House of Gucci

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Depuis

Mercredi 24 novembre 2021

SUCCINCTEMENT.
Sur plus de trois décennies de passions, trahisons, décadence, vengeance… le film met en scène ce que signifie un nom, Gucci, ce qu’il vaut et jusqu’où une famille peut aller pour reprendre le contrôle.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Élie Castiel

La haute couture

        et ses imperfections

   Le nouveau Ridley Scott divisera la critique. En fait, a divisé la critique. À plus de 80 piges, le cinéaste britannique songe même, entre autres, à un Gladiator 2 ; après tout, Clint Eastwood n’a pas vraiment le monopole même si pour une partie de la critique, les films de ce dernier semblent plus édifiants que ceux de notre principal intéressé.

Toujours est-il que Scott a souvent une prédilection pour les grands de ce monde, ceux et celles qui font la manchette des journaux à l’échelle internationale. Gucci ou le goût de bien s’habiller, totalement normal dans un environnement italien où les tenues vestimentaires sont une façon de vivre, d’exister.

Une saga familiale dans le cas House of Gucci. Mais surtout, une lutte de classes, deux factions sociales incompatibles qui, par un concours du circonstances, peut-être bien un caprice, un envie passagère, se partagent les mêmes rênes du pouvoir.

Sans doute, le début d’une incompatibilité.

Une mise en scène où le kitsch côtoie le chic, où l’élégance cache des dehors de vulgarité, mais surtout un monde où le pouvoir, le gain, les faux rapports, la jalousie, la trahison… sont des signes courants dans le milieu de l’art. Le show n’est qu’illusion, c’est ce qui se passe à l’arrière-scène qui dirige cet univers de trompe-l’œil, de faux rêves, parfois déchus pour le meilleur et pour le pire.

C’est aussi un histoire de violence, de règlement de comptes au nom de l’impossibilité réussir et de sortir de ses origines sociales. Une guerre entre ennemis inconciliables qui ne mène à rien, sauf à la conclusion de cette histoire vraie. Comme un fait divers raconté dans les journaux à potins.

Ce n’est point du Ridley Scott de grand cru, mais contient assez d’éléments pour suivre cette histoire d’un monde qui nous est inconnu. Les Italiens, comme les Français et autres Européens, n’ont jamais renoncé aux Grands Noms de leur héritage grand-bourgeois. Plaisir coupable ? Pas vraiment ; en fait, totalement assumé.

Et puis Lady Gaga, immense dans A Star Is Born / Une étoile est née (2018), régissant ici les règles du jeu d’interprétation, célébrant pour ainsi dire ses origines transalpines avec une incroyable générosité.

Ce n’est point du Ridley Scott de grand cru, mais contient assez d’éléments pour suivre cette histoire d’un monde qui nous est inconnu. Les Italiens, comme les Français et autres Européens, n’ont jamais renoncé aux Grands Noms de leur héritage grand-bourgeois. Plaisir coupable ? Pas vraiment ; en fait, totalement assumé.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Ridley Scott

Scénario
Becky Johnston

Roberto Bentivegna
Une idée de Becky Johnston
D’après le livre de Sara Gay Forden

Direction photo
Dariusz Wolski

Montage
Claire Simpson

Musique
Harry Gregson-Williams

Genre(s)
Drame biographique

Origine(s)
États-Unis
Canada

Année : 2021 – Durée : 2 h 38 min

Langue(s)
V.o. : anglais, italien; s.-t.a.

Version française; s.-t.f.
La saga Gucci

Dist. [ Contact ] @
Les Films Séville

Classement
Visa GÉNÉRAL

[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

Diffusion @
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]