The Smashing Pumpkins :
L’unité mise en pièces

POUR VOTRE AGRÉMENT

RECENSION.
[ Essai-Musique ]

★★★★

texte
Élie Castiel

Une obsession partagée, une histoire qu’il lui fallait raconter, un rapport à l’art musical populaire des années 90, celui du rock, du heavy metal et de toutes ces sonorités où on définit mal les paroles à moins d’y être accro, comme dans les airs d’opéra dont on saisit les mots à mesure qu’on s’y adapte. Le contraire de ces airs chantés par un Aznavour, Brassens, Brel, Gainsbourg ou autres chantres de la pop, eux (et elles aussi, Piaf, Dalida, Faithfull…) où le romantisme et le poétique s’assemblent au quotidien : amourettes, passions, ruptures, émerveillements…

   Un nom de groupe, les Smashing Pumpkins, un nom enfantin, comme des gamins ou jeunes adolescents qui décident d’écraser des citrouilles, comme ça, pour déconner, sans conséquences, conscients de leur acte. Mais pour Billy Corgan, tête pensante du groupe, un retour freudien à une enfance marquée où père et mère constituent des problèmes (obstacles?) qui situent le jeune William Patrick (son vrai prénom) dans une situation de totale remise en question. La musique, porte d’accès au nirvana, lieu où les contraintes de la vie sont relayées au rang des oubliettes.

Le chiffre « Un »

du zéro à l’infiniSuite

L’eau chaude, l’eau frette

RECENSION.
[ Scénario ]

★★★

texte
Pierre Pageau

La littérature sur le cinéma au Québec ne nous a pas souvent donnés des scénarios.  On se souviendra que Pierre Perrault a produit les siens, en particulier pour sa trilogie de L’Isle-aux-Coudres; Denys Arcand a fait la même chose pour quelques-uns de ses films.

   Comme c’est le cas pour la plupart de ces publications, il s’agit ici de fac-similés du scénario original. L’ouvrage nous propose en effet la version originale, telle que conservée par la Cinémathèque québécoise; le texte intègre de légers ajustements survenus avec la version restaurée de 2020 par Éléphant. Et, pour notre plus grand bonheur, on a cru bon d’ajouter des illustrations d’Isabelle Guimond.

Au gré

des péripéties

Impossible cependant de ne pas ressentir un grand MANQUE à la lecture de ce livre : celui du film lui-même. Il compte a une telle fulgurance visuelle, poétique, que ce scénario ne peut que seulement suggérer. Il nous engage probablement à revoir le film.

Suite

Mad Max,
au-delà de la radicalité

RECENSION.
[ Essais-Cinéma ]

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Une obsession 

de la finalité

De ses origines helléniques, puisque nombreux sont ceux qui savaient déjà que son vrai nom est George Miliotis (Yorgos Miliotis en grec), le réalisateur iconoclaste australien conserve cette tendance vers le tragique, comme une malédiction des Dieux portée sur les Hommes et qu’on retrouve dans cette série d’essais autour du personnage de Mad Max.

   Entre l’œuvre originale, Mad Max (1979) – au Québec, Bolides hurlants, et le quatrième épisode, Mad Max: Fury Road (2015) – Au Québec : Mad Max : La route du chaos), des années de pauses pour tourner d’autres films, sans rapport avec la franchise, sauf sans doute dans le cas de Babe, dû sans doute à son discours social. Un fait à remarquer, dans ce dernier chapitre de Mad Max, il propose à sa compatriote Eleni Karaindrou de collaborer à la partition musicale, s’ajoutant à celle de Junkie XL. Karaindrou, une habituée des films du regretté Theo Angelopoulos, comme vous le devinez, lui aussi Grec.Suite

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