Le passé retrouvé
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 mars 2023
Un ado mal dans sa peau se fait virer de son internat. De retour à son domicile, il découvre peu à peu que sa grand-mère est une femme drôle, impolie, intrépide et coquette. Ces deux-là vont se rapprocher.
CRITIQUE.
★★★
texte
Élie Castiel
Il joue le rôle de l’officier Mitchell dans X, jouissif pseudo-slasher de Ti West. Il signe deux courts métrages en 2012, Hitch Hike et Dive, avant de s’engager dans le long avec Juniper (2021), présenté seulement en version française au Québec. Comme quoi « les voies de la distribution sont impénétrables »… et parfois inquiétantes.
Les racines néozélandaises et sud-africaines de Matthew J. Saville seraient-elles pour quelque chose dans l’atmosphère qui règne dans ce premier film abouti qui évoque, mais de très loin, le remarquable Harold & Maude (1971), de Hal Ashby – parmi les cinéastes américains ayant marqué l’influente et effervescente décennie des années 1970.
La vieille dame (in)digne
Une soudaine affiliation.
Ici, par contre, moins de radicalisation de la part de Saville, plutôt gentil dans sa démarche, même prudent, sauf lorsque les occasions se présentent où la talentueuse Charlotte Rampling déverse ses récurrentes vacheries au sujet de la vie et des gens.
D’autant plus que son petit-fils Sam, campé par George Ferrier, très à l’aise dans un premier grand rôle après quelques tentatives dans le court, dont le long Journey of a Story (2012), du néo-zélandais Jonathon Rayner-Burt, est lui aussi mal dans sa peau et ne tient pas à s’occuper de cette vieille dame plus malcommode.
On voit la fin arriver à grands pas et le dénouement ne nous étonne guère bien qu’il se manifeste par un magnifique plan unificateur d’une étonnante et attachante compassion.
Ici, de la part de Saville, une mise en scène classique selon les codes du genre, quoique la caméra plutôt discrète de Martyn Williams s’emploie du coup à exprimer intelligemment quelques trouvailles où l’émotion est vive et des gros plans loin d’être singuliers.
Charlotte Rampling domine la distribution, mais s’efface du coup pour permettre aux autres comédiens d’illustrer leur jeu, comme dans le cas de Ferrier, bien sûr, et Marton Csokas, pas très présent dans le film, mais aussitôt prenant son rôle très au sérieux en offrant une performance bien sentie.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Matthew J. Saville
Scénario
Matthew J. Saville
Direction photo
Marlyn Williams
Montage
Peter Roberts
Musique
Mark Perkins
Marlon Williams
Genre(s)
Drame
Origine(s)
Nouvelle-Zélande
Année : 2021 – Durée : 1 h 35 min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française
Le passé retrouvé
Dist. [ Contact ] @
Sphère Films
[ Celcius Entertainement ]
Diffusion @
Cineplex
Classement
Visa GÉNÉRAL
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen.★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]