La tresse

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 19 janvier 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Trois vies, trois femmes, trois continents. Trois combats à mener. Si elles ne se connaissent pas, Smita, Giulia et Sarah sont liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier.

 

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★

Convergences

unificatrices

Chacune des trois parties procède de sa propre mise en images, celle d’un Ronald Plante susceptible de capter les affinités propres aux lieux sculptés; l’Inde, le lieu le plus prometteur de cet étrange voyage, hommage aux « femmes courageuses » (sic), endroit auquel les deux autres s’unissent dans un rapport de convergences à la fois subtils et humainement édifiants.

Montréal brille par sa rupture avec la langue française. Mais ce n’est pas la première fois – d’ailleurs, le cinéma francophone québécois ne fait-il pas la même chose pour ignorer la présence anglophone?. Il est vrai que ces images sont captées, certes dans la métropole, mais aussi, entre autres, à Sainte-Anne de Bellevue, fief anglophile. Mais bon…

Malgré un système de castes, croire fermement aux Divinitiés.

Et l’Italie, très intéressante partie où l’auteure-cinéaste dresse un certain bilan des effets migratoires qui se soldent par une aventure romantique et économique des plus favorables. Si Laetitia Colombani a cru bon ne pas se dissocier de son roman, dont elle fait ici l’adaptation, force est de souligner cette attachement à la terre. D’où une mise en scène qui soudoie autant les personnages que les situations.

Les cheveux au féminin, c’est bel et bien cette force qui unit les trois récits : en Inde, les perdre comme sacrifice aux Divinités; en Italie, pour faire prospérer une entreprise; à Montréal, pour cacher une chimio contre un cancer, espérant une rémission et encadrer un nouveau départ social.

Il y a un travail chromatique, fait d’ombres de lumières, dans chacune des parties, alternant constamment d’un endroit à l’autre, comme pour retracer les éléments qui finiront par se rejoindre.

Les cheveux au féminin, c’est bel et bien cette force qui unit les trois récits : en Inde, les perdre comme sacrifice aux Divinités; en Italie, pour faire prospérer une entreprise; à Montréal, pour cacher une chimio contre un cancer, espérant une rémission et encadrer un nouveau départ social.

Et finalement, chacune des trois parties dressant sa propre atmosphère. En Inde, un ton poétique, le plus intéressant, naviguant entre le mythe et le réel, entre la réalité incongrue des castes, encore en vigueur et la dureté de la vie. Montréal, lieu professionnel des grandes tours où règnent la froideur du milieu des affaires, ici, un bureau d’avocats; en Italie, finalement, la chaleur d’un village parvenu discrètement aux rudiments de la modernité.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation

Laetitia Colombani

Scénario
Laetitia Colombani.
D’après son roman éponyme
Direction photo
Ronald Plante

Montage
Albertine Lastera
Musique
Ludovico Einaudi

Laetitia Colombani

Genre(s)
Drame
Origine(s)
France / Italie
Canada / Belgique
Année : 2023 – Durée : 2 h 01 min
Langue(s)
V.o. : hindi, italien, anglais; s.-t.f.

The Braid
Chotee
La treccia

Dist. [ Contact ] @
Sphere Films
[ Forum Films ]

 

Diffusion @
Cinéma Beaubien
 Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]