Roméo et Juliette
CRITIQUE.
[ Danse ]
★★★★ ½
texte
Élie Castiel
Pour donner la possibilité à la majorité des danseuses et des danseurs du corps de Ballet, les interprètes changent selon la journée de représentation. Ce soir de Première, Kiara DeNae Felder et Hamilton Nieh campent une Juliette et un Roméo impeccables, notamment dans le sprint final que tout le monde connaît et attend avec fébrilité. Sens de la sens, comme c’est tout à fait naturel, mais aussi et surtout de la dramaturgie, tous deux investis dans leur personnage. Tout en soulignant leur pas de deux transcendant.
Le tragique a
toujours raison
Puisque cela relève du travail d’Ivan Cavallari, juxtaposant les origines théâtrales de l’œuvre et ballet. Ici, ces deux disciplines artistiques s’enchevêtrent l’une à l’autre pour constituer une sorte « d’opéra dansé ».
Le rythme, la cadence, les correspondances physiques entre les danseurs, leurs rapprochements essentiels selon l’oeuve de Shakespeare sont constamment sentis. Ce mélange de disciplines nous laisse pantois. Ça faisait des lustres qui, pour des raisons qui m’échappent, je n’avais pas été convié aux spectacles des Grands Ballets.