P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 17 février 2023
SUCCINCTEMENT. Au début des années 1990, les performances de l’équipe masculine chinoise de tennis de table étaient à un niveau historiquement bas. Un professionnel du métier a pour mission de changer cette situation.
S A N S COMMENTAIRES.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Deng Chao Yu Baimei
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 17 février 2023
SUCCINCTEMENT. Bantu est détesté par son père Valmiki depuis qu’il est tout petit. Samara, son patron, lui témoigne affection et amour jusqu’à ce qu’il découvre que les Jindal sont ses parents.
CRITIQUE.
★★★ ½
Troisième long métrage de Rohit Dhawan, après Desi Boyz (2011) et Dishoom / Dishonor (2016), deux purs divertissements avec leurs doses intentionnelles d’invraisemblances, ce troisième opus mélange certains genres bollywoodiens avec un tel enthousiasme, entrain et sans-gêne qu’on en sort jouissivement désamorcé malgré nos réserves.
texte Élie Castiel
De
toute
évidence
Karthik Aryan, le Prince en question, ou le domaine des possibles : tout ce que le héros bollywoodien peut nous réserver. Même dans les scènes d’action, de véritables chorégraphies qui n’ont rien à envier à toutes ces cascades « made in U.S.A. ». Tous les coups sont permis, invraisemblances comme autres moyens de persuasion face à l’ennemi.
L’écran, cette fois-ci, en format CinémaScope n’est plus une simple toile blanche, mais devient l’objet d’un plaisir partagé entre notre propre regard et celui des spectateurs. Le cinéma, pour Dhawan, devient ainsi une expérience sociale sur Grand Écran.
Idem pour les idylles amoureuses, car il n’y en pas qu’une seule dans Shehzada. On passe de l’une à l’autre en ne se posant pas trop de questions. Les raisons : une suite de séquences époustouflantes où on n’a rien à cirer de la vraisemblance, des joutes amoureuses qu’on veut qu’elles finissent bien, des « bad guys » dont on adore leurs mauvaises intentions et qu’on déplore de les voir éliminés car ils réussissent bigrement à ce qu’on les aime.
Se prendre au sérieux, même en déconnant.
Et la réponse à cet échange de bébés nés dans la maternité d’un même hôpital? Ce soir-là, un homme va se sentir coupable de… et magnifiquement campé par Paresh Rawal, immense acteur, toujours du mauvais « à côté de la traque » celui par qui les conneries émergent et empêchent les autres de poursuivre leurs chemins..
Et encore une fois, Bantu (Aaryan) héros malgré lui, héros tel « qu’arrangé avec le gars des vues ». Pour mettre plus de calme à tout ce brouhaha de sensations fortes, quelques numéros musicaux bien structurés. Et comment ne pas se sentir envahi par la musique d’un des piliers de la musique-Bollywood. Unique et inventif Pritam.
Les cinéastes indiens, du moins en grande partie, seraient-ils les gardiens de la morale et de la justice? Les nouveaux philosophes?
Masala, mélodrame à la limite du larmoyant, des thèmes qui nous parlent, comme ceux autour des classes sociales, nouvelle Inde, porteuse d’un groupe de plus en plus important de fortunes colossales, une « nouvelle » bourgeoisie qui peine à accéder à son droit de cité. Une nouvelle Inde au miracle économique faussement démocratisé. Un système de corruption endémique auquel on ne s’attendrait pas d’un pays démocratique.
C’est tout cela Shehzada, à voir de très près. Mais de loin, où sans trop se soucier, un divertissement qui, comme la plupart des films populaires indiens d’aujourd’hui, sont de vraies leçons de morale face à monde imparfait. Les cinéastes indiens, du moins en grande partie, seraient-ils les gardiens de la morale et de la justice? Les nouveaux philosophes?
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 17 février 2023
SUCCINCTEMENT. Sandra, jeune mère qui élève seule sa fille, rend souvent visite à son père malade, Georg. Alors qu’elle s’engage avec sa famille dans un parcours du combattant pour le faire soigner, Sandra fait la rencontre de Clément, un ami perdu de vue depuis longtemps.
Le FILM de la semaine.
CRITIQUE.
★★★★
texte Élie Castiel
De la subite mélancolie
à la lueur des possibles
Force est de souligner que Lea Seydoux illumine l’écran par sa gestuelle, son phrasé, ses paroles mesurées que, selon le cas, intempestives. Le film de Mia Hansen-Løve, toujours autour de la famille et de l’affect, sillonne les endroits parisiens (intérieurs et ailleurs) pour nous proposer un récit aussi émouvant que bouleversant.
Ancien prof de philosophie, collectionneur de livres, comme il se doit, possédant une bibliothèque-maison non négligeable, Georg décline, comme ça, du jour au lendemain. Et puis, la maladie, celle-ci dégénérative comme plusieurs autres, qui s’empare du corps et surtout de l’esprit pour le conduire vers cet inconnu si redouté.
Comme tout film de l’Hexagone qui se respecte, notamment quand le récit se passe dans un milieu urbain plutôt favorisé, l’émotion n’est pas toujours palpable, plutôt intérieure, galvanisée par petites intervalles.
Si d’une part, Hansen-Løve filme la décrépitude, le déclin, avec une sensibilité des plus perspicaces, il n’en demeure pas moins qu’elle soumet le personnage de Sandra (encore une fois troublante et hypersensible Seydoux). Elle porte constamment un sac dans son dos comme s’il contenait tous les pièges de son existence. Elle porte des jeans, a les cheveux en garçonne, croit aux vertus de la famille. Elle est traductrice et interprète, mais a de la difficulté à interpréter sa propre existence.
Et si cette fois-ci, c’était le bon moment!
Mais le cinéma, et surtout la fiction, étant ce qu’elle est, les spectateurs se sentent apprivoiser pas ce genre de personnages, sorte d’effets-miroir d’eux -mêmes.
Les autres interprètes, dont Nicole Garcia, Pascal Greggory et Melvil Poupaud, compatissent avec l’idée de la cinéaste-scénariste dont l’écriture est à la fois issue du drame sentimental que du portrait intimiste autour d’une galerie de personnages.
Le murmure est privilégié. Quelque chose de Bergmanien (clin d’œil peut-être à Bergman’s Island, toujours signé Hansen-Løve) située sur l’île de Farö). Le chuchotement, comme un recul face au « dit » au trop prononcé. Le sous-entendu, le peu brillant, le suggéré, c’est ce qu’affectionne en haut lieu la cinéaste. C’est ce qu’on appelle en langage courant « discrétion ».
[ … ] le cinéma, et surtout la fiction, étant ce qu’elle est, les spectateurs se sentent apprivoiser pas ce genre de personnages, sorte d’effets-miroir d’eux-mêmes.
Ce beau poème amoureux sur un deuil annoncé, autant de la part du malade que parmi ses proches, notamment dans le cas de Sandra, se conclut sur un plan lumineux, dans tous les sens du terme, un moment privilégié où la jeune femme ne porte pas dans son dos les poids laborieux de son existence; et sa robe, affiche des couleurs scintillantes, comme le printemps.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Mia Hansen-Løve
Scénario Mia Hansen-Løve
Direction photo Denis Lenoir Montage Marion Monnier Musique [ Pièces variées ]
Mia Hansen-Løve Parler des choses que l’on connaît.
Genre(s) Drame
Origine(s) France Année : 2022 – Durée : 1 h 52 min Langue(s) V.o. : français; s.-t.a. One Fine Morning
Dist. [ Contact ] @ Métropole Films [ Les Films du Losange ]