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SUCCINCTEMENT Lorsque Fady Dagher a été nommé directeur du service de police de l’agglomération de Longueuil en décembre 2016, son ambition était de changer la culture qu’entretiennent ses collègues face au phénomène des gangs de rue et des proxénètes.
SUCCINCTEMENT Après avoir participé à une opération contre des extrémistes ukrainiens puis échappé à la torture, un agent secret au service d’une organisation internationale nommée Tenet se réveille sur un navire-hôpital. Ses ennemis le croient mort.
CRITIQUE.
texte Élie Castiel
★★★ ½
Comptes à rebours
De deux choses l’une, soit qu’on adhère à cet exercice de style où, infatigable, Christopher Nolan poursuit se démarche artistique aux formes géométriques anti-linéaires, d’apparence souvent affectée, tant le côté narratif s’imbrique comme par enchantement au style; soit, au contraire, on décide de rebrousser chemin, désorienté par cet état d’esprit bien particulier. Et s’il existait un entre-deux?
Une chose est pourtant certaine, Nolan se situe parmi les cinéastes de la fin du siècle dernier sur qui on peut toujours compter encore aujourd’hui, défiant les codes de la narration, jusqu’à, comme c’est le cas dans Tenet, s’en ficher éperdument, l’intrigue ne tenant qu’à un mince fil, d’une certaine façon, d’une valeur rudimentaire. Seul semble compter le défi cinématographique – caméra, montage, effets spéciaux et cette volonté, si rare de nos jours, de conjuguer avec dextérité ces éléments de tournage qui donnent au film sa vraie raison d’être.
À l’égal du titre, qui peut se lire indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche, Tenetest un défi porté à l’égard des spectateurs. Palindromiste par choix, le cinéaste récalcitrant construit un récit constitué de retours en arrière, de comptes à rebours saisissants, de motifs disparates, de continuités sacrifiées, de plans exigus qui traversent l’écran à une vitesse folle et parfois vertigineuse. Les scènes d’action, toutes admirablement exécutées, se traduisent, ici, par cette volonté de faire plaisir au plus grand nombre de spectateurs. Le compromis avec « la production » est clair et évident, mais d’une franchise intellectuelle tout à fait légitime.
Rupture partielle et sans doute provisoire avec un cinéma beaucoup plus exigeant; soit, puisque d’une part, les inconditionnels du cinéaste continueront de le suivre; de l’autre, de nouveaux adeptes sauront apprécier le côté spectaculaire de l’entreprise. L’aventure du regard ne s’est jamais trouvé aussi conciliante. Quant aux comédiens, parmi lesquels des têtes archi-connues, leurs personnages sont délibérément désincarnés, à l’instar d’un récit gigogne, tel des poupées russes.
À l’égal du titre, qui peut se lire indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche, Tenet est un défi porté à l’égard des spectateurs. Palindromiste par choix, le cinéaste récalcitrant construit un récit constitué de retours en arrière, de comptes à rebours saisissants, de motifs disparates, de continuités sacrifiées, de plans exigus qui traversent l’écran à une vitesse folle et parfois vertigineuse.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Christopher Nolan
Genre(s) Suspense de science-fiction
Origine(s) États-Unis / Canada Grande-Bretagne
Année : 2020 – Durée : 2 h 30 min
Langue(s) V.o. : anglais ; s.-t.f. ou Version française Tenet