Les ombres persanes

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 07 juillet 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
À Téhéran, un homme et une femme découvrent par hasard qu’un autre couple leur ressemble trait pour trait.

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Pascal Grenier

★★★ ½

 

Peu connu au Québec, le cinéaste Mani Haghighi jouit pourtant d’une réputation mondiale comme étant un des réalisateurs iraniens les plus intéressants du 21è siècle. Ce dernier a d’ailleurs fait ses études universitaires au Canada dont un B.A en philosophie de l’Université McGill en 1991 avant de se tourner vers le cinéma au début du nouveau centenaire.

Il s’est imposé comme une valeur sûre sur la scène internationale avec des films comme Le Dragon arrive / Ejdeha Vared Mishavad! et Pig / Khook. Son huitième long métrage est un thriller intelligent  et un bel exemple de cinéma d’auteur qui flirte avec différents genres. Ça débute comme un drame psychologique avec une possible liaison extra conjugale avant de bifurquer vers un cinéma fantastique réaliste et un suspense proche du film noir. 

 

Faux-semblants

Confronter l’autre, qui se cache derrière la porte.

Moins expérimental que certains de ses films précédents, le cinéaste parvient à garder l’équilibre de ce foisonnement de genres avec brio. Les comédiens, dont l’excellent Navid Mohammadzade dans un double rôle, se prêtent au jeu avec la conviction voulue. En revanche, on peut reprocher un côté manichéen dans l’agencement narratif qui relève presque du film à concept. Mais heureusement, le récit finit tant bien que mal par former un tout uniforme de façon convaincante.

Et à travers ce jeu de miroirs, on peut déceler un sous-texte social et politique de gens qui sont contraints de vivre avec une double identité dans les théocraties encore en vigueur aujourd’hui. C’est peut-être là où le film prend tout son sens et puise son essence d’un cinéma nécessaire et essentiel dans le panorama du monde actuel.

Dans un Téhéran où il pleut sans cesse, la caméra de Haghighi se promène entre ce couple et son « clone » dans un chassé-croisé où ce dernier laisse planer des zones d’ombres. Il joue habilement avec plusieurs genres alors que sa rhétorique trouve son équivalent dans la peur et cette tension qui habitent les personnages et leur désespoir qui en découple.

Et à travers ce jeu de miroirs, on peut déceler un sous-texte social et politique de gens qui sont contraints de vivre avec une double identité dans les théocraties encore en vigueur aujourd’hui. C’est peut-être là où le film prend tout son sens et puise son essence d’un cinéma nécessaire et essentiel dans le panorama du monde actuel.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Mani Haghighi

Scénario
Mani Haghighi
Amir Reza Kooshestani
Direction photo
Morteza Najafi

Montage
Meysam Molaei
Musique
Ramin Kousha

Mani Haghighi.
Montrer ce qui sommeille.

Genre
Drame

Origine
France
Iran

Année : 2022 – Durée : 1 h 47 min
Langue(s)
V.o. : farsi; s.-t.a. ou s.-t.f.

Subtraction
Tafrigh

 

Dist. [ Contact ] @
Enchanté Films
[ FilmWeLike ]

Diffusion @
Cinéma du Musée
 Cinéma du Parc
 Cinéma du Parc

Classement
Visa GÉNÉRAL
 [ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]