RÉSUMÉ SUCCINCT Enquête sur le phénomène des pères absents dans les communautés noires, à travers un récit personnel et celui de femmes résilientes du Québec et de la Guadeloupe.
S A N S COMMENTAIRES
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Ayana O’Shun
Genre(s) Documentaire social Origine(s) Canada [Québec] Année : 2025 – Durée : 1 h 15 min Langue(s) V.o. : français La fête des pères
RÉSUMÉ SUCCINCT Marvin, agent immobilier de Milwaukee, reçoit une enveloppe cramoisie de Rose, une ancienne complice qu’il a laissée pour morte. Il se retrouve maintenant rejeté dans un monde de tueurs à gages impitoyables.
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À force d’essayer…
B R E F S APERÇUS
| Avec Love Hurts, premier film du cascadeur Jonathan Eusebio, Ke Huy Quan tente de se tailler une place dans le créneau bien précis de la comédie d’action à la Jackie Chan, mais sans posséder ni l’agilité féline ni le charisme malicieux de la légende hongkongaise ;
| Inspiré de films comme Mr. Nice Guy, le long métrage propose une poignée de scènes d’action relativement bien chorégraphiées et montées, qui témoignent d’un certain savoir-faire technique. Le problème, c’est que tout le reste laisse à désirer ;
| L’humour tombe à plat la plupart du temps, le scénario peine à justifier ses enjeux, et une galerie de personnages secondaires interchangeables n’aide en rien à rehausser le tout. On sent bien l’effort, mais il manque cette étincelle, ce sens du timing comique et du danger contrôlé qui rendaient les films de Chan si électrisants ;
| Reste une durée de moins de 90 minutes qui évite au film de trop s’enliser, ce qui en fait un divertissement acceptable, sans plus. Un ersatz qui se regarde, mais qu’on oublie aussitôt.
[ PG ]
Cote : ★★ ½
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Jonathan (Jojo) Eusebio
Scénario : Matthew Murray, Josh Stoddard, Luke Passmore Direction photo : Bridger Nielson Montage : à déterminer Musique : Dominic Lewis
Genre(s) Comédie d’action Origine(s) États-Unis Année : 2025 – Durée : 1 h 23 min Langue(s) V.o. : anglais & Version française L’amour fait mal
RÉSUMÉ SUCCINCT Maria n’est plus une enfant et pas encore une adulte lorsqu’elle enflamme la pellicule d’un film sulfureux devenu culte : Le Dernier tango à Paris, d’un certain Bernardo Bertolucci.
Le FILM de la semaine
CRITIQUE Élie Castiel
★★★★
Jeune fillebien
sur tous rapports
Deux longs métrages avant Maria, Les yeux fermés (2012) et le remarqué Revenir (2019), attestant l’idée selon laquelle Jessica Palud s’intéresse notamment au social et à ses imbrications sur l’individu, particulièment en ce qui concerne la femme.
En adaptant Tu t’appelais Maria Schneider, le roman de Vanessa Schneider, cousine de la principale protagoniste dans Maria, le pari était gagné d’avance, quitte à laisser récalcitrants quelques spectateurs et une partie de la critique institutionnalisée.
Et pourtant, force est de souligner que dans ce troisième long métrage, probablement son meilleur, Palud aborde un cas de mise en scène biographique rarement facile à illustrer : un miroir jeté aux yeux des spectateurs selon le point de vue d’une femme, ici, la principale intéressée, et non pas toutes ces anecdotes que nous avons pu lire sur le sujet à travers le temps, jusqu’à la fin tragique de Maria Schneider, en 2011.
Une chose rarement montrée au cinéma, sans artifice, par un geste, une expression du visage de l’étonnante et très douée Anamaria Vartolomei, promise au plus bel avenir, quelque chose qu’on sent plus qu’on voit. C’est ça aussi le cinéma, et particulièrement la façon de mener la réalisation dans ses retranchements les plus secrets.
