RÉSUMÉ SUCCINCT Du camp de réfugiés de Jabaliya, à Gaza, à l’université de Toronto et à la Cour suprême d’Israël, on suit le parcours du Docteur Izzeldin Abuelaish, le médecin palestinien à avoir travaillé dans un hôpital israélien pour des accouchements.
CRITIQUE Élie Castiel
★★★ ½
Sous
haute
tension
Elle est Israélienne, née à Tel Aviv, et fait partie de ces groupes de compatriotes œuvrant pour la paix et la mise en place d’un État palestinien en bonne et due forme. Il s’agit ici d’une coproduction entre le Canada et la France, ce qui n’est pas surprenant tenant compte des tensions actuelles qui pleuven régulièrement.
Un présent de toutes les controverses, appuis, ingérences, débats passionnants d’un côté comme de l’autre, mais en général, souvent sans nuances. Aujourd’hui, les prises de position sont devenues polarisées et contre-productives.
Qu’il s’agisse des uns ou des autres, la « loi du talion » domine. On connaît les horreurs du 7 octobre, comme on est conscient des excès commis à Gaza, et en ce moment au Liban.
Pour Tal Barda, un premier long métrage documentaire en solo. Pour Izzeldin Abuelaish, cinq fois nommé au prix Nobel de la paix, la possibilité de s’exprimer par le biais des images en mouvements. Un rapprochement intellectuel entre deux entités géographiques à la fois proche géographiquement, mais éloignées par des affres géopolitiques. Et peut-être, pour un des camps adverses, également guerre de religion. En fait, pour les deux camps à bien y penser, du moins pour une partie de la population.
Exprimer sa douleur instinctivement, conscient qu’il pourrait s’agir d’une fiction.
Pour la personnalité en question, c’est l’occasion d’exprimer sa rage, sa douleur, son désespoir qu’il avait laissé sentir dans son livre éponyme. Mais surtout faire ressortir la plaie qui ne se cicatrisera jamais, celle d’avoir perdu trois de ses filles lors du conflit Hamas-Israël en 2009. Et malgré tout, œuvrer pour la paix, chose inimaginable, dans ces circonstances, pour le commun des mortels.
Le film de Barda, et c’est bien qu’il s’agisse d’une cinéaste israélienne, situe son film dans le terrain des impossibles. Propagande pour les uns, inconcevable pour les autres.
Ce qui est certain, si l’on observe de près ce conflit qui perdure depuis des décennies, c’est que les deux peuples doivent vivre en paix, l’un à côté de l’autre. Aussi simple que ça. Encore une fois, exil des uns il y a sept décennies, retour aux sources bibliques d’il y a plus de six millénaires pour les autres.
Abuelaish, né à Gaza en 1955, gynécologue et obstétricien, est le premier médecin palestinien à avoir obtenu le droit de pratiquer son métier en Israël. Il en sera question dans ce film émouvant et intense lorsqu’il déclare que…
Pour la personnalité en question, c’est l’occasion d’exprimer sa rage, sa douleur, son désespoir qu’il avait laissé sentir dans son livre éponyme. Mais surtout faire ressortir la plaie qui ne se cicatrisera jamais, celle d’avoir perdu trois de ses filles lors du conflit Hamas-Israël en 2009. Et malgré tout, œuvrer pour la paix, chose inimaginable, dans ces circonstances, pour le commun des mortels.
Côté mise en scène, Barda évite les têtes parlantes, illustre les idées moyennant des documents d’archives, mais plus que tout, situe en exergue la personnalité charismatique et surtout digne d’un grand humaniste. Avec les évènements qui ont lieu en ce moment, force est de souligner quelles sont les implications sur le vécu du célèbre médecin, installé aujourd’hui à Toronto. Ce qui est certain, c’est bel et bien que ce qu’il se passe, en temps réel, quotidiennement, doit-on souligner, peut engendrer des changements d’opinion et de partisanerie d’un jour à l’autre.
Et quand on pense que le conflit pourrait s’arrêter immédiatement en prenant les vraies décisions et en impliquant la communauté internationale pour une solution juste, modérée, sérieuse et surtout équilibrée.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Tal Barda
Scénario : Geoff Klein, Saskia de Boer, Tal Barda Direction photo : Hanna Abu Saada Montage : Geoff Klein Musique : Robert Marcel Lepage
Genre(s) Documentaire Origine(s) France Canada Année : 2024 – Durée : 1 h 35 min Langue(s) V.o. : arabe, anglais; s.-.t.f. I Shall Not Hate
Tal Barda
Dist. [ Contact ] @ Filmoption International [ Tal Barda Films ]
RÉSUMÉ SUCCINCT Portrait kaléidoscopique de l’actrice et mannequin québécoise Johanne Harelle.
S’effacer dans le flou comme pour perpétuer le mythe.
B R E F S APERÇUS
< Éléments biographiques décortiqués et mis en rapport avec l’évolution de la société québécoise ;
< Reconnaissance de son rôle de pionnière dans quelques domaines salué aussi par de jeunes artistes, Nadine Jean, Schelby Jean-Baptiste et Garihanna Jean-Louis ;
< Exploration des effets-miroirs contenus dans la création du classique À tout prendre de Claude Jutra ;
< Auscultation, par des recréations sensibles, de la fracture centrale de son être ;
< Montage vif de Katharine Asals intégrant de nombreuses archives photographiques, cinématographiques et télévisuelles à des témoignages diversifiés de parents et de proches comme Alanis Obomsawin et Edgar Morin sur son entregent et sa joie de vivre.