Another Round

PRIMEUR
Sortie
[ En ligne ]

Vendredi 18 décembre 2020

SUCCINCTEMENT
L’alcool et la crise de la quarantaine chez quatre amis danois.

CRITIQUE.

texte
Luc Chaput

★★★ ½

Martin, un professeur d’histoire habituellement désabusé, arrive plus guilleret dans sa classe au collège et pose un choix de vote entre trois dirigeants du XXe siècle qu’il décrit selon leurs personnalités. Il surprend le groupe en dévoilant le résultat de ce scrutin à main levée fortement majoritaire.

L’immodération

                a-t-elle meilleur goût?

Martin est, comme ses trois amis Tommy, Peter et Nikolaj, employé dans un établissement reconnu de Copenhague. Il est comme les autres dans une crise plus ou moins profonde de la quarantaine où se pose un bilan entre nos espoirs et nos résultats. L’idée de tenter une expérience à saveur scientifique sur une idée du psychiatre norvégien Finn Skårderud à propos du taux d’alcool nécessaire à l’être humain est avancée par le plus riche d’entre eux, le professeur de psychologie. Le scénario du réalisateur et de son complice habituel Tobías Lindholm (télésérie Borgen) se promène entre les vies différentes des quatre et leurs interactions avec leurs familles et leurs milieux. C’est toutefois Martin qui est le premier concerné et Mads Mikkelsen lui confère par ses mimiques, sa dégaine et les variations de son phrasé une incarnation d’un homme qui trouve dans cet expérience un baume risqué à son mal-être.Suite

Mank

PRIMEUR
Sortie
[ Netflix ]

Vendredi 4 décembre 2020

SUCCINCTEMENT
Hollywood des années 30. Alcoolique invétéré au tempérament imprévisible, le scénariste Herman J. Mankiewicz tente de boucler à temps le script de Citizen Kane d’Orson Welles. 

 

CRITIQUE.

texte
Élie Castiel

★★★ ½

Pour les cinéphiles initiés, serait-ce là une entreprise de réhabilitation du scénariste hollywoodien Herman J. Mankiewicz, célèbre pour la controverse entourant le scénario de Citizen Kane, premier « vrai » long métrage d’Orson Welles qui, à la lecture, aurait apporté de si nombreuses modifications qu’il aurait réclamé que le scénario n’est que de lui. Guerre de mots, querelles d’idées, luttes d’égocentrisme. Toujours est-il que David Fincher, dont le précédent long métrage, Gone Girl / Les apparences, remonte à 2014, adapte (librement?) ici le scénario éponyme de son père, Jack Fincher, décédé en 2003.

Un certain Citoyen M.

Tentative donc de remettre les pendules à l’heure sur un épisode hollywoodien, et non le moindre, la gestation de Citizen Kane, qui manque cependant d’illustration claire. Mais Mank repose surtout sur une mise en scène impitoyable, d’un cynisme qui fera la joie des spécialistes de l’histoire de cet endroit du monde, le Hollywood des grands studios; en quelque sorte, un petit pays en soi qui a forgé ses propres lois, ses propres codes d’(in)conduite.

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