Origine(s) Canada / Italie Année : 2022 – Durée : 1 h 53 min Langue(s) V.o. : mixte; s.-t.f. ou s.-t.a. The Happiness Theorem
Il teorema della felicità
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 03 février 2023
SUCCINCTEMENT. Un camionneur amène sa petite fille dans un voyage è l’insu de son ex.
CRITIQUE.
★★★ ½
texte Luc Chaput
Pendant un arrêt sur la route, une petite fille s’éloigne pour quelques minutes. Elle aperçoit son père en difficulté et, prenant une objet contondant, court pour l’aider à affronter les intrus.
À deux sur une
route quasi infinie
Le monde des camionneurs de longue distance a fait l’objet d’une thèse et d’autres écrits du célèbre anthropologue Serge Bouchard. De nombreux films américains ont comme personnages principaux ces navigateurs de longs trajets dans une trame musicale jouant les airs de Johnny Cash ou de Willie Nelson. La réalisatrice rend hommage à l’univers qu’elle a bien connue jeune où fumées noires, klaxons tonitruants et lumières multiples forment un monde malgré tout assez clos.
Un sentiment de course en avant.
Serge Jr qui a des amis plutôt rudes amène donc sa fille dans un voyage au long cours pour s’assurer de tisser des liens plus forts avec elle à la suite d’une difficile séparation d’avec la mère. La petite fille, adepte de karaté, a déjà un caractère bien trempé. Lilou Roy-Lanouette. découverte dans Jouliks, en fait briller toutes les facettes dans ses interactions avec le paternel, interprété dans un accord réussi de force et de faiblesse par Maxime Le Flaguais.
Ce road-movie vers un rodéo de mastodontes légendaire mais fictif prend des allures de voyage initiatique plus pour l’adulte que pour sa petite et se termine presque cahin-caha dans une région appelée Badlands, terme qui, selon plusieurs aujourd’hui, conviendrait mieux à celle des Sables bitumineux.
L’exiguïté de la cabine est bien mise à profit par la cinéaste. La directrice photo Juliette Lossky, par son approche minutieuse de la lumière et des ombres, nous en fait partager également la beauté quelquefois frustre des paysages ou des lieux de pause.
Ce road-movie vers un rodéo de mastodontes légendaire mais fictif prend des allures de voyage initiatique plus pour l’adulte que pour sa petite et se termine presque cahin-caha dans une région appelée Badlands, terme qui, selon plusieurs aujourd’hui, conviendrait mieux à celle des Sables bitumineux.