RÉSUMÉ SUCCINCT. Années 1980. Hong Kong est encore sous le régime colonial britannique. La montée et la chute d’une société fictive de Hong Kong, Jiali Group, en suivant son président Cheng Yiyan pendant quinze ans d’enquêtes sur la corruption, les meurtres, les millions perdus en frais juridiques et les milliards perdus en valeur marchande.
C H O I X de la semaine
CRITIQUE Élie Castiel
★★★★
Le loup
de Hong Kong
Le film, achevé en 2021, ce n’est que le 30 décembre que The Goldfinger sort un peu partout en salle, y compris aux États-Unis et au Canada – à Montréal, nous avons pu le voir aujourd’hui, le 29 décembre, sous la bannière de film « ethnique », sorti donc inaperçu par le public majoritaire alors qu’il s’agit d’un très grand film qui aurait bien pu être programmé à l’incontournable Fantasia 2023 ou sortir sous des auspices plus réguliers.Suite
RÉSUMÉ SUCCINCT. Dans un quartier de Marseille en crise, des solidarités anciennes continuent et des nouvelles voient le jour.
CRITIQUE Luc Chaput
★★★ ½
Association
de
bienfaiteurs
Le soir, dans un espace peu éclairé près d’un restaurant, dans le fracas des trains circulant près d’une gare, un homme lit. Il est à la fois dans son plaisir livresque et dans l’attente de son amie en réunion dans le dit restaurant.
Un buste d’Homère est au faîte d’une colonne sur une place dans un quartier central de Marseille, symbole du lien millénaire entre ces deux civilisations méditerranéennes. Une tragédie, décrite par le biais des actualités télévisées, y a causé un traumatisme évident. Certains comme Alice, interprétée par Lola Naymark avec une déterminante fraîcheur, s’activent à renforcer le tissu social échancré.
Au bord de la mer, tout est possible.
Le cinéaste et son collaborateur habituel, le dramaturge Serge Valletti, ont concocté une histoire aux passerelles familiales et urbaines, pleines de ruelles et de plages. Une famille arménienne avec sa matriarche encore active dans le domaine hospitalier constitue l’autre point d’ancrage de ce récit. La cinématographie en scope, due au talent de Pierre Milon, élargit les perspectives sur ces rues et placettes qui peuvent être pourtant bien étroites.
Des musiques de Mozart, Schubert, Aznavour et Delerue accompagnent naturellement ces expressions culturelles, ciment indispensable à nos édifices communs dans ces cités qui, partout sur notre astre terrestre, sont loin d’être tranquilles.
Par le biais d’acteurs complices s’engouffrant dans les habits de personnages dont ils ont modulé ailleurs d’autres variations, le discours sur l’amour, la transmission, la solidarité et l’entraide citoyenne garde un côté souvent guilleret et optimiste malgré un fort parfum de mélancolie. Une mise en abyme prépare une prise de parole réussie que prolonge plus tard dans le rêve une prestation théâtrale de Rosa à laquelle Ariane Ascaride, sa chère muse, apporte son élégance instinctive.
Des musiques de Mozart, Schubert, Aznavour et Delerue accompagnent naturellement ces expressions culturelles, ciment indispensable à nos édifices communs dans ces cités qui, partout sur notre astre terrestre, sont loin d’être tranquilles.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation Robert Guédiguian
Scénario Robert Guédiguian Serge Valleti Direction photo Pierre Milon Montage Bernard Sasia Musique Michel Petrossian
Robert Guédiguian. Crédit : Matteo Severi
Genre Comédie dramatique Origines France / Italie Année : 2023 – Durée : 1 h 47 min Langue V.o. : français Et la fête continue!