Pina Bausch Foundation + École des Sables + Sadler’s Wells
CRITIQUE.
[ Danse ]
texte
Élie Castiel
Un
Sacre du printemps
exceptionnel
Entrée en matière avec common ground[s],
une œuvre atypique par sa structure théâtrale
puisque le corps n’est pas essentiellement
chorégraphique. Deux danseuses, l’une Africaine,
l’autre Blanche. Deux cultures qui se
complètent en unisson, de façon mélodique.
C’est là le secret de la chorégraphie. Créer par instinct, selon ses propres règles, choisir une musique appropriée pour soutenir la dualité entre la chorégraphie et la partition. Deux entités physiques étrangères en une. Cet autre se construit au fur et à mesure dans un étrange rituel qu’on ne saisit pas tout à fait.
Ce qu’on retient, c’est particulièrement cet inusité face-à-face où le temps semble s’arrêter pour laisser place au mouvement. L’espace dramatique se sent libre. La musique puise ses sources dans une sorte de neutralité, pour certain(es) désorientante, obsédante; pour soudain faire apparaître des sons africains, des envolées sénégalaises plus précisément, brèves mais évidentes.
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