Cœurs vaillants

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 27 mai 2022

SUCCINCTEMENT.
L’odyssée de six enfants juifs cachés pendant la guerre, dans le château et le parc du domaine de Chambord, au milieu des œuvres d’art cachées du Louvre.

CRITIQUE.

★★★

texte
Élie Castiel

Autrement, « à cœur vaillant rien d’impossible », du moins si l’on en juge par ce troisième long métrage de la franco-marocaine Mona Achache, après le curieux Le hérisson (2009) et le moins bon Les gazelles (2014). Noble proposition que celle de Cœurs vaillants, dont l’idée de départ rejoint l’histoire de sa grand-mère, enfant cachée pendant la Seconde Guerre mondiale, qui racontait souvent son récit.

Souvenirs d’enfance où l’histoire « orale » établit les échos troublants et tragiques de cette époque, mais ne trouvent pas toujours le même écho chez Achache, plus guidée par les images qu’on peut se faire de cette réalité .Dans l’écriture du scénario, quatre plumes, celle de la cinéaste,  ainsi que de Jean Cottin, Christophe Offenstein et Valérie Zanetti, eux, un peu éloignés du sujet, du moins dans sa proche intimité. Sans doute que la principale intéressée aurait dû le rédiger elle-même, quitte à déjouer certains faits.

Nous sommes donc devant une saga sur l’enfance qui s’enlise dans une aventure de cache-cache dans un endroit, vu les circonstances, plutôt privilégié, ce château de Chambord, lieu de conte de fées, où l’on cache les trésors du Louvre et quelques objets de collection appartenant à des Juifs arrêtés.

Allons enfants!

Regarder en bas peut être dangereux.

Chez ces jeunes, mélange de crainte, désespoir, peur et en même temps conservant ce côté aventureux inné, aussi bien émanant des garçons que des filles. Comme si ces enfants se retrouvaient dans un camp de vacances privé, libres d’expérimenter toutes les sensations offertes.

Dans la mise en scène de Achache, un parti pris pour le jeu des jeunes comédiens, très attentifs à la caméra et même curieux de se faire filmer. Un peu moins d’attention portée à Rose, entre autres, la passeuse – brillante Camille Cottin dans un rôle exigeant se démarquant de ses précédents; ici intègre, totalement investie dans sa mission, mais qui disparaît une bonne partie du film pour ressurgir avant l’événement crucial qu’on attend avec impatience.

Un cadeau, la participation à la bande sonore de Benoit Rault (a collaboré avec le groupe HiTnRuN) dont les sonorités établissent adéquatement les divers univers proposés.

Des innombrables films français (ou autres) sur cette période de l’Histoire, Cœurs vaillants fait bande à part par son assemblage narratif restreint, refusant les scènes à grand effet. Chez Achache, aucune pitié, pas de mélodrame; plutôt un regard sur l’enfance, un transposition de ce qu’elle a retenu de ces récits tant de fois racontés.

Un cadeau, la participation à la bande sonore de Benoit Rault (a collaboré avec le groupe HiTnRuN) dont les sonorités établissent adéquatement les divers univers proposés. Les enfants ont parfois tendance à en faire des tonnes. Lila Rose Gilberti (Clara) nous semble néanmoins la plus convaicante, saisie par des moments de tendresse, de pudeur et d’abandon, dégageant même avec un tact consommé une sensualité annoncée.

Mais tout cela est-ce assez pour arriver à un très bon résultat?

 

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Mona Achache

Scénario
Mona Achache
Jean Cottin
Valérie Zenatti

Direction photo
Issar Eirikssen

Montage
Béatrice Herminie

Musique
Benoit Rault

Mona Achache.
Subjuguée par le sujet.

Genre(s)
Drame

Origine(s)
France

Année : 2021 – Durée : 1 h 32 min

Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.

Valiant Hearts

Dist. [ Contact ] @
A-Z Films

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]