Pina Bausch Foundation + École des Sables + Sadler’s Wells

CRITIQUE.
[ Danse ]

texte
Élie Castiel

Un

Sacre du printemps

exceptionnel

   

Entrée en matière avec common ground[s],
une œuvre atypique par sa structure théâtrale
puisque le corps n’est pas essentiellement
chorégraphique. Deux danseuses, l’une Africaine,
l’autre Blanche. Deux cultures qui se
complètent en unisson, de façon mélodique.

C’est là le secret de la chorégraphie. Créer par instinct, selon ses propres règles, choisir une musique appropriée pour soutenir la dualité entre la chorégraphie et la partition. Deux entités physiques étrangères en une. Cet autre se construit au fur et à mesure dans un étrange rituel qu’on ne saisit pas tout à fait.

Ce qu’on retient, c’est particulièrement cet inusité face-à-face où le temps semble s’arrêter pour laisser place au mouvement. L’espace dramatique se sent libre. La musique puise ses sources dans une sorte de neutralité, pour certain(es) désorientante, obsédante; pour soudain faire apparaître des sons africains, des envolées sénégalaises plus précisément, brèves mais évidentes.

Malou Airaudo et Germaine Acogny. common ground[s].
Une réconciliation physiquement assumée.
Crédit : Maarten Vanden Abeele

Suite

Cherry Docs

CRITIQUE
[ Scène. ]

★ ★ ★ ★

texte
Élie Castiel

Face à face

à

huis clos

Libero/Downey :
contronter le Néant.

Crédit : Acts to Grind Theatre

Il y a tout d’abord le  texte. Celui de David Gow, plus connu dans le milieu théâtral anglophone que francophone bien qu’il ait exploré ce dernier avec habileté et savoir-faire. Qu’importe puisqu’au Québec, c’est-à-dire à Montréal, la scène dans la langue de Shakespeare est majoritairement réservée au Centaur et au Segal, se partageant, il faut le dire sans complexe, la grosse part du gâteau. Pour le théâtre alternatif, celui qui inspire une idée plus radicale des formes d’expression, le MainLine Theatre se charge de représenter des valeurs sûres, comme les propositions de l’Acts to Grind Theatre.Suite

Rêve et folie

CRITIQUE.
[ Scène ]

★ ★ ★ ★

texte
Élie Castiel

L’empire

des

sens

Dans sa jeunesse, Georg Trakl fréquente une école
primaire catholique, bien que ses parents soient de
confession anglicane (Protestants). Cette pseudo-
conversion aurait-elle influencé le jeune Georg
dans
ses futurs écrits, ou du moins en partie?

Dans l’antre de la folie
Crédit : Valérie Remise

Et pourtant, si l’on en juge par Rêve et folie, poème retenu pour illustrer le monde de Trakl, le ton est donné en image(s) avec une perception implacable, entre le décor et la parole incarnée. Le lieu que semble retenir le rideau (de scène), ce boisé où tous les mystères ont droit de cité, ce boisé, encore une fois, que projette une vidéo sur rideau-écran – comme si le théâtre, cet art des vivants, s’incrustait  dans l’Histoire de la poésie, timidement, mais sûrement, inlassablement, provoquant autant la nature (feuillages, arbres, bruits de la forêt) que l’individu (l’acteur), perdu entre la quête de soi et ce que la nature lui offre.Suite

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