Funny Pages

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 26 août 2022

SUCCINCTEMENT.
Robert décide de ne plus aller à l’école et de commencer une carrière de dessinateur.

CRITIQUE.

★★ ½

texte
Luc Chaput

Une drôle

d’existence

Un adolescent critique durement les derniers dessins d’un ami à son école secondaire.

Robert est un fan des œuvres de Robert Crumb et d’autres artistes de la bande dessinée underground américaine. Il a trouvé dans monsieur Katano, son professeur de dessin, une personne qui le pousse à envoyer certaines de ses œuvres à des éditeurs. Un événement malheureux le force à changer ses plans.

Le premier long métrage d’Owen Kline, acteur secondaire important dans la comédie dramatique The Squid and the Whale (La calmar et la baleine), de Noah Baumbach, a comme protagoniste principal un personnage très imbu de lui-même dans ce roman d’apprentissage situé au New Jersey. Robert côtoie ainsi de nombreux personnages plus ou moins bizarres gravitant autour d’un magasin de comics ou vivant de manière incongrue à Trenton, la capitale de l’état. L’on y retrouve d’ailleurs une certaine propension à considérer ses habitants comme balourds et peu cultivés, ce qui est souvent le regard des New-yorkais sur cet état voisin. Un point de vue bien différent est porté par Jim Jarmusch dans Paterson.

Quoi de mieux d’entamer une carrière professionnelle
de dessinateur qu’en fréquentant un magasin spécialisé.

Produit par les frères Josh & Benny Safdie (Good Time / Une nuit sous tension) et tourné avec une caméra 16 mm par Sean Price Williams, le film a un aspect délibérément morne dans plusieurs scènes, ce qui fait ressortir les gags d’humour noir ou bête qui auront des effets contrastés selon les spectateurs. L’interprétation de Daniel Zolghadri dans le rôle principal est solide. Parmi les acteurs peu connus qui l’épaulent, Matthew Maher, en colérique Wallace, retient de manière frappante l’attention. La fin abrupte laisse songeur devant cette œuvre malgré tout prometteuse du fils de Kevin Kline.

Produit par les frères Josh & Benny Safdie (Good Time / Une nuit sous tension) et tourné avec une caméra 16 mm par Sean Price Williams, le film a un aspect délibérément morne dans plusieurs scènes, ce qui fait ressortir les gags d’humour noir ou bête qui auront des effets contrastés selon les spectateurs.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Owen Kline

Scénario
Owen Kline

Direction photo
Sean Price Williams

Hunter Zimny

Montage
Erin DeWitt

Musique
Sean O’Hagan

Owen Kline, réalisateur.
Capter ce que l’on connaît.

Genre(s)
Comédie

Origine(s)
États-Unis

Année : 2022 – Durée : 1 h 27 min

Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.

Funny Pages

Dist. [ Contact ] @
Sphère Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

Diffusion @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

La vraie famille

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 26 août 2022

SUCCINCTEMENT.
Anna, 34 ans, vit avec son mari, ses deux petits garçons et Simon, un enfant placé chez eux par l’Assistance Sociale depuis l’âge de 18 mois, qui a désormais six ans. Un jour, le père biologique de Simon exprime le désir de récupérer la garde de son fils.

CRITIQUE.

★★★

texte
Pascal Grenier

Les épaules d’Anna

Après un premier film réussi (Diane a les épaules), Fabien Gorgeart propose un mélodrame familial touchant qui repose entièrement sur les épaules de l’actrice Mélanie Thierry. Très investie, cette dernière incarne avec intelligence et brio une « maman » avec la toute la sensibilité et la vulnérabilité requise. En fait, si on l’enlève de l’équation, le film perdrait beaucoup de sa force, car parfois on sent que la réalisation penche à quelques moments vers une hypersensibilité lacrymale appuyée entre autres par la musique omniprésente de Gabriel des Forêts. Également, le scénario est un peu lisse et prend parfois des apparences d’un téléfilm aux enjeux mélodramatiques (le rôle de l’assistance sociale et les enjeux qui en découlent) sans jamais trop sombrer dans le prêchi-prêcha bien heureusement.

En somme, Une vraie famille est une véritable ode à l’amour maternel sans limites, sous forme d’un mélodrame déchirant qui parvient souvent à émouvoir le spectateur.

S’inspirant de sa propre histoire, Gorgeart propose un sujet qui ne peut laisser quiconque insensible même si ce dernier a parfois tendance à forcer la note (l’utilisation presque abusive du grand angle notamment) sur les sentiments attachés à la famille moderne soi-disant idéale.

