Jockey

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 04 mars 2022

SUCCINCTEMENT.
La vie des employés d’un champ de courses périphérique américain.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

À bout

de course

Un jeune ouvrier d’un champ de course demande des conseils à un jockey.

La vie professionnelle d’un jockey est, comme pour beaucoup d’athlètes, relativement courte spécialement si celui-ci n’a pas atteint la notoriété qui lui donne de meilleurs avantages pécuniaires. Jackson Silva travaille en Arizona dans un établissement secondaire loin des projecteurs des réseaux de télé. Le scénario de Clint Bentley et Greg Kwedar s’inspire en partie de la vie du père du réalisateur. La mise en scène intègre de véritables collègues non-acteurs qui parlent dans des réunions de groupe de leurs diverses expériences de travail.

Rendre hommage sans ostentation à un héritage latino.

La camaraderie y est évidente entre ces derniers et le protagoniste Clifton Collins Jr. que certains auront remarqué par exemple dans la télésérie Westworld. La caméra d’Adolpho Veloso inscrit l’action dans un cadre rectangulaire bas au format 2 :1.  Les images splendides du matin ou du soir plaçant l’humain et le cheval dans un environnement plus vaste rythment ce croquis d’une existence.

Des mouvements de caméra plus étonnants et des séquences intérieures plus sombres donnent une teinte plus complexe au récit. Jackson arrive à une croisée de chemins. Il a l’occasion de devenir un mentor pour un jeune employé Gabriel interprété avec pugnacité par Moisés Arias. De plus Ruth, une amie et petite propriétaire, lui demande son avis sur une jument dont il voit le potentiel. Les deux trames s’entortillent avec aisance assise dans une approche documentaire qui élargit le propos.

L’actrice canadienne Molly Parker, en tant que Ruth, module son jeu avec beauté face à Clifton qui rend sans ostentation hommage à son héritage latino. Mu par cette implication profonde de Collins à qui le jury de Sundance a donné avec justesse une mention spéciale, ce film indépendant du Sud-Ouest américain s’inscrit avec bonheur dans la lignée de Junior Bonner de Sam Peckinpah et The Rider de Chloé Zhao.

Des mouvements de caméra plus étonnants et des séquences intérieures plus sombres donnent une teinte plus complexe au récit.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Clint Bentley

Scénario
Clint Bentley

Greg Kwedar

Direction photo
Aldolfo Veleso

Montage
Parker Laramie

Musique
Aaron Dessner

Bryce Dessner

Clint Bentley

Genre(s)
Drame sportif

Origine(s)
États-Unis

Année : 2021 – Durée : 2 h 35 min

Langue(s)
V.o. : anglais

Jockey

Dist. [ Contact ] @
Métropole Films

Classement
Visa GÉNÉRAL

En salle(s) @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]