Madame de Sévigné

 PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 10 mai 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Milieu du XVIIe  siècle, la marquise de Sévigné veut faire de sa fille une femme brillante et indépendante, à son image. Mais plus elle tente d’avoir une emprise sur le destin de la jeune femme, plus celle-ci se rebelle.

 

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★

Les

apparences

filiales

Les exégètes de Madame de Sévigné seront probablement déçus ; certains critiques, aussi. Mais retenons nos émotions et admettons que Isabelle Brocard a toutefois signé un film intéressant, justement en évitant le biopic, genre très en vogue depuis toujours.

Si la mise en scène de la cinéaste tourne autour de la relation épistolaire entre les deux femmes, une mère (intéressante Karin Viard dans un rôle presque à contre-emploi) – elle, marié à Monsieur de Grignon, de l’ancienne noblesse, dont le rôle est tenu par un Cédric Kahn méconnaissable) – et sa fille (Ana Girardot, ici, aux nombreux registres d’interprétation, qu’elle projette avec une assurance certaine), cette approche lui permet plus de licences quant à biographie de De Sévigné.

Un premier plan en forme de prologue.

Madame de Sévigné, dès l’entrée en matière, insiste pour que sa fille réussisse à la cour du roi et décide de son avenir elle-même ; une sorte d’approche féministe d’avant son époque. Quoiqu’en matière de rapports sexuels hommes/femmes, c’est l’approche patriarcale-machiste-plus avantageuse qui persiste. Mais peu à peu, c’est à la forme progressive d’émancipation féminine qu’on assiste, ce à quoi, contre toute attente, se refuse Sophie de Sévigné, la fille en question. Le caractère classique du film s’en ressent, même si quelques audaces visuelles sans trop de conséquences s’immiscent dans l’ensemble.

La partie la plus intéressante du film intervient lors de la rupture, tout de même attendue, entre la mère et la fille, alors que la mise en scène change de  direction. Les échanges épistolaires prennent des allures de champs/contrechamps jusqu’au dénouement, là  où la séquence finale est un rappel de l’initiale.  

Il y aura aussi la relation amicale entre Madame de La Fayette (très     convaincante Noémie Lvovsky dans un rôle atypique)  qui, en fin de parcours, lui  administrera les quatre vérités.

La partie la plus intéressante du film intervient lors de la rupture, tout de même attendue, entre la mère et la fille, alors que la mise en scène change de  direction. Les échanges épistolaires prennent des allures de champs/contrechamps jusqu’au dénouement, là  où la séquence finale est un rappel de l’initiale.  

Les chemins parcourus  sont ceux d’une annonciation filiale marquée des signes du regret, du repentir et de l’émancipation d’une  femme (la fille, pas la mère) qui a décidé  comment poursuivre sa vie.

C’est un film en costumes d’époque et les intrigues et captations sociales de la cour, savamment illustrées. Sur ce point, bon travail de reconstitution.

Un film à voir pour découvrir la vie de la femme dont il est question. Une auteure féministe avant son temps, intimement engagée.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Isabelle Brocard

Scénario : Isabelle Brocard, Yves Thomas
Avec la collaboration de Manele Labidi
Direction photo : Georges Lechaptois
Montage : Camille Delprat, Géraldine Mangenot
Musique : Florencia Di Concilio

Genre(s)
Drame biographique
Origine(s)
France
Année : 2023 – Durée : 1 h 32 min
Langue(s)
V.o. : français
Madame de Sévigné

Isabelle Brocard

Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
[ Ad Vitam ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
 Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

La traviata
@ Place des Arts

CRITIQUE
[ Art lyrique ]
Élie Castiel

★★★ ½

Comme

le veut

la tradition

La coproduction entre les maisons d’opéra du Manitoba, d’Edmonton, du Pacific Opera Victoria et l’OdM, aurait-elle eu une influence sur la version finale de La traviata, spectacle de clôture de la saison 2023-2024 à l’OdM.Suite

Mademoiselle Agnès
@ Théâtre du Rideau Vert

CRITIQUE
[ SCÈNE ]

Élie Castiel
★★★★

Rapports

démentiellement

étriqués

Déjà présenté en 2022 au Prospero, le Rideau Vert clôture la saison 2023-2024 avec une pièce jubilatoire, grave et démente, parcourant la trajectoire du comportement humain avec autant de cynisme que de mordant. Tout le monde il est gentil, s’il en est capable ; tout le monde il est méchant, aucun problème dans ce domaine.Suite

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