Journal de Bolivie : 50 ans après la mort du Che

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 31 juillet 2020

SYNOPSIS SUCCINCT
En Bolivie, à l’occasion du 50e anniversaire de la mort de Che Guevara, des militants organisent un périple pour honorer les sacrifices et l’héritage de cette figure marquante de leur patrie.

< CRITIQUE >
texte
Luc Chaput

★★★

Une route remplie d’échos

Le 9 octobre 1967, à La Higuera, Ernesto Che Guevara est assassiné le lendemain de sa capture par l’armée bolivienne dans une vallée de ces hauts plateaux du pays. Cette mort rapidement médiatisée, avec une célèbre photo à l’appui, renforce l’image du combattant révolutionnaire que Guevara s’était forgée par ses actions, ses discours et ses écrits et qui s’est transformée en guévarisme.

En 2017, deux cinéastes québécois décident de suivre des membres de l’organisation de gauche bolivienne Juventud Libre dans un voyage sur les lieux de la lutte de ce mouvement de guérilla mené par Guevara à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort. Les discussions dans la ville universitaire de Sucre entre divers intervenants donnent le ton qu’illustrent la préparation et l’exécution dans un quartier populaire d’une murale à laquelle l’équipe québécoise a participé financièrement.

C’est dans la visite de lieux funéraires des compagnons du Che que les cinéastes, par un montage serré et une caméra attentive, rendent compte du prix que certains ont payé en passant des paroles aux actes.

Le voyage en autocar et à pied permet de renforcer les liens entre les participants et de les différencier. « La Ruta del Che » prend alors à certains moments un aspect de pèlerinage. La partie de circuit touristique renforcé sous la présidence d’Evo Morales apparaîtra étonnante à plusieurs. C’est dans la visite de lieux funéraires des compagnons du Che que les cinéastes, par un montage serré et une caméra attentive, rendent compte du prix que certains ont payé en passant des paroles aux actes.

Des difficultés financières ont retardé le montage et la post-production de ce film qui sort ainsi près de trois ans après les événements. Il trouve ainsi, par son côté brinquebalant, une valeur augmentée sur l’évolution de nos sociétés. Il servira peut-être d’incitation à plusieurs de voir ou revoir sur Internet Ernesto Che Guevara, le journal de Bolivie (1994) dans lequel le cinéaste suisse Richard Dindo remonte le fil de l’histoire de cette dernière année sud-américaine du Che.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jules Falardeau

Jean-Philippe Nadeau-Marcoux

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
Canada

Bolivie

Année : 2019 – Durée : 1 h 30 min

Langue(s)
V.o. : espagnol, français ; s.-t.f.

Diario boliviano: 50 años despues la muerte del Che

Dist. @
K-Films Amérique

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma Beaubien

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]