L’enclos de Wabush
SUCCINCTEMENT.
Wabush, la quarantaine, sans enfants, sans emploi, tout bonnement, perdu parmi les siens. Mais ayant causé un scandale au sein de sa communauté. La cause : une crise existentielle qu’il traverse depuis qu’il est conscient de ses propres névroses. Et autour de lui, des personnages aussi complexes que simplement humains. Ça se passe à Kitchike, un lieu autochtone inventé par l’auteur pour raconter un Peuple.
CRITIQUE.
[ SCÈNE. En ligne ]
★★★★
texte
Élie Castiel
Échos
réverbérants
La scénographie de Max-Otto Fauteux situe l’environnement de Wabush, celui par qui le scandale arrive, dans un lieu presque surréaliste. En plus, un décor qui sied parfaitement à la langue utilisée, du québécois autochtonisé, ce qui donne une écriture limpide, ludique, corrosive, doublement ironique, cynique le plus souvent, allant droit au but, faisant fi de toutes tournures grammaticales erronées, s’en tenant aux personnages, ce qui veut simplement dire l’Humain, pour s’y tenir proche, accentuer ses démarches, comprendre ses complexités, ses indignations.
Et bien encore, et surtout, essayer de comprendre une culture. Car L’enclos de Wabush, ce n’est pas seulement la clôture qui enferme le personnage principal, mais cette prison où, à travers les siècles, les peuples autochtones s’y sont retrouvés, plus pour le mal que pour le bien. On les a christianisés, mais sans leur enlever leurs rituels ancestraux, sans leur faire oublier leur(s) langue(s). Ils ont assimilé le français, certes, mais tout en préservant des dialectes qui se perdent dans la nuit des temps.Suite