Nine Days

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 06 août 2021

SUCCINCTEMENT.
Entrevues dans le désert pour un emploi de très longue durée.

| CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

Les secrets d’une vie à venir

            Un homme noir d’une quarantaine d’années regarde un mur de télés de différents formats et âges reliées à des enregistreuses sur cassettes vidéo. Il s’intéresse plus spécifiquement à une personne.

            Sur un désert plat où le jaune du sable dialogue avec le bleu du ciel, des petites habitations sont entourées d’une clôture de bois. La plus grande est celle de Will, le responsable. Elle contient un bureau et des pièces remplies de casiers en métal contenant les dossiers des candidats et gagnants. Will y reçoit à intervalles réguliers lesdits postulants. Ce sont des âmes dans les limbes peut-être en attente de devenir une personne sur terre. Leurs parcours du combattant durent les 9 jours du titre. Les membres du groupe représenté sont les caractères habituels de ce type de recherche d’employé, le rigolo, la romantique, le jeune désabusé. Will leur demande ou leur attribue un prénom pour la période. Certaines épreuves sont plus difficiles. Regarder un écran télé et faire un rapport sur le déroulement d’un épisode d’une vie est le lot de tous.

La possibilité de pouvoir vivre.

          Dans le rôle de Kyo, l’assistant, Benedict Wong apporte une variation dans son jeu qui contraste avec le sérieux de Will toujours pris dans son travail et impliqué plus directement dans le sort d’Amanda, la belle âme qu’il a choisie, il y a près de vingt ans. Elle est devenue une violoniste très douée. Le scénario du réalisateur Edson Oda tricote les divers fils des candidats avec celui de l’existence d’Amanda. Emma, une candidate différente, délurée, indépendante avec sa coiffure afro très fournie se détache du lot. Les rencontres entre Winston Duke et Zazie Beetz constituent un des joyaux de ce film.

Les questions existentielles sur les choix de vie et les interstices de l’existence se modulent dans ce long métrage qui a permis à Oda de gagner avec raison le prix Waldo Salt du meilleur scénario au festival de Sundance 2020.

          Will prépare également pour certains des aspirants la recréation d‘un moment qu’ils ont vécu ou voudraient vivre. Ce théâtre de chambre employant des moyens visuels, tactiles et autres techniques élargissent tout à coup la perspective du film dont la photographie de Wyatt Garfield joue habilement avec la clarté du jour et le noir de la nuit. Employant des caméras vidéo de dernier cri pour alimenter des écrans télé et des lecteurs de cassettes plus anciens, Edson Oda propose une vision de l’univers construit dans un mode très précis. Les questions existentielles sur les choix de vie et les interstices de l’existence se modulent dans ce long métrage qui a permis à Oda de gagner avec raison le prix Waldo Salt du meilleur scénario au festival de Sundance 2020.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Edson Oda

Scénario
Edson Oda

Direction photo
Wyatt Garfield

Montage
Jeff Betancourt

Michael Taylor

Musique
Antonio Pinto

Edson Oda, à droite, portant lunettes.

Genre(s)
Fable

Origine(s)
États-Unis

Année : 2020 – Durée : 2 h 04 min

Langue(s)
V.o. : anglais
Nine Days

Dist. [ Contact ]
Métropole Films

Classement
Pour tous

En salle(s) @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]