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Stalags

DÉCOUVERTE.
Numérique

SUCCINCTEMENT
Au cours des années 1960, en parallèle au procès d’Adolf Eichmann, Israël connaît une recrudescence d’un sous-genre particulier des Pulp Fictions, des écrits pornographiques dont les pages couvertures font titiller avec débordement les nouvelles générations d’adolescents mâles et de plusieurs de leurs ainés. La société n’hésite pas à juger ces publications comme de purs exemples d’antisémitisme. Enquête.

CRITIQUE.
[ Sphères LGBT ]

texte
Élie Castiel

★★★★ 

Les auteurs de ces publications ont pour nom Mike Longshot, Ralph Butcher ou encore Mike Baden, des vocables aux appellations plus que discutables. Derrière ces pseudonymes se cachent des auteurs israéliens de la tendance (soft)-pornographique, dont certains des survivants de l’Holocauste ou de nouveaux initiés. Face à un sujet, à l’époque, tabou en Israël, la première partie du film s’inscrit dans une tentative de situer les auteurs face aux critiques, à des auteurs illustres et à une société indifférente qui, elle, n’est intéressée (particulièrement les hommes de toutes classes sociales) qu’à satisfaire leur curiosité génitale.Suite

La guerre aux terres saintes

IN-FOLIO
[ Questions du présent ]

texte
Élie Castiel

« Une grande civilisation n’est conquise de

l’extérieur que si elle détruite de l’intérieur »

Will Durant (historien)

Déjà, le dessin de couverture évoque le cinéma de Fritz Lang dans sa première période et le film noir américain en ce qu’il a de plus pernicieux et dans le même temps d’inquiétant  ; deux modes d’expression cinématographique où le destin de l’Homme, ce célèbre fatum, s’accorde  à la finitude de l’existence, comme s’il s’agissait d’un collage hallucinant. L’image elle-même : un de ces Dieux païens quasi monstrueux au visage dichotomique, un mélange assez rusé de pitié, de fausse piété dans le regard et de trahison, des cheveux tentaculaires et un corps cadavérique, le torse à peine poilu et dont la pilosité accueille des flammes venues de l’intérieur. Comme charpente, les gratte-ciel qu’on voit souvent dans le genre classique déjà évoqué. La plupart des étages de ces grands bâtiments sont allumés, faisant donc allusion à la nuit. La métaphore est d’autant plus saisissante.Suite

15 Years

P R I M E U R
Numérique
[ Regard LGBT ]

SUCCINCTEMENT
Yoav, la quarantaine, est hanté par les démons du passé lorsque sa meilleure amie lui annonce être enceinte, en tant que mère porteuse. Dan, l’amant de Yoav, est, quant à lui, séduit par l’idée d’avoir des enfants.

CRITIQUE.
[ Sphères LGBT ]

texte
Élie Castiel

★★★ ½

Avec son court sujet Soil (2005), tourné aux États-Unis avec des comédiens locaux,  l’israélien Yuval Hadadi laissait présager une carrière en terre d’Amérique, aspiration de tous ces nombreux réalisateurs étrangers rêvant de cinéma là où il s’en fait le plus en Occident. Silence public pendant quelques années et un retour inattendu au bercail pour signer un premier long métrage marqué du sceau LGBT. Non pas une première dans la cinématographie israélienne, mais à en voir le résultat, un projet intime, une proposition qui, plus que tout, souligne le constat selon lequel en Israël, l’homosexualité ne peut être vécue ouvertement qu’en répondant à quelques conditions : vivre à Tel Aviv dans un quartier chic, avoir un appartement huppé, un (très) bon boulot, être entouré d’amis sincères qui nous apprécient, de préférence dans les milieux artistique et intellectuel et surtout, avoir une vision moderne et pourquoi pas, avant-gardiste, du reste du monde.

Les désaccords du désir

Les objectifs sont atteints par Yoav (charismatique Oded Leopold) et Dan (émouvant Udi Persi), ou du moins si l’on se fie aux apparences. Leur meilleure amie (tout gai qui se respecte dans ce milieu nanti se doit d’avoir des amies) leur annonce qu’elle est enceinte, en tant que mère porteuse. Tout semble croire que Yoav est le donneur de sperme. D’où une situation dramatique que nous préférons ne pas vous dévoiler d’office.Suite

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