La guerre aux terres saintes
IN-FOLIO
[ Questions du présent ]
texte
Élie Castiel
« Une grande civilisation n’est conquise de
l’extérieur que si elle détruite de l’intérieur »
Will Durant (historien)
Déjà, le dessin de couverture évoque le cinéma de Fritz Lang dans sa première période et le film noir américain en ce qu’il a de plus pernicieux et dans le même temps d’inquiétant ; deux modes d’expression cinématographique où le destin de l’Homme, ce célèbre fatum, s’accorde à la finitude de l’existence, comme s’il s’agissait d’un collage hallucinant. L’image elle-même : un de ces Dieux païens quasi monstrueux au visage dichotomique, un mélange assez rusé de pitié, de fausse piété dans le regard et de trahison, des cheveux tentaculaires et un corps cadavérique, le torse à peine poilu et dont la pilosité accueille des flammes venues de l’intérieur. Comme charpente, les gratte-ciel qu’on voit souvent dans le genre classique déjà évoqué. La plupart des étages de ces grands bâtiments sont allumés, faisant donc allusion à la nuit. La métaphore est d’autant plus saisissante.Suite