La tolérance pervertie

RECENSION.
[ Sciences sociales ]

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Les raisons ambigües

de l’acte démocratique

La grande partie de l’essai sociologique de l’anthropologue québécois Raymond Massé s’adresse particulièrement aux adeptes de cette discipline, toutes influences confondues, enseignants, universitaires, étudiants en études connexes, d’où un style d’écriture approprié bien que gardant constamment, on suppose, intentionnellement, un penchant vers l’accessible, sans tomber néanmoins dans les facilités.

Rapports sociaux, divers niveaux de tolérance, notion nouveau-siècle se rapportant au « vivre ensemble », poids de la religion sur nos vies et sur celle des autres et plus encore, racisme, homophobie, xénophobie, individualisme occidental contre collectivisme oriental, nouveau phénomène de la cancel culture (culture de l’effacement) autant de « phobies » et de « tempéraments » dressant le portrait d’une société du nouveau siècle en pleine remise en question.Suite

Le réalisme magique du cinéma chinois

RECENSION.
[ Essai-Cinéma ]

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Sinologue non seulement par choix, mais à en juger par le livre de Hendy Bicaise, critique de cinéma et cofondateur du site Accreds.fr et coauteur du livre Contes de l’au-delà, le cinéma de M. Night Shyamalan (Vendémiaire, 2015), un intérêt particulier pour le cinéma de ce pays, longtemps voué aux interventions occidentales le plus souvent modestes, puis suivies d’un soudain éclat dans le milieu festivalier, pour finalement devenir un cinéma cinéphile au sens large du terme.

Films d’auteurs, films de genre, fictions autant que documentaires; à travers cette panoplie d’identités cinématographiques, le regard étranger cherche à comprendre l’isolement physique et culturel d’une nation qui offre le plus souvent une cinématographie axée sur une réflexion profonde autour de la condition humaine.

Je dois avouer ne pas être un inconditionnel du cinéma chinois. N’ayant pas trouvé preneur pour la recension du Réalisme magique du cinéma chinois, je me suis imposé le défi de le lire, bien sûr, et d’en tirer mes conclusions. Je suis surpris!

Parcours

de

combattants

Suite

L’homme de paille :
L’instrumentalisation du racisme, des
libertés publiques et de Monsieur Patate

RECENSION.
[ Sociopolitique ]

★★★ ½

texte
Élie Castiel

« Rêveries

d’un

promeneur

solitaire »

D’entrée de jeu, on constate, et on peut bien le comprendre, que Frédéric Bérard a une prédilection pour Albert Camus, lui le Français, dont, entre autres, le catholicisme n’est pas nécessairement une foi, mais un rapport philosophique au monde, et Hannah Arendt, elle la juive-allemande, rescapée de la Shoah et qui a fait de cette expérience un récit existentiel sur la notion du mal. Deux colonnes de la pensée du XXe siècle, un moment de l’Histoire où malgré les tragédies encourues, était équipé de têtes pensantes, d’homme et de femmes totalement inspiré(es) pour combattre intellectuellement les tares et vicissitudes de leur époque.

Mais L’homme de paille est un essai bien vivant, l’esprit du livre est contemporain, même très proche de notre actualité québécoise, un journal de bord s’étalant de février à décembre 2021, et pas nécessairement par ordre chronologique. Suivant un rythme particulier bien bérardien, une « mise en scène » inspirée des états d’âme, d’incidents de parcours, de faux pas et autres incidences névralgiques de nos élites, nos penseurs qui nous gouvernent, mais souvent s’improvisent.Suite

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