Les crapauds sourds de Berlin

Simon Lambert (photo : @ Simon Gosselin)

RECENSION
[ Roman ]
texte
Élie Castiel

★★★★

En 2010, Simon Lambert publie La chambre, prix Robert-Cliche du premier roman. Nous ne l’avons pas lu. Dommage pour nous. Son deuxième est notre première incursion dans un univers particulier, singulier, notamment en ce qui a trait au style d’écriture. Une plume qui se réinvente, déconstruit pêle-mêle les codes souvent intransigeants du roman post-moderne. Sans complexe, s’en fichant des puristes en matière de la langue française, s’appropriant une québécitude affranchie, libérée et, plus que tout, fière de ses racines, de son identité nationale.

Les zones érogènesSuite

La guerre aux terres saintes

IN-FOLIO
[ Questions du présent ]

texte
Élie Castiel

« Une grande civilisation n’est conquise de

l’extérieur que si elle détruite de l’intérieur »

Will Durant (historien)

Déjà, le dessin de couverture évoque le cinéma de Fritz Lang dans sa première période et le film noir américain en ce qu’il a de plus pernicieux et dans le même temps d’inquiétant  ; deux modes d’expression cinématographique où le destin de l’Homme, ce célèbre fatum, s’accorde  à la finitude de l’existence, comme s’il s’agissait d’un collage hallucinant. L’image elle-même : un de ces Dieux païens quasi monstrueux au visage dichotomique, un mélange assez rusé de pitié, de fausse piété dans le regard et de trahison, des cheveux tentaculaires et un corps cadavérique, le torse à peine poilu et dont la pilosité accueille des flammes venues de l’intérieur. Comme charpente, les gratte-ciel qu’on voit souvent dans le genre classique déjà évoqué. La plupart des étages de ces grands bâtiments sont allumés, faisant donc allusion à la nuit. La métaphore est d’autant plus saisissante.Suite

Déconstruire au cinéma

IN-FOLIO
| Cinéma |

texte
Élie Castiel

 

Ironie du sort : au moment de rédiger ces lignes, la pandémie du COVID-19 sévit à travers le monde ; pour nous, êtres sensibles malgré souvent les apparences, nous partageons quotidiennement un cauchemar qui a du mal à se dissiper. D’où l’importance annonciatrice, en quelque sorte prophétique, de l’ouvrage de Michel Arouimi, auteur, entre autres, de La métaphysique au cinéma (2016) ; écrit qui utilisait la même approche que le livre présent pour illustrer, par le choix des films (de genre) abordés, la fin d’un monde et sans doute le début d’un autre en devenir.Suite

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