Tunka Tunka

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 06 août 2021

SUCCINCTEMENT.
Passionné par le vélo depuis son enfance, Fateh, est recueilli par Sarjan, un entraîneur qui croit en lui. Sa carrière est cependant interrompue par un concours de circonstances dramatiques.

| CRITIQUE.

★★★

texte
Élie Castiel

Le courage de vaincre

            Qu’importe le récit, celui de vivre ses rêves, de les réaliser et en fin de compte, ne pas se laisser guider par les travers de la vie. Après trois courts métrages, le Pendjabi Garry Khatrao signe un premier long, un film simple, sincère, émouvant, épris des élans du mélodrame bollywoodien, certes, mais portant une attention particulière à la direction d’acteurs et notamment la mise en scène.

            Les parallèles entre l’enfance du héros et l’âge adulte sont montrés selon un mode de traitement propre au cinéma indien. C’est une question de culture et c’est dans cette perspective qu’on peut apprécier et surtout saisir les nuances qui se dégagent de l’ensemble. Kathrao demeure tendre, respectueux et d’une délicatesse sans bornes avec ses personnages, des êtres ordinaires vivant des situations extraordinaires. La vie s’organise, les rêves prennent forme, les amours se font et se brisent dû aux circonstances de la vie.

Avec Tunka Tunka, Garry Khatrao propose une nouvelle voie dans le cinéma pendjabi, de plus en plus présent dans l’industrie cinématographique indienne, même si le cinéma hindi domine, encore aujourd’hui, la production.

         En Fateh adulte, Hardeep Grewal (chanteur et parolier de métier, ainsi que collaborateur dans les trois courts de Khatrao) compose un personnage magnifique de coureur cycliste professionnel avec un engagement authentique. Un excellent comédien dont le rôle qu’il campe l’oblige à se transformer physiquement. Il le fait avec la nette conviction qu’il pourra convaincre les spectateurs de cette histoire, apparemment vraie. Mais peu importe qu’elle le soit ou pas. Le film de Khatrao marque un nouveau tournant dans le cinéma pendjabi.

La possibilité de lutter contre la déchéance physique.

         Dominé par les comédies rurales où sont glorifiées les valeurs familiales et traditionnelles, sans compter la religion, force est de souligner que cette incursion dans le domaine dramatique (et sportif) est à souligner. Khatrao n’hésite à aucun moment d’oser aller plus loin, surprend sans doute le spectateur de son pays par ses, pourtant, inoffensives observations sociales. Et pour les occidentaux qui sont prêts à comprendre d’autres cultures, ils pourraient se laisser emporter par des comportements humains qui, après tout, leur ressemblent.

          D’où cet esprit de sincérité de la part des protagonistes-comédiens. Quelques chansons, inévitables, heureusement sous-titrées, viennent donner de l’ampleur au drame qui se joue et remonte le moral par la franchise de leurs propros, même si certains cyniques les trouveront lacrymales.

        Avec Tunka Tunka, Garry Khatrao propose une nouvelle voie dans le cinéma pendjabi, de plus en plus présent dans l’industrie cinématographique indienne, même si le cinéma hindi domine, encore aujourd’hui, la production.

        Important de noter que le tournage a été entamé en 2017 et complété en 2019, précédant pour ainsi dire la pandémie de la COVID-19. Dans le générique de fin, le principal intéressé explique la situation.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Garry Khatrao

Scénario
Hardeep Grewal

Direction photo
Ashish Vaidya

Montage
Garry Khatrao

Musique
Yeah Proof

Genre(s)
Drame sportif

Origine(s)
Inde

Garry Khatrao.

Année : 2021 – Durée : 2 h

Langue(s)
V.o. : pendjabi; s.-t.a.
Slowly, Slowly

Dist. [ Contact ] @
Imtiaz Mastan

Classement
Pour tous

En salle(s) @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]