Faire subir aux spectacteurs les codes complexes du regard, de ce qu’il peut absorber comme renseignement. Entre chaque partie, ou chapitre, ou séquence, dites comme vous le sentez, un fondu (écran) au noir investit l’écran quelques brèves secondes pour passer à autre chose. Comme si on feuilletait les pages d’un livre (sans doute le roman de Vanessa du même nom) en choisissant quels extraits retenir.
Des petits jeux qui pourraient mal tourner.
Un choix chromatique, le brun foncé, glauque, pour envelopper les images d’un film imparfait qui, justement, est valorisé par ses imperfections, à l’image même de son héroïne, puisqu’il s’agit d’une battante, accumulant les choses du sexe et de la vie avec un étonnante résilience, non pas par un sentiment d’échec, mais au contraire, retenant de ces expériences de vie, une sorte d’endurance, ou mieux encore esprit de résistance face à un rapport hommes-femmes, dans certains cas, peu favorables, notamment dans le milieu artistique, et notamment dans les cercles cinématographiques de l’époque – les étranges années 1970 – Sur ce point, Jessica Palud tente de se rapprocher le plus proche de cette époque.
Pourquoi un film sur ce sujet aujourd’hui ? Alors que le mouvement #moiaussi semble de nos jours battre de l’aile, du moins en apparence, la réalisatrice ramène le sujet sur la sellette, comme s’il était question de ne pas se laisser abattre par ces nouvelles tendances actuelles voulant laisser croire que le phénomène a fait son temps.
Le film de Jessica Palud, une œuvre presque fantomatique, de par ses images, la musique ambivalente d’un Benjamin Biolay totalement atteint par le sujet, mais surtout par la présence d’une jeune comédienne dont la physicalité extraordinaire et la grâce lui cèdent une longueur d’avance sur d’autres comédiennes de sa génération.
Pour mettre en évidence, même si à notre avis, Maria est finalement un film pudique, les remous de la célèbre scène dans Le dernier tango à Paris, Bernardo Bertolucci n’y va pas de main morte ; le réalisateur du film est joué par Giuseppe Maggio, convaincant, et qu’on ne verra que peu dans Maria ; Marlon Brando, le partenaire dans ces ébats sexuels qui, à l’époque avaient fait grande sensation auprès du grand public pour son accès au film interdit aux moins de 18 ans est campé par un Matt Dillon plus vrai que nature.
Et on se demande qu’avant le tournage du film, il était clair que le vrai sujet du film était de mettre en scène l’éblouissement sexuel incontrôlé entre un homme d’un certain âge et une jeune femme dans un appartement parisien quasi vidé de son ameublement. Autant Brando que Schneider avaient consenti.
En fin de compte, la mise en abyme entre Le dernier tango à Paris et le film dont il est ici question, n’est pas aussi claire que nous aurions voulu, mais c’est là où l’astuce de la mise en scène laisse voir ses limites. Mais peut-être aussi que c’est un rappel que Palud avait été assistante de Bertolucci dans Dreamers, la dernière réalisation de taille du metteur en scène italien.
Le film de Jessica Palud, une œuvre presque fantomatique, de par ses images, la musique ambivalente d’un Benjamin Biolay atteint par le sujet, mais surtout par la présence d’une jeune comédienne dont la physicalité extraordinaire et la grâce lui cèdent une longueur d’avance sur d’autres comédiennes de sa génération.
Scénario : Jessica Palud, Laurette Polmanns. D’après le roman de Vanessa Schneider Tu t’appelais Maria Schneider Direction photo : Sébastien Buchmann Montage : Thomas Marchand Musique : Benjamin Biolay
Genre(s) Drame biographique Origine(s) France Année : 2024 – Durée : 1 h 44 min Langue(s) V.o. : français, anglais; s.-t.a. / s.-t.f. Being Maria
Jessica Palud
Dist. [ Contact ] @ Immina Films [ Les Films de Mina ]