SUCCINCTEMENT Philosophe, séducteur, un tant soit peu délinquant, Antonin tourne autour de cinq femmes au tempérament différent.
CRITIQUE.
texte Élie Castiel
★★★★
Denis Côté, toujours fidèle à lui-même, persiste et signe, pour reprendre une formule habituelle, à reproduire un cinéma instinctivement lucide, un brin provocateur, fruit d’une imagination sans bornes, intellectuellement obsédante à propos des images en mouvement, et qui le situe dans un registre à part. Ce qui pourrait également expliquer le titre du film, à la fois moqueur et se prenant au sérieux. Une façon comme une autre de jongler avec le médium qu’on professe et la réalité.
Cinéaste-auteur puisque son opus filmique, nonobstant la quantité de films qu’il produit, demeure non seulement cohérente, en harmonie avec ses principes, mais au-delà de ses considérations d’ordre esthétique, domine une morale idéologique, un rapport qu’il entretient entre la caméra, le plan, source de toute émotion, et tout bonnement, avec ce refus catégorique de l’émotif gratuit, comme on l’entend majoritairement.Suite
SUCCINCTEMENT Profitant d’une trêve lors de la guerre entre le Liban et Israël, Marwan se rend dans un village du sud pour aller chercher son père. Il constate que la maison familiale a été détruite.
CRITIQUE.
texte Élie Castiel
★★★★
D’amères illusions
Le Libanais Ahmed Ghossein, artiste multifonctionnel, signe un premier long métrage de fiction percutant, minimaliste dans sa conception, touchant à un thème incontournable à l’intérieur d’une cinématographie libanaise plutôt restreinte, expliquant du même coup, dans ce cas-ci, la coproduction avec la France.Suite
SUCCINCTEMENT Mars 2020, Montréal. Les gens ne savent pas ce qui les attend lorsque le premier confinement leur tombe dessus. Ils devront improviser leur nouveau quotidien.
CRITIQUE.
texte Luc Chaput
★★★
Prendre acte sur le vif par la fiction
La pandémie qui sévit encore de manière plus ou moins forte sur notre terre a déjà suscité des bons documentaires dont certains vus aux festivals de Nyon ou Hot Docs que ce soit Molecole (Molecules) de l’Italien Andrea Segre, Wuhan Wuhandu cinéaste canadien Yung Chang et le moyen métrage Time to Pause dans lequel le photographe britannique Alistair Morrison décide de rencontrer sur Internet 1000 personnes dont des travailleurs de la santé de première ligne et échange avec eux avant qu’ils prennent une pause et se fassent prendre en photo.
Le collectif montréalais Kino depuis 1999 a amené la création de nombreux courts métrages avec les moyens du bord et suscité ainsi de nombreuses vocations et carrières dans les divers domaines des médias et ce partout dans le monde. Sa structure simple et participative a facilité la mise en marche de ce long métrage dans lequel quatre histoires scénarisées et mises en scène par autant de cinéastes se déroulent pendant les cent jours de la première vague de 2020 dans la métropole.
L’utilisation de nombreux et beaux plans aériens pris par des drones rappelle ces plans de multiples villes vidées de leurs citoyens par ces confinements et inscrit donc cette chronique dans un répertoire plus large sur cette difficile année 2020.
Comme dans l’inégal Montréal Dead End pondu par 18 réalisateurs et présenté à Fantasia en 2018, la diversité des quartiers et de la population montréalaise est reconnue et mise de l’avant. Toutefois, les personnes âgées de plus de 50 ans sont ici peu présentes dans les histoires. Les conditions spéciales de tournage exigées par la Santé publique ne semblent pas avoir trop créé d’écueils aux diverses interactions entre les personnages. L’idée de rythmer les différents épisodes par des extraits des conférences de presse du premier ministre Legault et du docteur Arruda donne des balises aux changement de tons qui surgissent au fil des joies et des désillusions des individus confinés, astreints au télétravail et ballottés par les changements dans leurs vies amoureuses.
L’interprétation est inégale comme il arrive souvent dans cette collection de courts tissés sur un même canevas. L’utilisation de nombreux et beaux plans aériens pris par des drones rappelle ces plans de multiples villes vidées de leurs citoyens par ces confinements et inscrit donc cette chronique dans un répertoire plus large sur cette difficile année 2020.
Des individus ballottés par les changements dans leurs vies amoureuses.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Max Dufaud, Kevin T. Landry Rémi Fréchette, Reda Lahmouid
Scénario Max Dufaud, Kevin T. Landry Rémi Fréchette, Reda Lahmouid [ d’après une idée de Jarrett Mann ]
Photo Vincent Allard Julien David Soufiane Najah
Montage Max Dufaud, Rémi Fréchette Michel Giroux, Alexandra Oakley Milène Ortenberg