2021 revue et corrigée

CRITIQUE.
[ SCÈNE ]

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Du renouveau

après le confinement

Tout d’abord le rideau de scène, pas le vert traditionnel, mais en Or éclatant, comme dans les vieux théâtres où régnaient le burlesque, la comédie grivoise, le spectaculaire, le tape-à-l’œil. Annonçant pour ainsi dire ce qui se cache derrière le tissu et qu’on découvrira bientôt. Déjà, belle stratégie de mise en scène. Le public est déjà conquis. En fait, le « nouveau » public.

Mais dès le départ, contraste, puisque l’approche est évidente : se rapprocher d’une nouvelle génération en rajeunissant les protagonistes. Bonne idée, mais qui, pour les spectateurs de la première heure, un peu désolés de ne plus voir ceux et celles auxquel(les) ils étaient habitué(es). Le temps passe.

Peu importe en quelque sorte. Impossible de ne pas évoquer les wokes (ils sont partout), les Élections, Robitaille, Damien comme prénom… Fred Pellerin et ses contes immémoriaux (peu d’exclamations dans la salle). On se demande pourquoi. Rita Baga, la Drag Queen… oui, aux réaction mitigées – le public d’ici n’est pas très à l’aise dans ce domaine. Bizarre pour un territoire national qui semble le plus ouvert d’esprit. Mais bon, passons à autre chose.

L’équipe des comédiens.
Crédit : Théâtre du Rideau Vert

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Platonov Amour Haine et Angles morts

CRITIQUE.
[ SCÈNE ]

★★★★ ½

texte
Élie Castiel 

L’apothéose

des vivants

   À 18 ans, Tchekhov rédige Platonov, un âge où tout est permis, où l’adrénaline intellectuelle remplit le cerveau et se dirige dans toutes les directions, où toutes les audaces sont permises et les enjeux sociaux et amoureux multipliés.

Aujourd’hui, époque des relectures, des adaptations au diapason de leur temps. Et toujours le même combat sur les relations du couple, sur la sexualité qu’on refuse, justement en l’expérimentant, sur les rapports hommes-femmes, toujours aussi tendus, sur l’ambiguïté de l’orientation sexuelle, sur les rapports amour-argent entre les conjoints de fait, une véritable aventure économique. Également, sur les crimes de la passion. Tous ces éléments qui, mis ensemble, ne sont que la lutte pour la survie. Exister selon ses propres valeurs.

Samuel Côté, Violette Chauveau, Renaud Lacelle-Bourdon, Marie-Laurence Moreau
Des rapprochements distants.
Crédit : Vivien Gaumond

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Je suis un produit

CRITIQUE.
[ SCÈNE ]

★★★ ½

texte
Élie Castiel 

 

L’intégration est-elle

un enjeu social ou économique ?

   Mais est-il vraiment possible d’avoir accès à « ces » intégrations ? Si dans la pièce en question, Jihane – que Houda Rihani interprète avec forte conviction, présence sur scène assurée, timide lorsqu’il le faut, parfois avec ce regard « victimaire » propre à la majorité des nouveaux venus (dont moi-même il y a plusieurs décennies, mais je suis depuis longtemps vacciné !), comme s’il fallait, par cette attitude, changer les choses –  peine à se trouver un emploi, dans la vraie vie, elle a dû attendre avant d’avoir un rôle théâtral important en français, faut-il préciser. Sur ce plan, dans le milieu anglophone, les portes sont plus ouvertes. Mais ça, c’est une autre histoire. Bien que dans Je suis un produit… Enfin !Suite

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