La dégustation

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 07 juillet 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Divorcé, Jacques tient seul une petite cave à vins, au bord de la faillite. Hortense, engagée dans l’associatif et déterminée à ne pas finir vieille fille, entre un jour dans sa boutique et décide de s’inscrire à un atelier dégustation.

 

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★

Homme de théâtre et, pour le cinéma, faisant en sorte qu’il s’agit d’un art populaire pimenté de petites trouvailles en matière de mise en scène. Ici, plus connu pour L’étudiante et Monsieur Henri, sa propre adaptation à l’écran d’une de ses pièces.

Pour cette dégustation, un personnage hors-norme, le Vin, ses parfums, ses particularités, ses prises de position, son amertume parfois, ses coups de gueule, ses débauches.

Et les autres, les personnages, ceux et celles qui le goûtent et qui nous font penser étrangement à leur substitut Dyonésien de la mythologie grecque.

Ce rapport est bien illustré dans La dégustation, justement dans la séquence où quelques convives s’animent pour se délecter de ce produit et, par accoutumance, se livrer à des paroles aussi drôles que tâtant le dramatique. Jouant avec les registres de l’art dramatique, ici se servant du cinéma.

 

S’enivrer de tendresse

Et si on essayait ?

Effectivement, cette partie du film révèle la vraie signification du film dont il est question, une drôle d’histoire d’amour entre un homme et une femme au milieu de leur existence, métaphore avec la durée d’un vin avant qu’il n’arrive à sa pleine maturité, atteignant ainsi son apogée.

Si d’une part, Calbérac tente par tous les moyens d’éviter le côté théâtral de l’entreprise, force est de souligner qu’il compte quand même et davantage sur l’apport des deux vedettes principales – quelque chose que l’art dramatique, le jeu sur scène épie depuis que cet art existe.

Isabelle Carré, comme d’habitude, s’inscrit dans un terrain d’interprétation qu’elle maîtrise avec le plus grand soin, aussi vulnérable que battante, s’inventant des univers qui n’existent sans doute pas, s’enivrant de tendresse pour saisir « le moment »

Aucune fausse note (ou presque) dans ce film, drôle, émouvant, sincère, d’une tendresse peu ordinaire qu’on suit sans aucun moment d’ennui.

Et Bernard Campan, jamais aussi parfaitement « parfait », déambulant de scène en scène avec une assurance inusitée. Dévoilant finalement sa déchirure, son âme tragiquement blessée, pour finalement (re)trouver ce qu’il lui manquait, sans qu’il s’en rende vaiment compte. Ou sans doute que oui.
Dans la fiction cinématographique, des méthodes rarement vues pour déguster le vin, pour apprécier sa véritable saveur, ses penchants qui nous échappent. Un cours pédagogique que le réalisateur se permet en toute connaissance de cause.

D’autre part, comment ne pas souligner le jeu du jeune Mounir Amamra (Steve) qui confirme jusqu’à quel point les comédiens et les comédiens aux origines issues de l’immigration, notamment nord-maghrébine, s’avèrent d’excellents interprètes.

Aucune fausse note (ou presque) dans ce film, drôle, émouvant, sincère, d’une tendresse peu ordinaire qu’on suit sans aucun moment d’ennui.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE

Réalisation
Yvan Calbérac

Scénario
Yvan Calbérac
Direction photo
Philippe Guilbert

Montage
Véronique Parnet
Musique
Laurent Aknine

Ivan Calbérac.
En terrain connu.

Genre
Comédie dramatique

Origine
France
Année : 2021 – Durée : 1 h 32 min
Langue(s)
V.o. : français

La dégustation

Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
[ StudioCanal ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
 Cineplex

Classement 
Visa GÉNÉRAL

 

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Les ombres persanes

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 07 juillet 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
À Téhéran, un homme et une femme découvrent par hasard qu’un autre couple leur ressemble trait pour trait.

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Pascal Grenier

★★★ ½

 

Peu connu au Québec, le cinéaste Mani Haghighi jouit pourtant d’une réputation mondiale comme étant un des réalisateurs iraniens les plus intéressants du 21è siècle. Ce dernier a d’ailleurs fait ses études universitaires au Canada dont un B.A en philosophie de l’Université McGill en 1991 avant de se tourner vers le cinéma au début du nouveau centenaire.

Il s’est imposé comme une valeur sûre sur la scène internationale avec des films comme Le Dragon arrive / Ejdeha Vared Mishavad! et Pig / Khook. Son huitième long métrage est un thriller intelligent  et un bel exemple de cinéma d’auteur qui flirte avec différents genres. Ça débute comme un drame psychologique avec une possible liaison extra conjugale avant de bifurquer vers un cinéma fantastique réaliste et un suspense proche du film noir. 

 

Faux-semblants

Confronter l’autre, qui se cache derrière la porte.

Moins expérimental que certains de ses films précédents, le cinéaste parvient à garder l’équilibre de ce foisonnement de genres avec brio. Les comédiens, dont l’excellent Navid Mohammadzade dans un double rôle, se prêtent au jeu avec la conviction voulue. En revanche, on peut reprocher un côté manichéen dans l’agencement narratif qui relève presque du film à concept. Mais heureusement, le récit finit tant bien que mal par former un tout uniforme de façon convaincante.

