Sisters

[ Minuit au Parc ]

EN BREF.
★★★★

texte
Pascal Grenier

 

Sueurs froides garanties

En 1972, le jeune Brian De Palma (qui n’avait réalisé jusqu’à là que des comédies satiriques engagées comme Greetings et Hi, Mom!, tous deux avec un Robert De Niro encore grandement méconnu lui aussi, s’impose avec un petit suspense horrifique à petit budget (500 000 $). Vouant une admiration sans bornes à Alfred Hitchcock, le jeune De Palma alors âgé de seulement 31 ans offre un premier grand tour de manivelle avec ces hommage à son idole et maître à penser de toujours, entre autres avec ce thriller diablement efficace et inventif qui renvoie à la fois à Rope (La corde), Rear Window (Fenêtre sur cour) et Psycho (Psychose). Une immense réussite autant sur le plan de la mise en scène que dans sa façon d’aborder la notion du double au cinéma, un de ses thèmes de prédilection tout au long de son illustre carrière.

Tourné en 35 mm, avec des séquences en 16, s’il faut voir (ou revoir) Sisters (Sœurs de sang) sur grand écran, c’est d’abord pour une scène-clé, véritable séquence d’anthologie, avec cette utilisation de l’écran divisé, un procédé qu’il répétera avec autant de brio dans Carrie (Carrie au bal du diable), quatre ans plus tard.

Et avec ce premier film important de sa carrière, le cinéaste caressait également le rêve de travailler avec le grand compositeur américano-allemand Bernard Herrmann qui ajoute des sonorités sinistres au suspense avec une trame aussi inspirée que ces grandes compositions pour Hitchcock.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Briand De Palma

Origine(s)
États-Unis

Année : 1973 – Durée : 1 h 32 min

Langue(s)
V.o. : anglais

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence]

Diffusion @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Fantasia 2022
… V

ÉVÉNEMENT.
[ Festival ]

texte
Élie Castiel

Regards

en

fin

de

parcours

Le présentiel nous a ravi, gardant notre cap avec plus de ravissement face au cinéma de genre, parce que sur grand écran, comme il se doit. Et en plus, sentir le pouls et les ruminations canines et surtout félines de l’assistance. Côté présentation et Q&R (Q&A comme il est communément permis de dire)… [le] français… connais pas! Ça se déroule en anglais alors que l’assistance et majoritairement francophone – la traduction, même si ce n’est pas du « mot-à-mot », ça sert quand même à quelque chose. Aucun souci, personne ne se plaint, sauf ceux et celles (peu nombreux) qui savent encore que nous sommes au Québec et que les institutions québécoises subventionnent l’événement. On verra bien pour l’an prochain!

Megalomaniac   

Suite

Fantasia 2022
… IV

ÉVÉNEMENT.
[ Festival ]

texte
Luc Chaput

 

Les documentaires

En Europe de l’Est au début des années 90, un quadragénaire américain barbu, mal habillé, arrive à une usine de fabrication de distributeurs individuels en plastique de bonbons Pez. Il est reçu à bras ouverts. Des employés lui donnent même des articles refusés par la direction de la compagnie américaine qui est une entité juridique complètement différente de l’européenne. Revenu aux États-Unis, Steve Glew réussit à passer aux douanes tous ces distributeurs car la compagnie américaine ne s’est pas inscrite dans ce registre de commerce international.

The Pez Outlaw

Comme le souligne le titre de la section, les documentaires présentés à Fantasia sont sur des sujets dans la marge ou sont animés d’un esprit différent. The Pez Outlaw du couple Amy Bandlien Storkel and Bryan Storkel narre ainsi l’histoire quasi inconnue et plutôt invraisemblable de ce mécanicien d’usine au Michigan qui trouva sa voie dans l’univers des collectionneurs. Il réussit ainsi pendant un certain temps à subvenir amplement aux besoins de sa famille. La réalisation emploie les artifices du film d’espionnage pour ramener le spectateur dans l’époque de l’après-guerre froide par le biais de reconstitutions habituellement ludiques. Steve Glew a d’ailleurs remporté le prix de l’acteur dans un documentaire au festival SXSW, ce qui est déjà un exploit incongru. L’histoire d’amour entre Steve et Kathy sert de colonne vertébrale à ce portrait d’une communauté de passionnés qui connaissent pour plusieurs leur heure de gloire dans ce long métrage qui ausculte les soubassements de cette activité lucrative pouvant devenir obsessionnelle.Suite

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