Une vie démente
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 08 avril 2022
SUCCINCTEMENT.
Alex et Noémie voudraient avoir un enfant. Leurs plans sont chamboulés quand la mère d’Alex, Suzanne, adopte un comportement de plus en plus farfelu. Entre l’enfant désiré et l’enfant que Suzanne redevient, tout s’emmêle.
CRITIQUE.
★★★ ½
texte
Élie Castiel
États d’âme
Un défi à deux pour un premier long métrage abouti, regard ludique sur la maladie mentale, celle qui se manifeste par des élans inattendus. On croirait même que la personne atteinte se comporte tout à fait normalement tant ses élucubrations s’apparentent parfois aux nôtres. Elle est victime de démence « sémantique » comme on dit. Terme abstrait pour le commun des mortels mais qui, en somme, réunit les connaissances qui s’accumulent dans notre cerveau et, dans le cas de Suzanne, (souveraine Jo Deseure dans un rôle à multiples facettes) s’animent pour transformer la situation en un puzzle délirant.
Un jeu d’échecs qui tourne tant ‘mal’ que ‘bien’, prudemment, progressivement. Et en compagnie de son fils et de sa conjointe. Et le couple veut avoir un enfant. Le veut-il vraiment dans des circonstances pareilles ?
Pour Ann Sirot et Raphaël Balboni, un chemin escarpé qui dessine des contours parfois dangereux. Entre comédie et drame, quoique jamais poussé jusqu’au pathos, Une vie démente, de par son titre à la fois déclaratif et déterminant, conjugue mise en scène enjouée, poussée par un besoin d’innover pour compenser le manque de budget et urgence de dire. Cela donne souvent des effets surprenants.
Un couple qui se sent à l’abandon et qui doit s’habituer aux « désordres » d’une femme-enfant s’inventant un autre monde parallèle. Il y a Noémie, que Lucie Debay revêt de multiples nuances, entre l’abnégation et l’indifférence ; Alex, auquel Jean Le Peltier injecte des comportements de fils « à maman » et de conjoint aimant. Tous deux, impeccables.
Et une conclusion en spirale qui déploie habilement les enjeux d’une maladie dégénérative que les deux cinéastes présentent avec une lumineuse humanité.
Pour Ann Sirot et Raphaël Balboni, un chemin escarpé qui dessine des contours parfois dangereux. Entre comédie et drame, quoique jamais poussé jusqu’au pathos, Une vie démente, de par son titre à la fois déclaratif et déterminant, conjugue mise en scène enjouée, poussée par un besoin d’innover pour compenser le manque de budget et urgence de dire.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Raphaël Balboni
Ann Sirot
Scénario
Raphaël Balboni
Ann Sirot
Direction photo
Jorge Piquer Rodriguez
Montage
Raphaël Balboni
Sophie Vercruysse
Musique
Nils Frahm
& Diverses pièces classiques
Genre(s)
Comédie dramatique
Origine(s)
Belgique
Année : 2020 – Durée : 1 h 31 min
Langue(s)
V.o. : français
Une vie démente
Dist. [ Contact ] @
Axia Films
Classement
Visa GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]