Ek Villain Returns

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 29 juillet 2022

SUCCINCTEMENT.
Huit ans après que Rakesh Mahadkar ait fait régner la terreur sur Mumbai, un autre tueur en série se présente.

CRITIQUE.

½

texte
Pascal Grenier

Neveu de Mahesh Bhatt (à la tête de la famille Bhatt où il faudrait un arbre généalogique pour expliquer tous les membres découlant ou œuvrant présentement dans le cinéma indien), Mohit Suri continue son ascension dans le milieu depuis ses débuts à la réalisation en 2005 avec Zeher (Poison). Fortement influencé par l’univers du cinéma de son oncle et de son cousin Vikr avec un penchant outré pour le vidéoclip, Suri se démarque un peu de ses pairs avec son obsession envers le cinéma coréen : son quatrième film Awarapan (Vagrancy) est un remake de A Bittersweet Life (Dalkomhan insaeng, qui veut dire ironiquement The Sweet Life), du sud-coréen Kim Jee-woon;  Murder 2, du même Suri, reprend essentiellement les grandes lignes de The Chaser (Chugyeokja), du sud-coréen Kim Yoon-seok, tandis que le premier Ek Villain s’inspire fortement et librement de I Saw the Devil (Agmaleul boassda) de Park Hoon-jung, mettant l’accent davantage sur le destin et l’amour perdu de son personnage principal. Vu le succès public de Ek Villain, Suri décide huit ans plus tard d’y tourner une suite spirituelle mais inutile avec Ek Villain Returns avec une toute nouvelle brochette d’acteurs.

Inutile

et

illogique 

John Abraham.
Un de ses rôles les plus fades.

Avec sa structure non linéaire où on introduit les deux personnages masculins principaux à l’aide de flashbacks, les deux intrigues sont d’une telle confusion qu’il est difficile de s’identifier et de comprendre ce qui se passe sous nos yeux. D’autant plus que Suri utilise tous les gadgets visuels à sa portée (split screens, angles de caméras biscornus) de telle sorte que sa mise en scène tape-à-l’œil au montage très découpé n’aide en rien à mettre de l’ordre dans tout ce bazar. Parfois même, le degré d’incohérence confère au film un petit côté nanar bien involontaire. Et quand enfin on peut déceler les motivations émotionnelles des deux personnages masculins – encore sous forme de flashbacks en parallèle – à savoir qui est le héros du vilain (mot répété ad nauseam d’ailleurs) dans tout ce charabia chaotique où la psychologie des personnages ne dépasse guère le degré sommaire et marqué d’une profonde misogynie.

Avec sa structure non linéaire où on introduit les deux personnages masculins principaux à l’aide de flashbacks, les deux intrigues sont d’une telle confusion qu’il est difficile de s’identifier et de comprendre ce qui se passe sous nos yeux.

Seule Disha Patani (Malang / Wanderer),parvient à se démarquer dans son rôle de femme fatale mystérieuse qui entretient une liaison étrange avec le personnage campé par John Abraham (dans un de ses rôles les plus fades des dernières années).

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Mohit Suri

Scénario
Mohit Suri
Aseem Arrora
D’après une idée de Suri et Arrora

Direction photo
Vikas Sivaraman

Montage
Davendra Murdershwar

Musique
Tanishk Bagchi
Kaushik Das,
Subhadeep Das
Kaushik Guddu,
Ankit Tiwari
Raju Singh (Musique de fond)

À gauche :
Mohit Suri, entouré de John Abraham et de Danisha Patani.

Genre(s)
Action

Origine(s)
Inde

Année : 2021 – Durée : 2 h 10 min

Langue(s)
V.o. : hindi; s.-t.a.

Ek Villain 2
The Villain 2
One Bad Guy 2

Dist. [ Contact ] @
Bhorgav Gorrepati
[ Eros Worldwide / PVR Pictures ]

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]