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MaXXXine

P R I M E U R
Sortie prévue
Vendredi 5 juillet 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Los Angeles, dans les années 80. Star de films pour adultes et aspirante actrice, Maxine Minx décroche enfin le rôle de ses rêves. Mais alors qu’un mystérieux tueur traque les starlettes d’Hollywood, des indices sanglants menacent de dévoiler le sombre passé de Maxine.

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★ ½

L. A.

dissolu

au néon

Troisième de la trilogie Ti West/Mia Goth, MaXXXine bénéficie d’un titre pour le moins emblématique, signalant une idée du cinéma de genre que persiste à imposer ses assisses.

On retiendra dans ce dernier volet, un cas bien singulier, la confirmation de Mia Goth, comédienne hors du commun, depuis X, la première mouture, affirmant ce mélange de gueule d’ange et de démon, personnage innocent autant que suspect, et pour l’actrice, prête à assumer physiquement et intérieurement un rôle des plus agressifs et, avouons-le, risqué et hasardeux.

Goth illumine l’écran de couleurs disparates, selon l’endroit où les scènes ont lieu, des éclairages bruns trash qui font penser à un des plus beaux fleurons du soft porno ayant lieu dans une autre cité dépravée – le New York du début des années 70 – Fleshpot on 42nd Street du regretté jouissivement dégénéré Andy Milligan. Entre les 70 et 80, pas autant de changements.

Soulignons dans MaXXXine, la présence du comédien-culte (du moins pour certains) Giancarlo Esposito, qui semble se donner une seconde carrière, optant pour un genre qui peut toujours compter sur ses (nombreux) adeptes, ses fidèles suiveurs (followers, ça sonne mieux en anglais) et du coup, organise tout une jeu totalement adapté à une catégorie de films inépuisable.

Une sorte de mise en abyme suspecte.

Antithèse aux théories des #MeeToo de notre époque, il n’est pas surprenant que ce MaXXXine se passe quelques années plus tard, ces années 80 dans un quartier de la capitale du cinéma qui invite au sexe, où la criminalité est rampante. Vous avez bien compris. Devenons-nous être plus explicite ?

Comme d’habitude, on ne vous dira rien sur l’intrigue, d’une part pour ne pas gâcher votre plaisir de la surprise (voir notre Résumé succinct). De l’autre, une exaltation de la puissance féminine qui, grâce à ses atouts et son invulnérabilité physique – la Goth nous surprend sur ce plan, même si elle l’a déjà prouvé dans les incandescents X et Pearl, toujours bien sûr signés West.

La force du scénario est multipliée par divers éléments narratifs qui, de surcroît, incite divers états d’esprit : une nette prédilection pour le trash et le slasher, une vision de la sexualité débridée qui n’a nul besoin de se justifier, l’illustration graphique de plans controversés, une idée dévastatrice, se voulant réaliste, d’un monde dissolu.

Volontairement décapant, très sexy (bien heureusement à l’ancienne), carburant jusqu’à un certain point à l’hémoglobine, et plus que tout, d’une audace outrageusement contagieuse.

Et Goth, dans tout cela ? Elle inspire, déconcerte, nous paraît même agressivement désagréable ; et puis, du coup, comme par un tour prestigieux du miracle cinématographique, montre sa vulnérabilité, sa souveraineté d’ange exterminateur revenu sur terre, innocent peut-être, mais ne reniant pas tout à fait ses antécédents.

Mais dans le même temps, pour nous, spectateurs passifs tout en observant de près ce qui se passe à l’écran, une fin de film qui suggère, encore une fois, ces zones d’ombre que le cinéma de genre se permet toujours d’évoquer. Comme s’il s’agissait en fin de compte d’une marque de commerce. C’est bien le cas.

Volontairement décapant, très sexy (bien heureusement à l’ancienne), carburant jusqu’à un certain point à l’hémoglobine, et plus que tout, d’une audace outrageusement contagieuse.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Ti West

Scénario  : Ti West
Direction photo : Eliot Rockett
Montage : Ti West
Musique : Tyler Bates

Genre(s)
Suspense
Origine(s)
États-Unis
Année : 2024 – Durée : 1 h 43 min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française
MaXXXine

Ti West

Dist. [ Contact ] @
V V S Films
[ A24 / Focus Features ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 16 ans

[ Violence ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Guardians of the Galaxy.
Volume 3

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 05 mai 2023

 SUCCINCTEMENT.
Une équipe de corsaires intersidéraux tente une nouvelle fois de sauver un monde.

 

CRITIQUE

★★★ ½

texte
Luc Chaput

 

Un jeune raton-laveur invente un moyen pour s’évader du centre de traitements génétiques dans lequel il est prisonnier avec ses amis.

L’arche de Rocket

Peter Quill et son équipe disparate de larrons effectua une belle entrée en matières en 2014 dans le volume 1. L’humour irrévérencieux allié à une panoplie de personnages plus ou moins bizarres dont un homme-arbre et des exclus d’autres univers a alors démontré qu’il était possible de rire directement de l’Univers des super-héros de Marvel tout en en faisant partie.

Une attaque menée à fond de train par un blond homme-fusée cause de graves problèmes de santé à Rocket, le raton-laveur au faciès humanoïde et super intelligent. L’équipe décide donc de lui sauver la vie en arpentant des mondes fantastiques dont une planète qui semble recouverte de peau. Les effets spéciaux et les costume sont à la hauteur des attentes de ces univers.

Un univers demeuré pérenne pour ne pas décevoir les fans.

Le coma de Rocket amène celui-ci à se remémorer son existence dans un laboratoire et les expériences de nature plutôt horrible que lui et ses congénères ont subies. Le passage entre ces moments dramatiques et les introductions par effractions du groupe dans les divers lieux n’est pas toujours bien navigué par le montage.

