The Good House

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 30 septembre 2022

SUCCINCTEMENT.
En Nouvelle-Angleterre, une agente d’immeubles doit faire face à plusieurs problèmes.

CRITIQUE.

★★ ½

texte
Luc Chaput

Derrière

la

façade

Une dame regarde les prix des boissons
dans un nouveau café du centre historique
d’une ville portuaire du Massachusetts et
décide de ne rien acheter.

Hildy Good est une courtière en immeubles reconnue de cette communauté dans laquelle sa famille vit depuis plusieurs siècles. L’adaptation du roman éponyme d’Ann Leary par le couple Maya Forbes et Wallace Wolodarsky et par Thomas Bezucha privilégie le regard d’Hildy sur ses concitoyens et sur les nouveaux riches qui veulent s’y établir en en modifiant l’aspect des propriétés. Les deux réalisateurs viennent de la comédie de situation américaine et ils y ont cultivé une propension aux phrases drôles et aux formules assassines. Les nombreux apartés d’Hildy face à la caméra cassent ainsi le quatrième mur et invitent le spectateur dans son monde.

« Et vogue… la vie »

De nombreux personnages secondaires font partie de cet univers et des secrets virevoltent entre certains d’entre eux qui souvent se connaissent depuis des dizaines d’années. La mise en scène du couple Forbes et Wolodarsky est fonctionnelle et tire avantage de la beauté des paysages et des maisons de la Nouvelle-Écosse qui servent d’écrin à cette comédie de mœurs qui prend des tournants de plus en plus dramatiques.

Sigourney Weaver, qui a en réalité une dizaine d’années de plus que son personnage, porte avec entrain le film sur ses larges épaules et son interaction avec Kevin Kline après Dave est belle à voir.

Sigourney Weaver, qui a en réalité une dizaine d’années de plus que son personnage, porte avec entrain le film sur ses larges épaules et son interaction avec Kevin Kline après Dave est belle à voir. Ce long métrage, présenté au TIFF 2021, a, malgré l’investissement artistique éclatant de son interprète principale, l’apparence d’un téléfilm de bonne qualité sur les méfaits de l’alcoolisme.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Maya Forbes
Wallace Wolodarsky

Wallace Wolodarsky et Maya Forbes, cinéastes-complices.

Scénario
Thomas Bezucha
Maya Forbes
Wallace Wolodarsky

Direction photo
Andrei Bowden Schwartz

Montage
Catherine Haight

Musique
Theodore Shapiro

Genre(s)
Drame

Origine(s)
États-Unis

Année : 2021 – Durée : 1 h 54 min

Langue(s)
V.o. : anglais

The Good House

Dist. [ Contact ] @
Cineplex Pictures
[ Lionsgate ]

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Viking

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 30 septembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Une équipe de quidams québécois participe de loin à l’expédition sur Mars.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

Concours

de

circonstances

Lors d’une réunion d’un groupe, la question
de la consommation quotidienne des cubes
de sucre se pose et crée des tensions.

Sur une ancienne base militaire, à l’équipement informatique vieillot, cinq volontaires se rencontrent pour la première fois. Ils seront les doubles terrestres d’une équipe de la NASA qui vient d’arriver sur Mars. Choisis pour leurs similitudes psychologiques avec les véritables astronautes, ils endossent ainsi leurs personnages comme des acteurs.

Toutefois le scénario de la mission est à construire sur une longue période contrairement à une pièce ou une minisérie dont les acteurs connaissent l’issue. Ces personnalités différentes doivent donc interagir dans ce milieu fermé et interpréter les signaux venus de l’espace.

Soutenu avec vivacité par Sara Mishara à la cinématographie et André-Line Beauparlant à la direction artistique, le périple conduit par le cinéaste prend un virage plus dramatique pour certains dont David, joué avec adresse par Steve Laplante, qui comprennent qu’il y a loin de la coupe aux lèvres pour les gagnants de ce concours.

L’écart d’un point de vue physique ente les volontaires terrestres et les Martionautes est un des filons par lequel Stéphane Lafleur et son coscénariste Éric K. Boulianne (Les barbares de La Malbaie) élabore certaines variations dans leur récit. Des réflexions sur les réunions de groupe, la constitution d’un programme d’activités et les conversations entre des individus diversifiés sont inscrits dans une mise en scène misant sur des reprises décalées, ironiques même, de moments choisis et des références à certains classiques de la science-fiction.

Soutenu avec vivacité par Sara Mishara à la cinématographie et André-Line Beauparlant à la direction artistique, le périple conduit par le cinéaste prend un virage plus dramatique pour certains dont David, joué avec adresse par Steve Laplante, qui comprennent qu’il y a loin de la coupe aux lèvres pour les gagnants de ce concours.

