Au départ, il était question d’une entrevue comme les autres, conventionnelle – Questions/Réponses – mais à mesure que le dialogue s’établissait avec Mario Fortin, tête pensante de cette salle de cinéma devenue mythique, nous avons décidé de transformer notre hommage aux 20 ans de la salle en appuyant le propos de nos mots, parfois entretenus par des réponses de Fortin. Cela nous a semblé une approche différente, dynamique, certes déjà utilisée par certains médias, mais inusitée,Suite
Dans la cour d’une prison tenue par des émeutiers, des hommes entrent accompagnés par un service d’ordre interne qui les protège des quolibets et autres réactions des détenus. Ce sont des observateurs aussi qualifiés de négociateurs qui tentent de résoudre cette prise d’otages à Attica dans le nord-ouest de l’état de New-York en septembre 1971. Le réalisateur américain Stanley Nelson revient sur cette mutinerie aux conséquences dramatiques qui se déroula durant cinq jours. Sa recherche lui a permis de contacter des anciens détenus, des membres des familles des gardiens ainsi que certains des observateurs pour ajouter des points de vue divers, convergents ou non sur le déroulement de cette tragédie. Nelson emploie également de nombreux types d’archives en couleur ou en noir et blanc pour expliquer le site de la prison, les conditions de détention et les divers éléments extérieurs qui ont eu prise sur ces quelques jours. Le montage amène une gradation dans la violence qui surprend même ceux partiellement au courant des conséquences de certaines décisions. L’abondance d’archives et de témoins directs ou indirects est magnifiquement orchestré par le cinéaste.Suite
Un homme se promène sur une plage près d’un mur qui continue dans l’eau. Gian Cassini est le réalisateur de Comala présenté au 46e TIFF. Il décide de comprendre la vie de son père El Jimmy avec lequel il a eu des relations plus difficiles à compter de l’adolescence. Le réalisateur mexicain se met souvent en scène dans ses interactions avec sa demi-sœur Nénette, sa mère Eloisa, son oncle Darek, sa grand-mère et son grand-père Gustavo. Des bribes d’informations surgissent au fil des échanges sur le mode de la confidence dans lesquels les confrontations sont assez rares. De nombreuses archives photographiques, articles de journaux, dessins d’enfants et lettres complètent ce portrait d’une famille aux relations interpersonnelles complexes. Les déplacements sont nombreux entre diverses villes plus ou moins éloignées de Tijuana puis franchissant la frontière pour aller rencontrer ce fameux grand-père Gustavo au nom de famille très différent. Ce dernier est amateur d’armes et aurait participé à des actions des services secrets américains. L’oncle Darek le qualifie d’affabulateur mais le réalisateur ne vérifie pas les dires de cet aïeul. Une culture de l’argent facile gagné dans le trafic de drogue et ses métiers secondaires mortels se greffe à une apologie de la violence dont Cassini démonte avec art les tenants et les aboutissants. Le titre fait référence à une ville fantôme dans le roman Pedro Páramo de Juan Rulfo.Suite