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Roméo et Juliette

CRITIQUE.
[ Danse ]

★★★★ ½

texte
Élie Castiel

Pour donner la possibilité à la majorité des danseuses et des danseurs du corps de Ballet, les interprètes changent selon la journée de représentation. Ce soir de Première, Kiara DeNae Felder et Hamilton Nieh campent une Juliette et un Roméo impeccables, notamment dans le sprint final que tout le monde connaît et attend avec fébrilité. Sens de la sens, comme c’est tout à fait naturel, mais aussi et surtout de la dramaturgie, tous deux investis dans leur personnage. Tout en soulignant leur pas de deux transcendant.

Le tragique a

toujours raison

Puisque cela relève du travail d’Ivan Cavallari, juxtaposant les origines théâtrales de l’œuvre et ballet. Ici, ces deux disciplines artistiques s’enchevêtrent l’une à l’autre pour constituer une sorte « d’opéra dansé ».

Le rythme, la cadence, les correspondances physiques entre les danseurs, leurs rapprochements essentiels selon l’oeuve de Shakespeare sont constamment sentis. Ce mélange de disciplines nous laisse pantois. Ça faisait des lustres qui, pour des raisons qui m’échappent, je n’avais pas été convié aux spectacles des Grands Ballets.

Kiara DeNae Felder (Juliette) et Hamilton Nieh (Roméo). Une symbiose amoureuse.
Crédit : Sasha Onyshchenko

Suite

Néologies…
dans la série « Capsules d’audace »

CRITIQUE.
[ Musique  ]

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Moments

de bravoure

Le spectacle, construit en quelques pièces musicales, s’aventure courageusement, mêlant les cartes tout en favorisant en même temps l’horizontalité de la démarche. Parmi ces morceaux de choix, Dystopie, d’une sensualité à fleur de peau, évoquant du coup le déjà culte depuis des décennies, Harlem nocturne d’Earle Hagen, non pas dans sa grammaire musicale, mais plutôt dans sa démarche narrative, invitant les corps à se rapprocher, le tout, ici, enveloppé d’un éclairage bleu-nuit, fait pour toutes les tentations qu’on devine. Paradoxalement , les concepteurs transforment cette « dystopie » dont il est question en « utopie », car ces quelques minutes sont du domaine de l’impossible à réaliser et n’existe que dans l’univers de l’imaginaire.Suite

Vidéocaméléon

 RECENSION.
[ Vidéo ]

★★★

texte
Pierre Pageau

Pour décrire la situation de la vidéo d’art au Québec, Jean Gagnon pose un regard à la fois historique et stylistique. Le sous-titre, « Chroniques de l’art vidéo au Québec, de Vidéo Véhicule à Prim Vidéo, 1972-1992 » énonce bien l’aspect historique. Et, comme ce titre l’indique, ce regard rétrospectif se concentre sur deux événements majeurs dans l’histoire de la vidéo d’art au Québec : le premier étant l’incorporation de Véhicule Art, le 24 août 1972. En deuxième temps, celui de la création de PRIM, qui s’installe sur la rue Ontario en janvier 1982 (avec Jean Tourangeau comme premier Directeur général). PRIM, comme son premier concurrent, le Vidéographe, veut aussi bien produire que diffuser; ainsi, en 1983-1984, PRIM propose 68 titres partagés entre 52 artistes. Mais, dès le début de l’ouvrage, Jean Gagnon sait bien reconnaitre le rôle séminal, dès 1971, et un peu mythique, du Vidéographe (situé rue St-Denis, avec Robert Forget comme premier grand timonier). Cependant, le vécu et les connaissances de Gagnon l’amènent à mieux éclairer l’importance de Véhicule Art, puis de PRIM (toujours en existence).

Pour une histoire de

la vidéo d’art au Québec

  Il va de soi que l’auteur ne peut pas prétendre parler de tout ce qui s’est fait en vidéo au Québec.  Mais il a une expérience concrète du phénomène, en particulier durant les années 80-90.  Dans les faits, Jean Gagnon est certainement l’auteur le plus qualifié pour rédiger cette partie de l’histoire de l’« art vidéographique » (comme il le dit lui-même) au Québec. Ainsi, il a été directeur des collections de la Cinémathèque québécoise. Puis, on le retrouve au Conseil des Arts du Canada, et au Musée des Beaux-Arts du Canada où il est le Conservateur des arts médiatiques; à ce titre, il va programmer de la vidéo d’art (avec très souvent des programmes papier), le tout entre 1988 et 1998. Jean Gagnon poursuit son travail en étant, actuellement, le Président du conseil d’administration de la revue Ciel variable tout en travaillant au Centre d’accès et de distribution d’art vidéo V/Tape.    Cette connaissance du terrain va donc lui permettre de nous donner une grande quantité d’informations sur l’histoire générale de cette discipline artistique.Suite

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