Plusieurs courtes apparitions émaillent ce long périple qui met fin de belle façon à cette trilogie. Le réalisateur James Gunn s’en va maintenant diriger le rival DC Comics pour lequel il avait concocté le jouissif The Suicide Squad.

Rocket, incarné vocalement avec aplomb par Bradley Cooper, devient donc le Caesar de ce Planet of the Apes. La confrontation avec le Docteur maniaque de l’Évolution qui l’a torturé naguère devient donc l’ultime point de passage de ce voyage aux nombreuses escales. La bande-son reprend plusieurs classiques rock des années 80 pour propulser les protagonistes dans les divers détours de ce touffu scénario du réalisateur. L’interprétation de Chris Pratt en Quill et de plusieurs de ses comparses est de niveau plutôt élevé mais Chukwudi Iwuji, dans le rôle du Dr Moreau nouveau genre, est trop grandiloquent à la limite même de la caricature.

Plusieurs courtes apparitions émaillent ce long périple qui met fin de belle façon à cette trilogie. Le réalisateur James Gunn s’en va maintenant diriger le rival DC Comics pour lequel il avait concocté le jouissif The Suicide Squad.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
James Gunn

Scénario
James Gunn. D’après les bandes dessinées de
Dan Abnett et Andy Lanning
Direction photo
Henry Braham

Montage
Greg D’Auria
Fred Riskin
Musique
Pierre Yves Drapeau

Genre
Aventures fantastiques

Origine
États-Unis

Année : 2023 – Durée : 2 h 30 min

Langue
V.o. : anglais & Version française

Les gardiens de la galaxie – Volume 3

Dist. [ Contact ] @
Walt Disney Studios

Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

X

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 18 mars 2022

SUCCINCTEMENT.
Dans une ferme isolée du Texas, une équipe de tournage arrive pour réaliser un film pornographique. Leurs hôtes, un vieux couple reclus, s’intéressent particulièrement à leurs jeunes invités. Pour quelles raisons?

CRITIQUE.

★★★

texte
Élie Castiel

Toute

tentative

de séduction

sera châtiée

Véritable insomniaque assumé des films d’épouvante, fortement influencé par l’esthétique de The Texas Chainsaw Massacre / Massacre à la scie / Massacre à la tronçonneuse (1974), le chef-d’œuvre de genre tobe-hooperien, Ti West, responsable de quelques slashers délirants, signe ici un film auréolé d’un soupçon de controverse.

Le résultat est surprenant. C’est le climat d’ensemble qui endosse l’adhésion des spectateurs. Un climat où l’horreur de la mort s’intègre à une conception de l’érotique; Éros et Thanatos libèrent leurs pulsions les plus primaires pour s’adonner à un exercice de style époustouflant.

La femme de l’hôte est sans doute le principal attrait du film. La séquences de la dernière étreinte charnelle avec son mari, qui souffre du cœur, est d’une sensualité et dans le même temps d’une émotion à fleur de peau. La caméra, en plongée excessive, comme sil elle sortait ses lentilles d’un trou du plafond, enregistre ces ébats de la dernière chance qui reproduisent en quelque sorte ceux des jeunes adultes venus pour tourner un film porno dans ce désert du Texas (bien que tourné en Nouvelle-Zélande).

L’eau, une façon de se purifier.

West filme le gore avec une frénésie qui rejoint parfois Mario Bava, notamment dans l’intérieur des hôtes maléfiques, mais lui administre une hémoglobine post-moderne, succès des divers événements Fantasia de l’Occident (et d’autres endroits du monde). Le sang n’est plus un liquide, mais sa couleur est celle de la mort, certes, mais aussi de l’Érotique, du plaisir, de la sexualité déchaînée.

Le vide quasi-total de l’environnement rural, inquiétant aussi bien qu’ouvert à toutes les possibilités procure à West cette envie, ce désir de filmer l’interdit, le tabou (d’où cet extrait en noir et blanc où les sermons d’un prédicateur parmi tant d’autres dans l’Amérique de droite soulèvent les aléas, les dangers du sexe et des velléités du plaisir sans procréation.

West filme le gore avec une frénésie qui rejoint parfois Mario Bava, notamment dans l’intérieur des hôtes maléfiques, mais lui administre une hémoglobine post-moderne, succès des divers événements Fantasia de l’Occident (et d’autres endroits du monde). Le sang n’est plus un liquide, mais sa couleur est celle de la mort, certes, mais aussi de l’Érotique, du plaisir, de la sexualité déchaînée.

La mise en scène se permet également quelques observations psychologiques, pas très élaborées, mais assez pour reconnaître en Ti West un cinéaste de genre qui se pose bien des questions.

Mia Goth (Maxine, la jeune actrice porn, et Pearl, la vieille dame) à l’aise dans deux rôles aux antipodes l’un de l’autre, produit un effet dévastateur. Elle illumine l’écran entre l’attrait du désir charnel et son absence, manifestée par la scène décrite précédemment, une sorte de vengeance face à l’inévitable vieillesse et à la décrépitude du corps. À ce qui n’est plus. Bouleversant. Exigeant.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Ti West

Scénario
Ti West

Direction photo
Eliot Rockett

Montage
David Kashervaroff

Ti West

Musique
Tyler Bates

Chelsea Wolfe

Ti West

Genre(s)
Suspense d’épouvante

Origine(s)
États-Unis
Nouvelle-Zélande

Année : 2022 – Durée : 1 h 45 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

X

Dist. [ Contact ] @
V V S Films

Classement
Interdit aux moins de 16 ans

[ Violence / Érotisme ]

En salle(s) @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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