Et à travers ce jeu de miroirs, on peut déceler un sous-texte social et politique de gens qui sont contraints de vivre avec une double identité dans les théocraties encore en vigueur aujourd’hui. C’est peut-être là où le film prend tout son sens et puise son essence d’un cinéma nécessaire et essentiel dans le panorama du monde actuel.

Dans un Téhéran où il pleut sans cesse, la caméra de Haghighi se promène entre ce couple et son « clone » dans un chassé-croisé où ce dernier laisse planer des zones d’ombres. Il joue habilement avec plusieurs genres alors que sa rhétorique trouve son équivalent dans la peur et cette tension qui habitent les personnages et leur désespoir qui en découple.

Et à travers ce jeu de miroirs, on peut déceler un sous-texte social et politique de gens qui sont contraints de vivre avec une double identité dans les théocraties encore en vigueur aujourd’hui. C’est peut-être là où le film prend tout son sens et puise son essence d’un cinéma nécessaire et essentiel dans le panorama du monde actuel.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Mani Haghighi

Scénario
Mani Haghighi
Amir Reza Kooshestani
Direction photo
Morteza Najafi

Montage
Meysam Molaei
Musique
Ramin Kousha

Mani Haghighi.
Montrer ce qui sommeille.

Genre
Drame

Origine
France
Iran

Année : 2022 – Durée : 1 h 47 min
Langue(s)
V.o. : farsi; s.-t.a. ou s.-t.f.

Subtraction
Tafrigh

 

Dist. [ Contact ] @
Enchanté Films
[ FilmWeLike ]

Diffusion @
Cinéma du Musée
 Cinéma du Parc
 Cinéma du Parc

Classement
Visa GÉNÉRAL
 [ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Mission Impossible: Dead Reckoning
– Part One

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Mercredi 12 juillet 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Ethan Hunt et son équipe de l’IMF se lancent dans leur mission la plus périlleuse à ce jour : traquer une effroyable nouvelle arme avant que celle-ci ne tombe entre de mauvaises mains et menace l’humanité entière.

 

CRITIQUE
Luc Chaput

★★★★

 

Agents doubles

 

Dans une réunion de hauts gradés à Washington, un homme arrive en retard et ouvre sa mallette et en sort deux appareils respiratoires. Il en met un et donne l’autre à un participant. Une fumée bleue envahit la pièce.

Commencée en pré-générique dans une longue séquence à l’intérieur d’un sous-marin évoquant The Hunt for Red October (À la poursuite d’Octobre rouge) de John McTiernan, ce septième épisode de la série cinéma des Mission : Impossible nous transporte très rapidement dans le désert de la péninsule arabique puis dans un aéroport ultra-moderne. Le scénario du réalisateur et d’Erik Jendresen ajoute de nouveaux personnages à l’intrigue tout en en ramenant d’autres dont le chef d’IMF dans la séquence décrite au début. L’arme ou la formule scientifique à récupérer habituellement par l’équipe d’Ethan Hunt a pris ici une toute autre dimension, une forme d’intelligence artificielle devenue autonome, surnommée Entité et capable de prendre le contrôle de divers systèmes. L’équipe de Hunt doit mettre la main sur deux morceaux d’une clé s’emboîtant en forme de croix qui permettrait d’ouvrir la dite Entité.

Comme d’habitude, se livrer à des imprudences qui pourraient coûter cher.

L’Entité a la capacité d’imiter des voix et de trafiquer les images des caméras de surveillance. On ne sait plus donc qui a été à quel endroit et l’identité véritable de l’interlocuteur. Un adversaire ancien, Gabriel, ange maléfique, revient hanter la vie d’Ethan et le combat devient donc éminemment personnel. Ethan Hunt peut compter sur une équipe d’amis anciens et de nouveaux complices. La question se posera tout au long de ce parcours jusqu’où ce chef d’équipe se dépensera pour ses amis.

Esai Morales, Hayley Atwell, Henry Czerny, Ving Rhames, Simon Pegg, Rebecca Ferguson et Pom Klementieff participent  avec allant à cette longue danse avec la mort dont nous attendrons avec impatience la deuxième partie prévue pour juin 2024.

La cinématographie de Fraser Taggart est d’une grande précision tant dans les séquences ensablées que dans les courses-poursuites dans les aéroports que dans les venelles de Venise ou dans les Alpes. Les cascadeurs et leurs chefs de projets font du travail de haute qualité à la fois dans la circulation automobile romaine et ailleurs.

Tom Cruise leur avait montré la voie se dépensant encore une fois sans compter pour réussir des exploits improbables. Cela redonne droit de vie au travail de l’acteur au sein de ce film sur l’IA dans lequel les effets spéciaux numériques sont bien intégrés. Esai Morales, Hayley Atwell, Henry Czerny, Ving Rhames, Simon Pegg, Rebecca Ferguson et Pom Klementieff participent  avec allant à cette longue danse avec la mort dont nous attendrons avec impatience la deuxième partie prévue pour juin 2024.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Christopher McQuarrie

Scénario
David Koepp
Robert Towne
Direction photo
Stephen H. Burum

Montage
Paul Hirsch
Musique
Dany Elfman

Christopher McQuarrie.
Une franchise pas prête de s’épuiser.

Genre
Action

Espionnage

Origine
États-Unis
Année : 2023 – Durée : 2 h 43 min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française

Mission impossible :
Bilan mortel – Première partie

Dist. [ Contact ] @
Paramount Pictures

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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