Simon, six ans, de dos… et les autres.

Un portrait qui s’apparente davantage à la fiction qu’à la réalité et qui manque parfois de densité aussi. Par exemple, on aurait aimé en apprendre davantage sur le personnage de ce père biologique qui revient avec un désir de récupérer la garde son fils de six ans et de leur future relation. Et outres les réserves, ça fait quand même du bien de voir un film français aborder le thème de la famille (déchirée ou reconstituée) avec plus de sérieux, sans humour forcé et qui se distingue de la grande majorité des productions récentes du genre.

En somme, Une vraie famille est une véritable ode à l’amour maternel sans limites, sous forme d’un mélodrame déchirant qui parvient souvent à émouvoir le spectateur.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Fabien Gorgeart

Scénario
Fabien Gorgeart

Direction photo
Julien Hirsch

Montage
Damien Maestraggi

Musique
Gabriel des Forêts

Fabien Gorgeart, réalisateur.
les véritables filiations.

Genre(s)
Drame

Origine(s)
France

Année : 2021 – Durée : 1 h 41 min

Langue(s)
V.o. : français

La vraie famille

Dist. [ Contact ] @
Axia Films

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

The Invitation

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 26 août 2022

SUCCINCTEMENT.
Après la mort de sa mère, Evie se retrouve sans famille. Elle décide de faire un test ADN et se découvre un cousin éloigné dont elle ne soupçonnait pas l’existence.

CRITIQUE.
★★★ 

texte
Élie Castiel

Après l’inédit, ici, The Light of the Moon (2017) où elle se donne un petit rôle, Jessica M. Thompson vise haut, rien de moins que le film de genre, d’épouvante pour être plus précis.

Nul doute que pour The Invitation (au Québec, portant le titre français de L’invitation; en France, Le bal du diable, plus approprié au récit), la jeune cinéaste s’est inspiré avec un extraordinaire sens de la dramaturgie de l’incontournable The Brides of Dracula (Les maîtresses de Dracula), du non moindre Terence Fisher, parmi les grands gourous de la célèbre Hammer de l’âge d’or.

La maîtresse de Dracula

Croire provisoirement que les morsures des vampires sont possibles.

Il ne faut pas s’attendre à de nombreux morsures de sang de la part des belligérants, mais une tentative de la part de Thompson de désamorcer le genre en lui attribuant une temporalité (par extension, mise en scène) neutre.

Comment concilier modernité et recours à l’intemporalité que constituent les films sur Dracula ou autres vampires? Les codes du genre l’exigent : d’une part, ces chauves-souris assoiffées de sang prennent la forme humaine, le plus souvent séduisante, projetant une sexualité aussi parfaitement définie qu’irrésistible, comme Evie (très convaincante Nathalie Emmanuel)  peut le constater dans ses rapports avec Walter (Thomas Doherty, efficace, comme on s’y attend).

Il ne faut pas s’attendre à de nombreuses morsures de sang de la part des belligérants, mais une tentative de la part de Thompson de désamorcer le genre en lui attribuant une temporalité (par extension, mise en scène) neutre. Finalement, c’est vers la fin que se déroule tout ce à quoi les spectateurs s’attendent.

Et c’est tant mieux. La réalisatrice s’évertue à donner sa « propre » vision de ce classique du cinéma d’horreur, tout en retenant son côté organique des origines. On peut visuellement se régaler devant la splendeur des décors; sur ce point, la direction artistique de Clare Kyle et Szuzcanna Sipos est exemplaire quant aux lieux, accessoires, décors; sans oublier de souligner la brillante direction photo de Autumn Eakin qui donne à l’ensemble une sensation de classicisme d’une autre époque, révolue, certes, qui vient nous hanter agréablement.

Vraiment réussi même si on peut s’attendre à un accueil mitigé.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jessica M. Thompson

Scénario
Blair Butler
Jessica M. Thompson

Direction photo
Autumn Eakin

Montage
Tom Elkins

Musique
Dara Taylor

Jessica M. Thompson (chandail rouge).
Le cinéma de genre est aussi pour les cinéastes femmes.

Genre(s)
Thriller d’épouvante

Origine(s)
États-Unis

Année : 2022 – Durée : 1 h 44 min

Langue(s)
V.o. : anglais

& Version française
L’invitation
Le bal de l’enfer

Dist. [ Contact ] @
Columbia Pictures

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence / Horreur ]

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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