Les reines
CRITIQUE.
[ SCÈNE ]
★★★ ½
texte
Élie Castiel
La théorie des complots
15 siècle. Précisément, à Londres, en 1483. Le roi Edouard se meurt, Richard (le troisième) attend avec impatience d’être couronné. Un jeu de pouvoir, d’autosuffisance. Rien ne cède à la nature humaine qui est celle de réussir à tout prix, contre vents et marées, quitte à écraser ses adversaires. Non pas « quitte à », plutôt en s’en débarrassant.
Et Normand Chaurette, grâce à ses vertus humanistes teintées de réalisme anthropologique n’évite les mots assassins, les accusations infligées, les coups bas, les intrigues, tout ce qui divise pour mieux régner. Et c’est à travers les paroles de femmes que se forgent ces théories du complot, non pas celles qu’on imagine, mais au contraire, qu’on fabrique de toutes pièces.
Tour de Babel où la même et unique langue produit mille et un univers d’incompréhensions, de jalousies, de naïveté rigide, ou encore de fausse modestie et de pureté. Comme Anne Warwick (versatile Sophie Cadieux), qui ne cesse de répéter qu’elle n’a que 12 printemps… Mais qu’importe… L’intrigante parfaite avec ses airs de sainte-nitouche.Suite