Utei.
Récit d’un survivant

CRITIQUE.
[ Scène ]

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Ce qu’il faut

pour vivre

La singularité dans Utei réside dans sa simplicité, sa forme horizontale, telle qu’édifiée par son interprète, un Omer St-Onge sincère, farouchement « allumé » par ce désir aujourd’hui avoué de dire les mots, de dévoiler la vérité que tous connaissent, mais qu’on évite, de peur de…! Dans le regard de St-Onge, les yeux paraissent triste, mais d’une tristesse où la mélancolie et la nostalgie s’unissent pour exprimer ce qui est à l’intérieur.

Par respect envers son peuple qui finalement peut respirer, raconter sa tradition, ses mythes, ses légendes et se considérer comme « uni » par les liens sacrés de la survie.Suite

Logic of the Worst

CRITIQUE.
[ SCÈNE ]

★★★

texte
Élie Castiel

Au cours de quelques brefs moments, lorsque les deux comédiennes et les trois comédiens vivent les silences, leur présence sur scène se fait sentir. Une fois le verbe reconquis, chacun déploie du mieux qu’il peut pour arriver à raconter un récit sur la « platitude » de la vie, sur la remise en question de nos existences, sur ce qui nous touche quotidiennement de près ou de loin et fait en sorte que nous nous accrochons à notre corps.

Le texte d’Étienne Lepage est un argumentaire existentiel et c’est par le mode de la parole urbaine contemporaine qu’il déplie son savoir-faire, mieux encore son « savoir dire ». Il est question des relations (limitées à celles hétéronormatives, ou du moins si on se fie à ce qu’on nous raconte) qui envahissent nos vies. Pour ne pas vivre seul, pour s’identifier à l’autre ; pour être aimé et peut-être aimer. Logic of the Worst est justement baigné des fausses attentes, des interrogations parfois douteuses qu’on se donne la peine de « vivre » avec trop de sérieux.

Et la finale est l’une des plus belles à laquelle nous ayons assisté depuis longtemps. Peut-être même jamais vue. Simplement, il suffit de partir. Pour ne plus rien dire.

Suite

Rhapsodie

CRITIQUE.
[ Danse ]

★★★ ½

texte
Élie Castiel

   Vingt sur scène et, selon le moment, formant deux groupes, ou séparés les uns des autres, pour ensuite former une sorte de symbiose qui les unit dans le geste, l’éthique chorégraphique.

Les danseurs et les danseuses ne semblent pas être mené(es) par la musique. C’est le contraire. Ils et elles la contrôlent comme si, du coup, les deux disciplines artistiques étaient inversées. Et pourtant force est de souligner que le chorégraphe Sylvain Émard, comme par magie, juxtapose le tout, formant justement cette « rhapsodie » dont il est question. Musique libre qui libère également les corps dans des espèces d’improvisations contrôlées.Suite

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