quatre idéateurs, s’il intègre des éléments hispaniques à l’environnement culturel, loue l’amitié fondatrice entre des jeunes issues de diverses ethnies et la communauté d’esprit entre un animal et un être humain. Il devient rapidement prévisible à la fois à cause du personnage exagéré du vilain et de la fin attendue des aventures. Le décor naturel est mis en scène dans une riche palette.

Certaines séquences de courses-poursuites ou de marches la nuit sur de minces falaises relèvent quelque peu le plaisir de ce long métrage d’Elaine Bogan et Ennio Torresan, aux racines et aux ailes amincies destiné essentiellement à un jeune public. Sur un sujet similaire, Calamity de Rémi Chayé constitue un bien meilleur choix reconnu d’ailleurs par le grand prix d’Annecy l’an dernier.

Sur un sujet similaire, Calamity de Rémi Chayé constitue un bien meilleur choix reconnu d’ailleurs par le grand prix d’Annecy l’an dernier.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Elaine Bogan
Ennio Torresan

Scénario
John Fusco, Kristin Hahn

Katherine Nolfi, Aury Wallington

Direction photo
Robert Edward Crawford

Montage
Paul Duncan

Musique
Annie Doherty

Genre(s)
Animation

Origine(s)
États-Unis

Année : 2021 – Durée : 1 h 28 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Spirit : L’indomptable

Dist. [ Contact ] @
Universal Pictures Canada

Classement
Tous publics

En salle(s)
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Moby Doc

P R I M E U R
[ Numérique ]
En ligne
Vendredi 28 mai 2021

SUCCINCTEMENT
Rob Gordon Bralver et Moby collaborent étroitement dans ce portrait à la fois intime et surréaliste d’une des icônes de la scène pop des 30 dernières années.

CRITIQUE.

★★★★

texte
Élie Castiel

Un narcissisme salutaire pour

atteindre l’apaisement du nirvana

Non pas pour l’atteindre dans sa forme originelle, mais pour se réinventer, arriver à une entente tacite entre l’être et le néant, pour s’entendre finalement avec la « mort », dans les arts de la représentation souvent dans sa forme masculine puisqu’il s’agit d’un spectre sans visage, mais imitant les mouvements de l’humain.

Le temps qu’il reste.

Une des séquences les plus extraordinaires de cet essai documentaire de Rob Gordon Bralver, signataire, entre autres, de cinq courts métrages en format vidéo sur Moby, l’artiste pop, dont des extraits de chacun d’eux sont certainement repris dans cet étrange peinture entre le cinéma, la peinture et les arts visuels. Et proche aussi du cinéma traditionnel, notamment dans les brèves séquences entre Moby et sa psychanalyste, où la caméra, finalement, pendant quelques secondes, se rappellent du lien qui existe entre elle et le sujet filmé.Suite

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