Et si après tout, « c’était pour vrai? »

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Stéphane Lafleur

Scénario
Eric K. Boulianne
Stéphane Lafleur

Direction photo
Sara Mishara

Montage
Sophie Leblond

Musique
Mathieu Charbonneau

Christophe Lamarche
Organ Mood

Stéphane Lafleur, réalisateur.
À l’écoute de tous les possibles.

Genre(s)
Comédie

Origine(s)
Canada [Québec]

Année : 2022 – Durée : 1 h 44 min

Langue(s)
V.o. : anglais, français; s.-t.f. ou anglais

Viking

Dist. [ Contact ] @
Les Films Opale

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Vikram Vedha

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 30 septembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Face-à-face entre un policier coriace, Vikram, et un redoutable gangster, Vedha.

CRITIQUE.
[ En salle ]

★ ★ ★ ½

Un

exemple

brillant

de

mise

en scène

texte
Élie Castiel

Deux super-vedettes bollywoodiennes, Saif Ali Khan et Hritik Roshan,
celui-ci, qu’on n’avait pas vu, injustement, depuis deux ou trois ans.
Pushkar-Gayatri, un couple de cinéastes, probablement mari et femme
dans la vraie vie. Un remake de leur film éponyme de 2017 (en langue
tamoul), avec d’autres comédiens, apparemment un succès d’estime
de la part de la critique, et public également. Nous n’avons pas
visionné la première version.

L’édition 2022, en hindi, s’avère mémorable dans sa mise en scène, alerte, sans concessions, recherchant avidement des beautés formelles à la violence, elle, crue, organique, d’une exubérance troublante, substituant son aspect graphique abondamment illustré au plaisir, osant dire, pervers, du regard. L’œil voyeur est constamment séduit.

Le spectateur est ainsi convoqué, prêt à digérer ces images sensationnelles que seul Bollywood peut se permettre, sans censure lorsqu’il s’agit d’actes d’agression. Et comme toujours, ce message social pérenne que l’on retrouve dans la plupart des films indiens. Une question de culture. Le rachat, sans doute, mais à un prix? Le crime ne paie jamais.

Derrière ce maelström de séquences à la limite du récit surréaliste, des personnages équivoques, des faux coupables, des faux innocents; une galerie d’individus, particulièrement de la gent masculine qui osent représenter la corruption qui sévit dans la jungle urbaine, autant de la part des mafias locales que chez le corps policier. Trahison, pots-de-vin, combines, méthodes de travail douteuses. Et lorsqu’on a la mauvaise fortune d’être quelqu’un de droit… Pour Khan et Roshan, un projet en or. Idem pour le couple de réalisateurs. Deux vedettes dans un face-à-face extraordinairement filmé.

Saif Ali Khan (à gauche), Hritik Roshan (à droite).
Un face-à-face cinématographique ou rivalité entre stars?

Est-ce les parties adverses qui se confrontent ou les deux comédiens, tous deux puissants, qui évaluent leur propre travail face à la caméra? Rivalité entre deux stars? Un duel d’acteurs, comme on dit souvent, mais qui entre les mains du couple, deviennent tout d’un coup conscients de leurs conditions et se donnent complètement à cet exercice de style vigoureux, presque sensuel; les corps se battent, luttent, se blessent, tue sans aucune arrière-pensée, mais au contraire, heureux qu’ils puissent débarrasser la société des pommes pourries.

Et soudain, dans quelques brèves, voire même très brèves séquences, plus dans le cas de Vikram/Khan que Vedha/Roshan, leur faiblesses, leur vulnérabilités sont étalées au grand jour.

Encore une fois, les cinéastes indiens, caressés par certains films occidentaux de genre, prouvent jusqu’à quel point ils peuvent, eux aussi, leur emboîter le pas avec, souvent, plus d’originalité.

Une seule séquence chorégraphique dans ce film. Totalement obsédante, avec un Hritik Roshan possédé par le diable en personne. Enlevante, comme toujours sexuellement motivée, sur une musique aussi brillante. À l’instar des scènes de luttes, plus proches de la chorégraphie que de ces codes conventionnels.

Car le film est un labeur d’amour porté au cinéma de genre. Autant les cinéastes que les protagonistes l’ont parfaitement compris et se jettent avec toute la dévotion voulue dans ce projet ludiquement fou et admirablement visuel.

Encore une fois, les cinéastes indiens, caressés par certains films occidentaux de genre, prouvent jusqu’à quel point ils peuvent, eux aussi, leur emboîter le pas avec, souvent, plus d’originalité.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Pushkar-Gayatri

Scénario
Pushkar-Gayatri

Direction photo
P.S. Vinod

Montage
Richard Kevin

Musique
Sam C.S.
Vishal Dadlani
Schekhar Ravjiani

Pushkar-Gayatri, cinéastes.
Avoir l’œil de lynx.

Genre(s)
Action

Origine(s)
Inde

Année : 2022 – Durée : 2 h 30 min

Langue(s)
V.o. : hindi; s.-t.a.

Vikram & Vedha

Dist. [ Contact ] @
Imtiaz Mastan

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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