Hedwig et le pouce en furie
CRITIQUE.
[ Scène ]
★★★★
Comme une ville
coupée en deux
texte
Élie Castiel
C’est dans le dernier acte que le personnage créé à l’origine par John Cameron Mitchell (pour le texte) et Stephen Trask (pour les paroles et la musique) dévoile sa véritable identité. La légende, le mythe, disparaît pour redonner à la vie son droit de cité. C’est peut-être là une façon de voir les choses.
À l’origine, elle est Drag Queen, Juive – caractéristique qui n’est pas si évidente dans le spectacle version-québécoise – son mari, Yitzhak (excellente et diablement versatile Elisabeth Gauthier Pelletier) accepte tous les déboires d’une relation amoureuse entre la dépendance et le déni. Au tout début, Yitzhak, Drag King, annonce le spectacle en tutoyant « le » spectateur, comme si le présentateur s’adressait à un ami pour lui annoncer ce qui va suivre. Bonne stratégie de mise en scène de la part de René Richard Cyr, pour la circonstance, maître en ce domaine.Suite