Target Number One

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 10 juillet 2020

SYNOPSIS SUCCINCT
En 1989, Daniel Léger, ancien toxicomane, est floué par un revendeur de drogues et devient le principal suspect des autorités policières canadiennes dans une affaire de trafic international.

< CRITIQUE >
texte
Élie Castiel

★★★ 

Si dans Malarek (1987), Roger Cardinal – dont on se souviendra surtout du libidineux et film-culte Après-Ski (1971), jetait principalement son regard sur le célèbre reporter Canadien du Globe and Mail sans véritable conviction, même si solidement campé par le très rare Canadien Elias Koteas, Daniel Roby, du hautement apprécié Funkytown (2011), reprend le personnage en se concentrant néanmoins sur les déboires de Daniel Léger (dans l’actualité, il s’agit de l’affaire Alain Olivier, où la GRC s’est également trouvée mêlée) et ses mésaventures dans une affaire de drogue impliquant une filière asiatique, et plus précisément en Thaïlande.

La filière

thaïlandaise

D’une part, on soulignera la présence d’un Josh Hartnett (Malarek) finalement très convaincant dans la peau du journaliste d’enquête, mais c’est le charisme, la personnalité époustouflante et l’attrait physique du Québécois Antoine Olivier Pilon, l’adolescent dans Laurence Anyways (2012) et le fils effréné dans Mommy (2013), tous le deux de Xavier Dolan, qui constitue ici l’attrait essentiel du film. Photogénique, contrôlant la caméra comme si c’était lui-même qui la possédait, il illumine l’écran avec un naturel qui dépasse de loin les codes de l’interprétation. Déjà porteur de plusieurs rôles au cinéma et au petit écran, il est assuré d’une carrière fructueuse.

La mise en scène de Roby, fidèle au cinéma hollywoodien mainstream, assume sa particularité sans complexe, alliant séquences de bravoure et d’énergie et moments intimes psychologiques avec un brio éclatant. On émettra des réserves sur les épisodes concernant l’épouse de l’envoyé spécial, également sur la petite amie provisoire de Léger qui ne font qu’alourdir le film, déjà trop long. N’empêche que dans l’ensemble, on ne s’ennuie guère devant les péripéties époustouflantes, notamment celles ayant cours dans un établissement pénitencier de Bangkok où la caméra de Ronald Plante, également de Funkytown et, entre autres, Monsieur Lazhar (2011), de Philippe Falardeau, sculpte les corps captifs avec une physicalité et une animalité débordantes et primales. En ces temps incertains, un film à voir pour oublier les méfaits psychologiques de l’inquisitrice et néfaste COVID-19.

La mise en scène de Roby, fidèle au cinéma hollywoodien mainstream, assume sa particularité sans complexe, alliant séquences de bravoure et d’énergie et moments intimes psychologiques avec un brio éclatant.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Daniel Roby

Genre(s)
Suspense

Origine(s)
Canada

Année : 2019 – Durée : 2 h 15 min
Langue(s)
V.o. : anglais, français ; s.-t.f. ou s.-t.a.

Suspect numéro un

Dist. @
Les Films Séville

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]