Half Brother

PRIMEUR
Sortie
Mardi 15 juin 2021

SUCCINCTEMENT.
Sandra, 16 ans, n’a pas de nouvelles de sa mère, absente depuis quelques jours. Elle cherche son demi-frère Jorge. Homosexuel, il a filmé une agression homophobe qui le met en danger.

CRITIQUE.
[ Sphères LGBT ]

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Saudade

En français, saudade, ce mot portugais, magique, sensuel, mélancolique, veut dire « désir », non pas celui de la chair, mais celui ayant à voir avec l’identité, sa propre, sa place dans le monde, et plus particulièrement ce souhait d’appartenance dans l’endroit où l’on existe ou du moins on tente d’exister. Un quartier de São Paulo rarement vu au cinéma, notamment par ceux qui n’ont pas l’habitude de voir cette ville à l’écran. On s’en rend compte pas les grandes habitations, les rues, les endroits visités, les maisons particulières, hors de tout effet touristique. Un quartier inusité, paralysé dans le temps. Bref, un aperçu territorial qui concourt à un récit sur la solitude, le désarroi, l’identité bousculé. Chez Eliane Coster, signataire de quelques courts, propose ici un premier long métrage, commencé en 2016 et n’ayant pris l’affiche qu’en 2020. Breaking Glass Pictures, spécialiste américain des films de nouveaux auteurs, dont une grande partie en provenance de l’Amérique latine, le sort ces jours-ci en plateforme numérique.Suite

Le Québécois Omar Sy… et les autres

TRIBUNE LIBRE.

texte
Sylvio Le Blanc

L’acteur français Omar Sy joue le rôle d’un Québécois dans le film L’appel de la forêt (The Call of the Wild), d’après d’œuvre de Jack London, avec Harrison Ford dans le rôle-titre. L’action se déroule au Yukon, à la fin du XIXe siècle. Il porte le patronyme de Perrault, typiquement français. Les Noirs étaient pourtant alors rarissimes au Québec (et ceux qui s’y trouvaient n’étaient pas aventuriers ou coureurs des bois) et inexistants dans le Nord canadien. Au moins, si on avait choisi un Inuit, dont le peuple a longtemps régné sur ces froides contrées, mais non. Drôle d’époque que la nôtre. Il faut à tout prix placer un acteur de couleur dans les films, même quand cela n’a aucun sens, historiquement parlant.

Djimon Hounsou.

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Un melting-pot invraisemblable

TRIBUNE LIBRE.

texte
Sylvio Le Blanc

Je vois pour la première fois sur ARTV la minisérie britannique de six épisodes Les Misérables, écrite par Andrew Davies, réalisée par Tom Shankland et produite par la BBC en 2018. Je remarque que les rôles importants de l’inspecteur Javert et de monsieur Thénardier sont tenus respectivement par les acteurs dits racisés David Oyelowo et Adeel Akhtar, alors que cela n’a aucun sens, historiquement parlant, l’action du roman de Victor Hugo se déroulant dans la France du XIXe siècle. À un moment donné, les Thénardier s’occupent de quatre enfants, dont trois ont des couleurs de peau différentes. Risible!Suite

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